AU FIL DE LA LITURGIE |
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6 OCTOBRE 2024 - 27EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (Année B) |
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Evangile selon saint Marc (10, 2-16) Des pharisiens abordèrent Jésus « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs Mais, au commencement de la création, À cause de cela, Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, De retour à la maison, Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, Des gens présentaient à Jésus des enfants Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, Amen, je vous le dis : Il les embrassait *** |
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Pape François Dans l’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui, nous voyons une réaction de Jésus plutôt insolite: il s’indigne. Et le plus surprenant est que son indignation n’est pas causée par les pharisiens qui le mettent à l’épreuve avec des questions sur le caractère licite du divorce, mais par ses disciples qui, pour le protéger de la cohue des gens, réprimandent des enfants qui sont amenés à Jésus. En d’autres termes, le Seigneur ne s’indigne pas contre ceux qui discutent avec Lui mais contre qui, pour soulager sa fatigue, éloigne de Lui les enfants. Pourquoi? C’est une bonne question: pourquoi le Seigneur fait-il cela? Nous nous rappelons — c’était l’Evangile d’il y a deux dimanches — que Jésus, accomplissant le geste d’embrasser un enfant, s’était identifié aux petits : il avait enseigné que ce sont précisément les petits, c’est-à-dire ceux qui dépendent des autres, qui ont besoin et ne peuvent rien donner en retour, qui doivent être servis en premier (cf. Mc 9, 35-37). Qui cherche Dieu le trouve là, chez les petits, chez ceux qui sont dans le besoin: ceux qui manquent non seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés et les détenus. C’est là qu’il se trouve: chez les petits. Voilà pourquoi Jésus s’indigne: tout affront fait à un petit, à un pauvre, à un enfant, à une personne sans défense, est fait à Lui. Aujourd’hui, le Seigneur reprend cet enseignement et le complète. En effet, il ajoute: «Quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas» (Mc 10, 15). Voilà la nouveauté: le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais se reconnaître lui-même petit. Chacun de nous se reconnaît-il petit devant Dieu? Réfléchissons-y, cela nous aidera. Se savoir petit, savoir que l’on a besoin de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C’est le premier pas pour s’ouvrir à Lui. Mais souvent, nous l’oublions. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l’illusion d’être autosuffisants, de nous suffire à nous-mêmes, de ne pas avoir besoin de Dieu. Frères et sœurs, c’est une illusion, car chacun de nous est un être dans le besoin, un petit. Nous devons chercher notre petitesse et la reconnaître. C’est là que nous trouverons Jésus. Ang. 3.10.21 |
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Pour la méditation quotidienne :
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Dans ton amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t'implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous ta miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l'inquiète et en donnant plus que nous n'osons demander. Par le Christ notre Seigneur. |
QUELQUES SAINTS |
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De J.B. Bossuet
Deuxième panégyrique de Saint Joseph |
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1er OCTOBRE Saint Remi (vers 437 - 13 janvier 533), né dans ce qui n'était pas encore le diocèse de Laon, est le 15e évêque de Reims où il siégea pendant soixante-quatorze ans, si l'on croit l'inscription « à partir de 459-462 jusqu'à sa mort » que fit porter sur son tombeau l'archevêque Hincmar de Reims en 852. Celui qui sera honoré du titre d'apôtre des Francs par ce même Hincmar, baptisa le roi Clovis Ier, le 25 décembre d'une année comprise entre 496 et 506, avec 3 000 guerriers francs de son entourage. Il a sans doute contribué à organiser sa province ecclésiastique, mais on ne peut pas affirmer qu'il soit le fondateur des sièges épiscopaux de Thérouanne ou d'Arras, encore moins de Laon. Saint Remi est l'un des patrons de l'archidiocèse de Reims. Il est célébré le 15 janvier en France, et le 13 janvier au martyrologe romain. Dans le diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre conformément à une tradition locale remontant à la fin du VIe siècle. Mémoire de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. La solide formation chrétienne reçue au sein de sa famille à Alençon, puis chez les bénédictines de Lisieux, éveilla en elle une précoce vocation religieuse. Pendant les neuf années passées au Carmel de Lisieux depuis 1888 jusqu'à sa mort, elle pratiqua, puis enseigna la voie évangélique de l'enfance spirituelle, espace de cette charité qui, du coeur de l'Eglise, peut seule féconder tout effort apostolique : pour ce motif, elle fut proclamée, auprès de saint François Xavier, patronne des missions catholiques. Jean-Paul II la proclama Docteur de l'Eglise le 19 octobre 1997.
