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CROIX PETITE QUELQUES SAINTS
 
 

 De J.B. Bossuet

Deuxième panégyrique

de Saint Joseph

 

 

 

12 SEPTEMBRE

En Brabant, saint Guy. Né dans un faubourg de Bruxelles, ce chrétien se sanctifia comme sacristain au service de sa paroisse, Notre-Dame de Laeken, où il mourut en 1012.

L'an de grâce 1174, saint Pierre de Tarentaise, moine cistercien de Bonnevaux en Dauphiné, successivement appelé à fonder l'abbaye de Tamié puis à gouverner le plus ancien diocèse de Savoie. Artisan d'unité, il négocia la paix entre le roi d'Angleterre Henri II et le roi de France Louis VII. Il entraîna également la Savoie, l'Ordre cistercien, puis toute l'Europe, à reconnaître le pape légitime Alexandre III contre l'antipape soutenu par l'empereur Frédéric Barberousse.

 

11 SEPTEMBRE

L'an du Seigneur 1840, le martyre du bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, prêtre lazariste. Après avoir travaillé à la formation de la jeunesse dans plusieurs écoles catholiques de France, il fut envoyé en mission en Chine. Il y trouva à son arrivée une chrétienté déjà prospère qui s'affermit et s'accrut grâce à ses visites pastorales et à la tolérance des autorités civiles. Mais lors d'une persécution déclenchée inopinément, il fut condamné à la strangulation sous prétexte d'avoir introduit une religion étrangère en Chine.

 

10 SEPTEMBRE

Au VIIIème siècle, saint Aubert, évêque d'Avranches ; il fonda le sanctuaire du Mont-Saint-Michel, devenu abbaye bénédictine en 866 et considéré comme l'une des merveilles de l'Occident.

 

9 SEPTEMBRE

Frédéric Ozanam : né à Milan en 1813, il passe sa jeunesse à Lyon. Professeur d'université à Lyon et à Paris, il se dépense sans compter pour les conférences de Saint Vincent de Paul dont il a fondé la société en 1833. La maladie l'emporte le 8 septembre 1853. Le Pape Jean-Paul II béatifie ce précurseur du catholicisme social le 22 août 1997 à Notre-Dame de Paris au cours des journées mondiales de la jeunesse.

 

8 SEPTEMBRE

Fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, héritière des Alliances et des promesses d'Israël de qui le Christ est issu selon l'humanité. Cette fête est également célébrée à cette date par les Orientaux byzantins et syriens, tandis que les Coptes la célèbrent la veille de ce jour.

 

7 SEPTEMBRE

L'an de grâce 962, le retour à Dieu de saint Gauzelin. Issu d'une noble famille franque, il était notaire à la chancellerie royale quand le roi Charles le Simple le désigna pour le siège épiscopal de Toul. A la suite d'une visite à l'abbaye bénédictine de Fleury-sur-Loire ranimée par saint Odon de Cluny, il fonda en Lorraine le monastère masculin de Saint-Epvre et le monastère féminin de Bouxières-aux-Dames.

En 1158, le bienheureux Othon, fils du margrave d'Autriche saint Léopold. Il venait d'achever ses études à Paris et retournait dans son pays lorsqu'une halte à Morimond le détermina à s'y fixer. Il fut moine pendant dix ans quand il se vit obligé d'accepter l'évêché de Freising en Bavière ; c'est ainsi qu'il prit part à la seconde croisade avec son frère l'empereur Conrad. Il resta fermement attaché à l'Ordre de Cîteaux dont il porta toujours l'habit et mourut à Morimond alors qu'il se rendait au Chapitre général.

 

5 SEPTEMBRE

En Inde, Mère Teresa de Calcutta (1910 -1997). Fondatrice des missionnaires de la charité, elle a offert sa vie afin de servir les plus pauvres parmi les pauvres. Le pape Jean-Paul II l'a béatifiée en octobre 2003. Elle canonisée le 4 septembre 2016 par le pape François.

 

3 SEPTEMBRE

A Rome, l'an de grâce 590, l'ordination épiscopale de saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Eglise. Après avoir exercé les fonctions de préfet de Rome, il mena la vie monastique dans sa résidence du Mont Coelius. Appelé par le peuple romain à prendre la direction de l'Eglise, il s'y dévoua avec zèle, en envoyant des moines évangéliser l'Angleterre, en codifiant textes et chants liturgiques et en exhortant par sa parole et ses écrits : par ses "Dialogues" en particulier, il favorisa le monachisme en popularisant la vie de saint Benoît.

Au IVème siècle, le martyre de sainte Basilisse, jeune chrétienne de neuf ans qui confessa de bouche la foi qu'elle portait dans son coeur.

