LES AUTEURS CISTERCIENS PARLENT DE LA MISERICORDE | ||
" Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père." Qu’en cette Année Jubilaire l’Eglise fasse écho à la Parole de Dieu qui résonne, forte et convaincante, comme une parole et un geste de pardon, de soutien, d’aide, d’amour. Qu’elle ne se lasse jamais d’offrir la miséricorde et soit toujours patiente pour encourager et pardonner. Que l’Eglise se fasse la voix de tout homme et de toute femme, et répète avec confiance et sans relâche : « Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Pape François - Misericordiae vultus n°25
Dessins de Eloy Roy 1 - "Et ils le tuèrent" (Mt 28,4) 2 - "Lazare, le mendiant, pourrit à la porte du riche" (Luc16,19-31) |
ISAAC DE L'ETOILE abbé cistercien du XIIème siècle Il y a deux sortes de miséricorde : donner et pardonner ; aussi est-il dit : « Donnez et l’on vous donnera ; pardonnez et l’on vous pardonnera » ; et cela suivant une proportion, d’où la parole : « Pardonnez-nous comme nous-mêmes pardonnons » ; et encore: « Selon la mesure dont vous aurez mesuré, on vous mesurera en retour. » De plus, chaque espèce de miséricorde se subdivise en trois. Car en l’une et l’autre miséricorde il y a la grande, la plus grande, la très grande ; la commençante, l’adulte, la vigoureuse. Mesure pour mesure. Qui n’aura à aucun degré la miséricorde n’aura droit à aucune indulgence. La miséricorde au premier degré donne de ses biens, selon la monition du Sauveur : « Faites l’aumône et pour vous tout sera pur ». La miséricorde au second degré donne tout ce qu’elle possède ; elle peut dire : « Voici que nous avons tout abandonné ; que recevrons-nous ? » La miséricorde au troisième degré se donne elle-même et peut dire : « Non seulement je dépenserai, mais je me dépenserai moi-même pour vos âmes ». On ne peut avoir de charité plus grande. Sermon 3 n°15-16
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