30 SEPTEMBRE Mémoire de saint Jérôme, docteur de l'Eglise, mort en 419. Originaire de Dalmatie ou de Vénétie, il partit mener la vie ascétique en Syrie et fut ordonné prêtre à Antioche, avant de revenir à Rome où le pape saint Damase le chargea officiellement d'éditer la Bible latine d'après l'original hébreu et la version grecque des Septante. Après quoi il retourna en Palestine et se fixa à Bethléem où il groupa et anima deux communautés de moines et de moniales. A Rome, l'an de grâce 1572, saint François de Borgia. Marié à dix neuf ans, il fut nommé après ses études à Saragosse, vice-Roi de Catalogne par Charles-Quint, puis duc de Candie. Après avoir perdu son épouse, il décida de consacrer sa vie "à la plus grande gloire de Dieu" dans la Compagnie de Jésus, dont il fut élu troisième Général.
29 SEPTEMBRE Fête de saint Michel et de tous les saints anges, honorés par la tradition biblique et chrétienne comme les messagers de Dieu auprès des hommes. Parmi eux, l'archange saint Michel a joui d'une vénération particulière comme protecteur du peuple élu et adversaire de l'esprit du mal. Selon l'évangile, c'est à l'ange Gabriel qu'il revint d'annoncer à la Vierge Marie qu'elle serait la Mère du Sauveur. En 1127, le bienheureux Conrad d'Urach. Profès de Villers dont il fut abbé pendant cinq ans, il devint successivement abbé de Clairvaux puis de Cîteaux en 1217. Comme tel, il proposa le chant quotidien du Salve Regina. Créé cardinal et légat en Languedoc en 1219, il favorisa l'Ordre naissant de saint Dominique. La multiplicité des affaires ne le troublait nullement et il passait aisément du temporel au spirituel.
28 SEPTEMBRE Près de Prague, vers 929, le martyre de saint Venceslas, duc de Bohême. Durant les quatre années de son gouvernement, il édifia, par sa conduite irréprochable, sa cour aux moeurs douteuses et s'efforça de christianiser son peuple encore païen. Venceslas devint par la suite le héros national et religieux des Tchèques. Il est le premier slave à avoir reçu les honneurs de la canonisation. L'an de grâce 418, le retour à Dieu de sainte Eustochium, vierge. Comme sa mère, elle se fit religieuse sous la direction de saint Jérôme et toutes deux le suivirent en Orient. Elles se succédèrent à la tête du monastère féminin de Bethléem, où l'étude et la méditation de la Bible étaient particulièrement en honneur.
27 SEPTEMBRE Mémoire de saint Vincent de Paul, prêtre, mort en 1660. Après s'être dévoué auprès des galériens, il fonda à Paris l'Institut des prêtres de la Mission, dont les membres, plus connus sous le nom de Lazaristes, se consacrent à l'évangélisation des campagnes et à la formation du clergé. Père des pauvres et des enfants trouvés, il concourut avec sainte Louise de Marillac à la fondation des Filles de la Charité.
26 SEPTEMBRE En Syrie septentrionale, le martyre des saints Côme et Damien, qu'une tradition présente comme deux frères ayant exercé gratuitement la profession de médecin, afin de gagner leur clientèle à la foi chrétienne. Leur culte très populaire se répandit dans tout le bassin méditerranéen à partir du Vème siècle. A Nicomédie au début du IVème siècle, la passion des saints Cyprien et Justine. Cyprien, qui était magicien, fut converti par la grâce surnaturelle de la jeune vierge Justine qu'il tentait vainement de corrompre par ses enchantements. Tous deux sacrifièrent leur vie pour le Christ. A Lyon, l'an de grâce 1885, sainte Thérèse Couderc, vierge. Née dans l'Ardèche, elle entra à vingt ans chez les Soeurs institutrices d'Apt, que venait de fonder l'abbé Terme. A la mort du fondateur en 1834, la petite Société se divisa en deux branches, dont l'une s'adonna à l'enseignement, tandis que l'autre, sous la conduite de Mère Thérèse, se consacrait à l'oeuvre des Retraites spirituelles et donnait ainsi naissance à la Congrégation de Notre-Dame du Cénacle. Plusieurs fois écartée de sa charge de supérieure, la sainte accepta de mener une vie humble et cachée.