 

2 SEPTEMBRE

En Espagne, à Alzire, vers 1180, les saints Bernard, Marie et Grâce, martyrs. Achmed, fils de l'émir de Carlet, découvrit la foi chrétienne au monastère cistercien de Poblet en Catalogne ; baptisé sous le nom de Bernard, il voulut y rester. Après des années de ferveur en communauté, soucieux du salut des siens, il obtint la permission d'aller les visiter. Il baptisa lui-même ses deux soeurs ; leur frère irrité les fit arrêter. Bernard et ses deux soeurs moururent témoins du Christ en terre d'Islam.

 

1er SEPTEMBRE

En Bourgogne, au château de Fontaine-les-Dijon, vers 1107, le départ pour le ciel d'Aleth de Montbard, la mère de Saint Bernard. Elle éleva ses enfants, six fils et une fille, avec non moins de virilité que de tendresse et de piété ; cette femme exceptionnelle les marqua au point que, même après sa mort, son influence continua à se faire sentir, particulièrement sur Bernard et André.

 

31 AOUT

A Athènes, au 2ème siècle, saint Aristide. Selon la chronique d'Eusèbe, il était philosophe païen quand il se convertit. Il adressa alors à l'empereur une Apologie où il souligne la nouveauté de la religion du Christ, message d'espérance et d'amour.

Le même jour, la mise au tombeau de saint Raymond Nonnat, religieux de l'Ordre de la Merci, qui se livra lui-même en otage pour obtenir la libération d'un prisonnier et se consacra à l'évangélisation de ses compagnons d'infortune. Libéré après avoir été torturé, il fut nommé Cardinal, puis mourut à Barcelone en 1240.

 

28 AOUT

Mémoire de saint Augustin, évêque d'Hippone et docteur de l'Eglise, mort en 430. D'abord rhéteur, il fut converti de ses égarements moraux et doctrinaux, puis baptisé vers l'âge de trente trois ans par saint Ambroise de Milan. Dès lors, il se consacra corps et âme à Dieu en s'engageant dans la vie religieuse et sacerdotale. Pendant les trente quatre années de son épiscopat, il servit l'Eglise par sa parole, en ouvrant le trésor des Ecritures à ses fidèles, et par ses écrits, en exposant et défendant de façon incomparable la doctrine de la grâce.

Au désert de Scété, au IVème siècle, saint Moïse l'Egyptien. Ancien esclave renvoyé par son maître, il était chef d'une troupe de brigands quand, touché par la grâce, il se convertit et embrassa la vie monastique. Choisi comme prêtre par les nombreux pénitents qui s'étaient groupés autour de lui, l'ancien meurtrier s'appliqua à animer leur vie spirituelle par l'exemple de son humilité.

 

27 AOUT

Mémoire de sainte Monique, qui mourut à Ostie en 387. Elle eut la consolation de voir son époux païen baptisé un an avant sa mort, et Augustin, "le fils de ses larmes", converti et reçu dans l'Eglise catholique.

 

26 AOUT

En Normandie, l'an de grâce 1078, le bienheureux Herluin. Après avoir porté les armes jusqu'à l'âge de 40 ans, ce seigneur flamand revêtit la livrée monastique pour militer sous le Christ. Pour ses disciples, il fonda l'abbaye du Bec, illustrée plus tard par plusieurs saints évêques et docteurs de l'Eglise.

 

24 AOUT

Fête de saint Barthélemy, Apôtre. Identifié généralement avec Nathanaël, originaire de Cana en Galilée, il fut conduit à Jésus par Philippe; le Seigneur l’appela ensuite à le suivre et le mit dans le groupe des Douze. Des traditions assurent qu’après l’Ascension du Christ, il annonça l’Évangile en Inde et qu’il y fut couronné du martyre.

A Marseille, en 1856, sainte Emilie de Vialar, vierge, fondatrice de la congrégation des soeurs de saint Joseph de l'Apparition, qui se dévouent au service des malades et des pauvres. Lors de la fondation d'un hôpital en Algérie, les Arabes reconnurent eux-mêmes le signe de la charité du Christ dans cette oeuvre.

 

23 AOUT

En 1617, la naissance au ciel de sainte Rose, "première fleur" de la sainteté du Pérou. Désirant se consacrer à Dieu, elle prit l'habit de Tertiaire dominicaine, pour témoigner contre la société prospère et matérialiste où elle vivait. Elle mourut à l'âge de 31 ans à Lima.

 

20 AOUT

Mémoire de Saint Bernard, abbé et docteur de l'Eglise. Né au château de Fontaine-lez-Dijon en 1090, il entra tout jeune à l'abbaye de Cîteaux, entraînant à sa suite ses cinq frères et de nombreux parents et amis. A l'âge de vingt-cinq ans, saint Bernard était chargé de fonder Clairvaux. Par ses écrits mystiques et par sa prédication, il exerça une influence considérable sur l'Eglise de son temps dont il fut considéré comme la "conscience". Lorsqu'il mourut en 1153, l'Ordre de Cîteaux, et en particulier Clairvaux, avait essaimé dans toute l'Europe ; il lui laissait une riche doctrine butinée dans l'Ecriture et les écrits des Pères.

