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AU FIL DE LA LITURGIE |
Bulle d'indiction du Jubilé ordinaire de l'année 2025 : l'espérance ne déçoit pas (lire) |
| 16 NOVEMBRE 2025 - 33EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (Année C) |
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Evangile selon saint Luc (21, 5-19) Comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple, « Ce que vous contemplez, Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, Il y aura de grands tremblements de terre Mais avant tout cela, Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse Vous serez livrés même par vos parents, Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » *** Psaume 97 (98) Jouez pour le Seigneur sur la cithare, Que résonnent la mer et sa richesse, Acclamez le Seigneur, car il vient |
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Pape François L’Evangile d’aujourd’hui nous conduit à Jérusalem, au lieu le plus sacré: le temple. Là, autour de Jésus, certaines personnes parlent de la magnificence de cet édifice grandiose, «orné de belles pierres». Mais le Seigneur affirme: «De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre: tout sera jeté bas». Puis, il insiste et explique que dans l’histoire, presque tout s’écroule: il y aura, dit-il, des révolutions et des guerres, des tremblements de terre et des famines, des pestes et des persécutions. Comme pour dire: il ne faut pas placer trop de confiance dans les réalités terrestres: elles passent. Ce sont des paroles sages, qui toutefois peuvent nous procurer un peu d’amertume: il y a déjà beaucoup de choses qui vont mal, pourquoi le Seigneur doit-il faire des discours si négatifs? En réalité, son intention n’est pas d’être négatif, c’est autre chose, c’est de nous donner un enseignement précieux, à savoir le moyen de sortir de toute cette précarité. Et quel est le moyen de s'en sortir? Comment sortir de cette réalité qui passe et passe et ne sera plus? Il consiste en un mot qui nous surprend peut-être. Le Christ le dévoile dans la dernière phrase de l’Evangile, quand il dit: «C’est par votre persévérance que vous sauverez vos vies!». La persévérance. Qu’est-ce que cela? Ce terme indique être «très sévères»; mais sévères dans quel sens? Avec soi-même? En ne se considérant pas à la hauteur? Non. Avec les autres, en devenant rigides et inflexibles? Pas plus. Jésus demande d’être «sévères», obéissants, persévérants dans ce qui lui tient à cœur, dans ce qui compte. Parce que ce qui compte vraiment, très souvent ne coïncide pas avec ce qui suscite notre intérêt: souvent comme ces personnes au temple, nous accordons la priorité aux œuvres de nos mains, à nos succès, à nos traditions religieuses et civiles, à nos symboles sacrés et sociaux. C’est bien, mais nous leur accordons trop de priorité. Ce sont des choses importantes, mais elles passent. Au contraire, Jésus dit de se concentrer sur ce qui reste, pour éviter de consacrer sa vie à quelque chose qui sera ensuite détruit, comme ce temple, et d’oublier d’édifier ce qui ne s’écroule pas, d’édifier sur sa parole, sur l’amour, sur le bien. Etre persévérants, être sévères et résolus dans l’édification de ce qui ne passe pas. Voilà donc ce qu’est la persévérance: c’est construire chaque jour le bien. Persévérer c'est rester constants dans le bien, surtout lorsque la réalité qui nous entoure nous incite à faire autre chose. Demandons-nous: suis-je constant, ou est-ce que je vis la foi, la justice et la charité en fonction du moment: si j'en ai envie, je prie, si cela me convient, je suis correct, disponible et utile, tandis que si je ne suis pas satisfait, si personne ne me remercie, j'arrête? En somme, ma prière et mon service dépendent-ils des circonstances ou d'un cœur ancré dans le Seigneur? Si nous persévérons — nous rappelle Jésus — nous n’avons rien à craindre, même dans les épisodes tristes et pénibles de la vie, pas même le mal que nous voyons autour de nous, parce que nous restons ancrés dans le bien. Dostoïevski écrivait: «ne craignez pas le péché, aimez l’homme même dans le péché, c’est là l’image de l’amour divin, il n’y en a pas de plus grand sur la terre» (Les Frères Karamazov, II 6, 3g). La persévérance est le reflet dans le monde de l’amour de Dieu, parce que l’amour de Dieu est fidèle et persévérant, il ne change jamais. (Ang. 13.11.22) *** |
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Pour la méditation quotidienne :
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Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité : car c'est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tout bien. Par le Christ notre Seigneur. |
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