23 SEPTEMBRE Sainte Thècle, surnommée, suivant l'antique tradition de plusieurs Pères de l'Eglise, "première des femmes martyres et semblable aux apôtres". La basilique Sainte Thècle, édifiée près de Séleucie, fut l'un des plus illustres sanctuaires de l'antiquité. Au monastère d'Iona, en Ecosse, en 704, saint Adamnan, le plus grand des successeurs de saint Columba à la tête de cette abbaye. Il exerça une bienfaisante influence sur la société et l'Eglise de son temps. Francesco Forgione, en religion Padre Pio. Entré en 1903 chez les Capucins, il est envoyé en 1916 au couvent de San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles, où il reste jusqu'à sa mort en 1968. Il y développe une importante oeuvre sociale et médicale. Doué de dons surnaturels, il exerce un grand rayonnement sur tous ceux qui bénéficient de sa prière et de son ministère, spécialement dans le sacrement de réconciliation. Béatifié en 1999, il est canonisé en juin 2002 par le Pape Jean-Paul II.
21 SEPTEMBRE Fête de saint Matthieu, apôtre et évangéliste. Matthieu appelé aussi Lévi, fils d'Alphée, est le publicain de Capharnaüm qui répondit à l'appel de Jésus en quittant tout pour le suivre. La tradition est unanime à reconnaître en lui l'auteur du premier Evangile, au moins dans sa rédaction primitive araméenne.
20 SEPTEMBRE Les saints martyrs de Corée : André Kim, Paul Chong, Laurent Imbert, François Siméon Berneux et leur 99 compagnons morts pour la foi lors des persécutions de 1839-1846 et de 1866-1867. Parmi eux, dix missionnaires français. Ils ont été canonisés par Jean-Paul II, à Séoul, le 6 mai 1984.
19 SEPTEMBRE En 1846, apparition de Notre Dame à La Salette qui recommanda à deux jeunes enfants la prière quotidienne et la sanctification du dimanche.
18 SEPTEMBRE Au milieu du IIIème siècle, le martyre de saint Ferréol. Tribun militaire de Vienne, en Dauphiné, il fut sommé par le gouverneur de cette ville de faire arrêter les chrétiens. Il refusa d'obéir en disant : "J'ai promis obéissance aux lois justes, jamais aux lois sacrilèges. Je me suis engagé à servir contre des coupables, et non contre des chrétiens".
17 SEPTEMBRE Au diocèse de Mayence, en 1179, la naissance au ciel de sainte Hildegarde. Abbesse bénédictine de Disibodenberg, elle fonda, en Rhénanie, les monastères de Rupertsberg et d'Eibingen. Versée dans les sciences naturelles et médicales, elle fut surtout gratifiée de lumières surnaturelles qu'elle livra par écrit. Elle adressa aux pasteurs fidèles comme aux ministres infidèles les avis salutaires qui lui étaient demandés. Elle reçut la visite de saint Bernard de Clairvaux. L'an de grâce 1866, le bienheureux François-Marie de Camporosso, frère capucin. D'abord jeune berger près de Monaco, il répandit la joie franciscaine dans les quartiers populaires de Gênes.
16 SEPTEMBRE Mémoire des saints Corneille, évêque de Rome, et Cyprien, évêque de Carthage, martyrisés au milieu du IIIème siècle. Cyprien, convaincu de la sainteté de Corneille, mit sa grande influence au service du pape légitime qui, comme lui, et contrairement au schismatique Novatien, accordait le pardon aux apostats repentants. Condamné à l'exil, Corneille reçut ces encouragements de son ami Cyprien : "Dans les moments de persécution, soutenons-nous par une charité réciproque et, si à l'un de nous, Dieu fait la grâce de mourir bientôt et de précéder l'autre, que notre amitié continue auprès du Seigneur ..." (lettre 60). Saint Cyprien qui est, après saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Eglise latine des premiers siècles, est le patron principal de l'Afrique du Nord.
15 SEPTEMBRE Mémoire de Notre-Dame dont l'âme fut transpercée par un glaive de douleur, au pied de la Croix de Jésus agonisant. A Gênes, l'an du Seigneur 1510, sainte Catherine. Après son mariage, elle mena une vie dissipée, mais touchée par la grâce, elle se consacra au service des malades. Devenue veuve en 1497, elle fut favorisée de grâces mystiques et vit des disciples se grouper autour d'elle.
14 SEPTEMBRE Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, fixée, avant le Vème siècle, au lendemain de la dédicace de la basilique de la Résurrection à Jérusalem. Le culte de la relique de la vraie Croix connut un nouvel éclat après sa récupération par l'empereur byzantin Héraclius en 628. Des parcelles en furent distribuées à travers le monde chrétien : l'une d'elle, en particulier, avait été exposée, par ordre du pape oriental, Serge Ier, dans l'église du Sauveur à Rome.
13 SEPTEMBRE Mémoire de saint Jean, surnommé Chrysostome ou "Bouche d'or". Fils d'un général de l'armée impériale, il passa plusieurs années dans la solitude, aux environs d'Antioche, avant d'être ordonné prêtre en 386. Elu Patriarche de Constantinople douze ans plus tard, il consacra son extraordinaire éloquence à défendre l'orthodoxie de la foi et à dénoncer la corruption des grands. Pour ce motif, il fut déposé et banni, puis il mourut en 407. Il figure parmi les plus grands docteurs de l'Eglise d'Orient. Vers 630, le retour à Dieu de saint Amé. D'abord moine à Saint-Maurice-en-Valais il passa ensuite à Luxeuil et seconda saint Romaric dans la fondation du monastère double de Remiremont, dans les Vosges.
12 SEPTEMBRE En Brabant, saint Guy. Né dans un faubourg de Bruxelles, ce chrétien se sanctifia comme sacristain au service de sa paroisse, Notre-Dame de Laeken, où il mourut en 1012. L'an de grâce 1174, saint Pierre de Tarentaise, moine cistercien de Bonnevaux en Dauphiné, successivement appelé à fonder l'abbaye de Tamié puis à gouverner le plus ancien diocèse de Savoie. Artisan d'unité, il négocia la paix entre le roi d'Angleterre Henri II et le roi de France Louis VII. Il entraîna également la Savoie, l'Ordre cistercien, puis toute l'Europe, à reconnaître le pape légitime Alexandre III contre l'antipape soutenu par l'empereur Frédéric Barberousse.
11 SEPTEMBRE L'an du Seigneur 1840, le martyre du bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, prêtre lazariste. Après avoir travaillé à la formation de la jeunesse dans plusieurs écoles catholiques de France, il fut envoyé en mission en Chine. Il y trouva à son arrivée une chrétienté déjà prospère qui s'affermit et s'accrut grâce à ses visites pastorales et à la tolérance des autorités civiles. Mais lors d'une persécution déclenchée inopinément, il fut condamné à la strangulation sous prétexte d'avoir introduit une religion étrangère en Chine.
10 SEPTEMBRE Au VIIIème siècle, saint Aubert, évêque d'Avranches ; il fonda le sanctuaire du Mont-Saint-Michel, devenu abbaye bénédictine en 866 et considéré comme l'une des merveilles de l'Occident.
9 SEPTEMBRE Frédéric Ozanam : né à Milan en 1813, il passe sa jeunesse à Lyon. Professeur d'université à Lyon et à Paris, il se dépense sans compter pour les conférences de Saint Vincent de Paul dont il a fondé la société en 1833. La maladie l'emporte le 8 septembre 1853. Le Pape Jean-Paul II béatifie ce précurseur du catholicisme social le 22 août 1997 à Notre-Dame de Paris au cours des journées mondiales de la jeunesse.
8 SEPTEMBRE Fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, héritière des Alliances et des promesses d'Israël de qui le Christ est issu selon l'humanité. Cette fête est également célébrée à cette date par les Orientaux byzantins et syriens, tandis que les Coptes la célèbrent la veille de ce jour.
7 SEPTEMBRE L'an de grâce 962, le retour à Dieu de saint Gauzelin. Issu d'une noble famille franque, il était notaire à la chancellerie royale quand le roi Charles le Simple le désigna pour le siège épiscopal de Toul. A la suite d'une visite à l'abbaye bénédictine de Fleury-sur-Loire ranimée par saint Odon de Cluny, il fonda en Lorraine le monastère masculin de Saint-Epvre et le monastère féminin de Bouxières-aux-Dames. En 1158, le bienheureux Othon, fils du margrave d'Autriche saint Léopold. Il venait d'achever ses études à Paris et retournait dans son pays lorsqu'une halte à Morimond le détermina à s'y fixer. Il fut moine pendant dix ans quand il se vit obligé d'accepter l'évêché de Freising en Bavière ; c'est ainsi qu'il prit part à la seconde croisade avec son frère l'empereur Conrad. Il resta fermement attaché à l'Ordre de Cîteaux dont il porta toujours l'habit et mourut à Morimond alors qu'il se rendait au Chapitre général.
5 SEPTEMBRE En Inde, Mère Teresa de Calcutta (1910 -1997). Fondatrice des missionnaires de la charité, elle a offert sa vie afin de servir les plus pauvres parmi les pauvres. Le pape Jean-Paul II l'a béatifiée en octobre 2003. Elle canonisée le 4 septembre 2016 par le pape François.
3 SEPTEMBRE A Rome, l'an de grâce 590, l'ordination épiscopale de saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Eglise. Après avoir exercé les fonctions de préfet de Rome, il mena la vie monastique dans sa résidence du Mont Coelius. Appelé par le peuple romain à prendre la direction de l'Eglise, il s'y dévoua avec zèle, en envoyant des moines évangéliser l'Angleterre, en codifiant textes et chants liturgiques et en exhortant par sa parole et ses écrits : par ses "Dialogues" en particulier, il favorisa le monachisme en popularisant la vie de saint Benoît. Au IVème siècle, le martyre de sainte Basilisse, jeune chrétienne de neuf ans qui confessa de bouche la foi qu'elle portait dans son coeur.
2 SEPTEMBRE En Espagne, à Alzire, vers 1180, les saints Bernard, Marie et Grâce, martyrs. Achmed, fils de l'émir de Carlet, découvrit la foi chrétienne au monastère cistercien de Poblet en Catalogne ; baptisé sous le nom de Bernard, il voulut y rester. Après des années de ferveur en communauté, soucieux du salut des siens, il obtint la permission d'aller les visiter. Il baptisa lui-même ses deux soeurs ; leur frère irrité les fit arrêter. Bernard et ses deux soeurs moururent témoins du Christ en terre d'Islam.
1er SEPTEMBRE En Bourgogne, au château de Fontaine-les-Dijon, vers 1107, le départ pour le ciel d'Aleth de Montbard, la mère de Saint Bernard. Elle éleva ses enfants, six fils et une fille, avec non moins de virilité que de tendresse et de piété ; cette femme exceptionnelle les marqua au point que, même après sa mort, son influence continua à se faire sentir, particulièrement sur Bernard et André.
31 AOUT A Athènes, au 2ème siècle, saint Aristide. Selon la chronique d'Eusèbe, il était philosophe païen quand il se convertit. Il adressa alors à l'empereur une Apologie où il souligne la nouveauté de la religion du Christ, message d'espérance et d'amour. Le même jour, la mise au tombeau de saint Raymond Nonnat, religieux de l'Ordre de la Merci, qui se livra lui-même en otage pour obtenir la libération d'un prisonnier et se consacra à l'évangélisation de ses compagnons d'infortune. Libéré après avoir été torturé, il fut nommé Cardinal, puis mourut à Barcelone en 1240.
28 AOUT Mémoire de saint Augustin, évêque d'Hippone et docteur de l'Eglise, mort en 430. D'abord rhéteur, il fut converti de ses égarements moraux et doctrinaux, puis baptisé vers l'âge de trente trois ans par saint Ambroise de Milan. Dès lors, il se consacra corps et âme à Dieu en s'engageant dans la vie religieuse et sacerdotale. Pendant les trente quatre années de son épiscopat, il servit l'Eglise par sa parole, en ouvrant le trésor des Ecritures à ses fidèles, et par ses écrits, en exposant et défendant de façon incomparable la doctrine de la grâce. Au désert de Scété, au IVème siècle, saint Moïse l'Egyptien. Ancien esclave renvoyé par son maître, il était chef d'une troupe de brigands quand, touché par la grâce, il se convertit et embrassa la vie monastique. Choisi comme prêtre par les nombreux pénitents qui s'étaient groupés autour de lui, l'ancien meurtrier s'appliqua à animer leur vie spirituelle par l'exemple de son humilité.
27 AOUT Mémoire de sainte Monique, qui mourut à Ostie en 387. Elle eut la consolation de voir son époux païen baptisé un an avant sa mort, et Augustin, "le fils de ses larmes", converti et reçu dans l'Eglise catholique.
26 AOUT En Normandie, l'an de grâce 1078, le bienheureux Herluin. Après avoir porté les armes jusqu'à l'âge de 40 ans, ce seigneur flamand revêtit la livrée monastique pour militer sous le Christ. Pour ses disciples, il fonda l'abbaye du Bec, illustrée plus tard par plusieurs saints évêques et docteurs de l'Eglise.
24 AOUT Fête de saint Barthélemy, Apôtre. Identifié généralement avec Nathanaël, originaire de Cana en Galilée, il fut conduit à Jésus par Philippe; le Seigneur l’appela ensuite à le suivre et le mit dans le groupe des Douze. Des traditions assurent qu’après l’Ascension du Christ, il annonça l’Évangile en Inde et qu’il y fut couronné du martyre. A Marseille, en 1856, sainte Emilie de Vialar, vierge, fondatrice de la congrégation des soeurs de saint Joseph de l'Apparition, qui se dévouent au service des malades et des pauvres. Lors de la fondation d'un hôpital en Algérie, les Arabes reconnurent eux-mêmes le signe de la charité du Christ dans cette oeuvre.
23 AOUT En 1617, la naissance au ciel de sainte Rose, "première fleur" de la sainteté du Pérou. Désirant se consacrer à Dieu, elle prit l'habit de Tertiaire dominicaine, pour témoigner contre la société prospère et matérialiste où elle vivait. Elle mourut à l'âge de 31 ans à Lima.
20 AOUT Mémoire de Saint Bernard, abbé et docteur de l'Eglise. Né au château de Fontaine-lez-Dijon en 1090, il entra tout jeune à l'abbaye de Cîteaux, entraînant à sa suite ses cinq frères et de nombreux parents et amis. A l'âge de vingt-cinq ans, saint Bernard était chargé de fonder Clairvaux. Par ses écrits mystiques et par sa prédication, il exerça une influence considérable sur l'Eglise de son temps dont il fut considéré comme la "conscience". Lorsqu'il mourut en 1153, l'Ordre de Cîteaux, et en particulier Clairvaux, avait essaimé dans toute l'Europe ; il lui laissait une riche doctrine butinée dans l'Ecriture et les écrits des Pères.
19 AOUT L'an de grâce 1157, le bienheureux Guerric : écolâtre de Tournay, il vint voir saint Bernard et, gagné par sa parole, âgé de plus de quarante ans, devint son disciple à Clairvaux. Après dix-sept années il fut choisi comme abbé d'Igny, au diocèse de Reims ; il accepta cette charge avec humilité et s'appliqua "plutôt à servir qu'à régir". Nous gardons de lui un recueil de sermons dont l'une des caractéristiques est l'exposé de la formation du Christ en nous par Marie. A Sienne, en 1348, la naissance au ciel de saint Bernard Toloméi, brillant juriste qui, vers l'âge de quarante ans, se retira dans une solitude des Apennins. Sa sainteté lui attira des disciples qu'il groupa dans le monastère de Mont Olivet, origine de la congrégation bénédictine des Olivétains.
18 AOUT Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, les bienheureux Louis-François Le Brun et Gervais Brunel, prêtres et martyrs. Le premier était moine bénédictin de Saint-Wandrille, le second prieur de l’abbaye cistercienne de la Trappe, tous les deux, fervents religieux, furent arrêtés en raison de leur sacerdoce pendant la Révolution française, déportés sur un bateau négrier où ils vécurent dans des conditions inhumaines et succombèrent au bout de quelques mois. Souffrirent également le martyr des pontons en 1794 : Jean Louis Fromont, moine de Bourras, Macaire d'Incamps et Paul Jean Charles, moines de Sept Fons, Elie Desjardins et René Leroy, convers de Sept Fons, Philippe Brandel, convers de Freistorf, et Louis Gorod, Feuillant.
17 AOUT A Saumur, au diocèse d'Angers, en 1736, sainte Jeanne Delanoue, vierge. Apre au gain dans son petit commerce, elle se souciait peu des pauvres, quand, après l'audition d'un sermon et une extase dont Dieu la favorisa, elle se mit au service des indigents, fondant en leur faveur la congrégation des Soeurs de Saint Anne de la Providence.
16 AOUT En 1038, la naissance au ciel de saint Etienne, roi de Hongrie. Baptisé par le bénédictin saint Adalbert et marié à la soeur de l'empereur saint Henri II, il fut couronné "roi apostolique" en l'an 1000 par le premier pape français Sylvestre II, ancien moine d'Aurillac. De son avènement date la conversion de la Hongrie au christianisme. |
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Le Seigneur s'est cherché un homme selon son coeur (1 S 13, 14)
Cet homme selon le coeur de Dieu ne se montre pas dehors, et Dieu ne le choisit pas sur les apparences, ni sur le témoignage de la voix publique.
Lorsqu'il envoya Samuel dans la maison de Jessé pour y trouver David, le premier de tous qui a mérité cet éloge, ce grand homme, que Dieu destinait à la plus auguste couronne du monde, n'était pas connu dans sa famille. On présente sans songer à lui tous ses aînés au prophète ; mais Dieu, qui ne juge pas à la manière des hommes, l'avertissait en secret de ne regarder pas à leur riche taille, ni à leur contenance hardie : si bien que rejetant ceux que l'on produisait dans le monde, il fit approcher celui que l'on envoyait paître les troupeaux ; et versant sur sa tête l'onction royale, il laissa ses parents étonnés d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils, que Dieu choisissait avec un avantage si extraordinaire.
Une semblable conduite de la Providence me fait appliquer aujourd'hui à Joseph, le fils de David, ce qui a été dit de David lui-même.
Le temps était arrivé que Dieu cherchât un homme selon son coeur, pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ; je veux dire la personne de son Fils unique, l'intégrité de sa sainte Mère, le salut du genre humain, le secret le plus sacré de son conseil, le trésor du ciel et de la terre.
Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ; il s'arrête sur Nazareth ; et dans cette bourgade inconnue il va choisir encore un homme inconnu, un pauvre artisan, Joseph en un mot, pour lui confier un emploi dont les anges du premier ordre se seraient sentis honorés, afin que nous entendions que l'homme selon le coeur de Dieu doit être lui-même cherché dans le coeur, et que ce sont les vertus cachées qui le rendent dignes de cette louange.
C'est un vice ordinaire aux hommes, de se donner entièrement au dehors et de négliger le dedans, de travailler à la montre et à l'apparence et de mépriser l'effectif et le solide, de songer souvent quels ils paraissent et de ne penser point quels ils doivent être.
C'est pourquoi les vertus qui sont estimées, ce sont celles qui se mêlent d'affaires et qui entrent dans le commerce des hommes : au contraire les vertus cachées et intérieures, où le public n'a point de part, où tout se passe entre Dieu et l'homme, non seulement ne sont pas suivies, mais ne sont pas même entendues. Et toutefois c'est dans ce secret que consiste tout le mystère de la vertu véritable.
En vain pensez-vous former un bon magistrat, si vous ne faites auparavant un homme de bien : en vain vous considérez quelle place vous pourrez remplir dans la société civile, si vous ne méditez auparavant quel homme vous êtes en particulier. Si la société civile élève un édifice, l'architecte fait tailler premièrement une pierre, et puis on la pose dans le bâtiment. Il faut composer un homme en lui-même, avant que de méditer quel rang on lui donnera parmi les autres et si l'on ne travaille sur ce fonds, toutes les autres vertus, si éclatantes qu'elles puissent être, ne seront que des vertus de parade et appliquées par le dehors, qui n'auront point de corps ni de vérité.
Elles pourront nous acquérir de l'estime et rendre nos moeurs agréables, enfin elles pourront nous former au gré et selon le coeur des hommes ; mais il n'y a que les vertus particulières qui aient ce droit admirable de nous composer au gré et selon le coeur de Dieu.
Ce sont ces vertus particulières, c'est cet homme de bien, cet homme au gré de Dieu et selon son coeur, que je veux vous montrer aujourd'hui en la personne du juste Joseph.
Je veux faire tout ce qui éclate pour faire l'éloge d'un saint dont la principale grandeur est d'avoir été à Dieu sans éclat. Les vertus mêmes dont je parlerai ne sont ni de la société ni du commerce ; tout est renfermé dans le secret de sa conscience.
La simplicité, le détachement, l'amour de la vie cachée sont donc les trois vertus du juste Joseph, que j'ai dessein de vous proposer.
Vous me paraissez étonnés de voir l'éloge d'un si grand saint dont la vocation est si haute, réduit à trois vertus si communes ; mais sachez qu'en ces trois vertus consiste le caractère de cet homme de bien dont nous parlons ; et il m'est aisé de vous faire voir que c'est aussi en ces trois vertus que consiste le caractère du juste Joseph.
Car cet homme de bien que nous considérons, pour être selon le coeur de Dieu, il faut premièrement qu'il le cherche ; en second lieu, qu'il le trouve ; en troisième lieu, qu'il en jouisse.
Quiconque cherche Dieu, qu'il cherche en simplicité celui qui ne peut souffrir les voies détournées. Quiconque veut trouver Dieu, qu'il se détache de toutes choses pour trouver celui qui veut être lui seul tout notre bien. Quiconque veut jouir de Dieu, qu'il se cache et qu'il se retire pour jouir en repos, dans la solitude, de celui qui ne se communique point parmi le trouble et l'agitation du monde.
C'est ce qu'a fait notre patriarche. Joseph, homme simple, a cherché Dieu ; Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ; Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.
Le chemin de la vertu n'est pas de ces grandes routes dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté : au contraire nous apprenons par les saintes Lettres que ce n'est qu'un petit sentier et une voie étroite et serrée, et tout ensemble extrêmement droite.
Par où nous devons apprendre qu'il faut y marcher en simplicité et dans une grande droiture. Si peu non seulement que l'on se détourne, mais même que l'on chancelle dans cette voie, on tombe dans les écueils dont elle est environnée de part et d'autre. C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril, nous avertit si souvent de marcher dans la voie qu'il nous a marquée, sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ; nous enseignant par cette parole que pour tenir cette voie, il faut dresser tellement son intention, qu'on ne lui permette jamais de se relâcher ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.
C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures avoir le coeur droit avec Dieu, et marcher en simplicité devant sa face. C'est le seul moyen de le chercher et la voie unique pour aller à lui, parce que, comme dit le Sage, "Dieu conduit le juste par les voies droites". Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur, et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes, qui sont toujours les plus droites : si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche, lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.
C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent, il ne veut point ceux qui se détournent, il ne veut point ceux qui se partagent. Quiconque prétend partager son coeur entre la terre et le ciel ne donne rien au ciel, et tout à la terre, parce que la terre retient ce qu'il lui engage, et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.
"Nul ne peut servir deux maîtres". Dieu ne peut souffrir cette intention louche, si je puis parler de la sorte, qui regarde de deux côtés en un même temps. Les regards ainsi partagés rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ; et l'âme se défigure elle-même, quand elle tourne en deux endroits ses intentions. "Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple", c'est-à-dire que votre regard soit unique ; et pour parler encore en termes plus clairs, que l'intention pure et dégagée s'appliquant tout entière à la même fin, le coeur prenne sincèrement et de bonne foi les sentiments que Dieu veut.
Mais ce que j'en ai dit en général se connaîtra mieux dans l'exemple.
Dieu a ordonné au juste Joseph de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part, de regarder comme son fils propre un enfant qui ne le touche que parce qu'il est dans sa maison, de révérer comme son Dieu celui auquel il est obligé de servir de protecteur et de gardien. Dans ces trois choses où il faut prendre des sentiments délicats et que la nature ne peut pas donner, il n'y a qu'une extrême simplicité qui puisse rendre le coeur docile et traitable.
Dieu, qui a établi son Evangile sur des contrées mystérieuses, ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui et se détachent des autres biens. Il faut qu'Abraham quitte sa maison et tous les attachements de la terre avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu. Il faut abandonner tout ce qui se voit pour mériter ce qui ne se voit pas, et nul ne peut posséder ce grand tout, s'il n'est au monde comme n'ayant rien.
Si jamais il y eut un homme à qui Dieu se soit donné de bon coeur, c'est sans doute le juste Joseph, qui le tient dans sa maison et entre ses mains, et à qui il est présent à toutes les heures beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux. Voilà un homme qui a trouvé Dieu d'une façon bien particulière : aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor par un détachement sans réserve, puisqu'il est détaché des passions, détaché de son intérêt et de son propre repos.
Mystère admirable : Joseph a dans sa maison de quoi attirer les yeux de toute la terre, et le monde ne le connaît pas : il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot : il est témoin d'un si grand mystère, et il le goûte en secret sans le divulguer.
Les mages et les pasteurs viennent adorer Jésus Christ, Siméon et Anne publient ses grandeurs : nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage du mystère de Jésus Christ que celui qui en était le dépositaire, qui savait le miracle de sa naissance, que l'ange avait si bien instruit de sa dignité et du sujet de son envoi.
Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ? Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle pour célébrer les louanges de Jésus Christ, n'est pas capable d'ouvrir sa bouche pour leur découvrir le secret de Dieu qui lui a été confié.
Erant mirantes, dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) : ils paraissaient étonnés, il semblait qu'ils ne savaient rien : ils écoutaient parler tous les autres ; et ils gardaient le silence avec tant de religion, qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans : "N'est-ce pas le fils de Joseph ?", sans qu'on ait rien appris durant tant d'années du mystère de sa conception virginale.
C'est qu'ils savaient l'un et l'autre que, pour jouir de Dieu en vérité, il fallait se faire une solitude, qu'il fallait rappeler en soi-même tant de désirs qui errent et tant de pensées qui s'égarent, qu'il fallait se retirer avec Dieu et se contenter de sa vue.
Mais, chrétiens, où trouverons-nous ces hommes spirituels et intérieurs dans un siècle qui donne tout à l'éclat ? |
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