 

19 AOUT

L'an de grâce 1157, le bienheureux Guerric : écolâtre de Tournay, il vint voir saint Bernard et, gagné par sa parole, âgé de plus de quarante ans, devint son disciple à Clairvaux. Après dix-sept années il fut choisi comme abbé d'Igny, au diocèse de Reims ; il accepta cette charge avec humilité et s'appliqua "plutôt à servir qu'à régir". Nous gardons de lui un recueil de sermons dont l'une des caractéristiques est l'exposé de la formation du Christ en nous par Marie.

A Sienne, en 1348, la naissance au ciel de saint Bernard Toloméi, brillant juriste qui, vers l'âge de quarante ans, se retira dans une solitude des Apennins. Sa sainteté lui attira des disciples qu'il groupa dans le monastère de Mont Olivet, origine de la congrégation bénédictine des Olivétains.

 

18 AOUT

Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, les bienheureux Louis-François Le Brun et Gervais Brunel, prêtres et martyrs. Le premier était moine bénédictin de Saint-Wandrille, le second prieur de l’abbaye cistercienne de la Trappe, tous les deux, fervents religieux, furent arrêtés en raison de leur sacerdoce pendant la Révolution française, déportés sur un bateau négrier où ils vécurent dans des conditions inhumaines et succombèrent au bout de quelques mois.

Souffrirent également le martyr des pontons en 1794 : Jean Louis Fromont, moine de Bourras, Macaire d'Incamps et Paul Jean Charles, moines de Sept Fons, Elie Desjardins et René Leroy, convers de Sept Fons, Philippe Brandel, convers de Freistorf, et Louis Gorod, Feuillant.

 

17 AOUT

A Saumur, au diocèse d'Angers, en 1736, sainte Jeanne Delanoue, vierge. Apre au gain dans son petit commerce, elle se souciait peu des pauvres, quand, après l'audition d'un sermon et une extase dont Dieu la favorisa, elle se mit au service des indigents, fondant en leur faveur la congrégation des Soeurs de Saint Anne de la Providence.

 

16 AOUT

En 1038, la naissance au ciel de saint Etienne, roi de Hongrie. Baptisé par le bénédictin saint Adalbert et marié à la soeur de l'empereur saint Henri II, il fut couronné "roi apostolique" en l'an 1000 par le premier pape français Sylvestre II, ancien moine d'Aurillac. De son avènement date la conversion de la Hongrie au christianisme.

 

15 AOUT

Solennité de l'Assomption de la sainte Vierge Marie, Reine du ciel et de la terre, patronne de toutes les églises cisterciennes consacrées en l'honneur de Marie, comme celle de Molesme d'où est issu le "Nouveau Monastère" de Cîteaux.

Au troisième siècle, saint Tarcisius, jeune chrétien romain, assassiné pour avoir refusé de profaner le Corps eucharistique du Christ qu'il portait sur lui.

 

14 AOUT

Au camp d'Auschwitz, en 1941, le bienheureux Maximilien Kolbe, frère mineur conventuel polonais, qui s'offrit à remplacer un prisonnier, père de famille, condamné à mourir de soif. Il succomba à ce supplice, la veille de la fête de l'Assomption. Jean-Paul II l'a canonisé le 10 octobre 1982.

 

13 AOUT

Au IIIème siècle, le martyre des saints Pontien, pape, et Hippolyte, prêtre. D'abord opposés par une grave contestation schismatique, ils furent condamnés ensemble aux camps d'extermination de Sardaigne pour avoir enseigné l'évangile. Ils moururent ainsi réconciliés dans un même témoignage de foi et de charité. Le pape Fabien fit ramener leur deux corps à Rome, et célébrer leurs funérailles le même jour, le 13 août 236. On attribue à saint Hippolyte l'une des plus anciennes anaphores eucharistiques connues, utilisée encore dans le rite éthiopien et restaurée dans la liturgie romaine.

 

11 AOUT

Mémoire de sainte Claire, vierge et abbesse, endormie dans le Seigneur en 1253. Eprise de l'idéal de saint François, elle délaissa la sécurité familiale pour suivre Dame Pauvreté. Elle obtint également, pour l'Ordre qu'elle fondait au couvent de saint Damien d'Assise, le privilège de ne rien posséder, pour se suffire de l'unique nécessaire.

 

10 AOUT

Fête de Saint Laurent, diacre, martyrisé à Rome en 258. Arrêté avec le Pape Sixte II et les autres diacres de l'Eglise romaine, saint Laurent fut provisoirement épargné dans l'espoir de lui arracher des informations sur la fortune de la communauté chrétienne. Il fut brûlé vif quand il eut déclaré qu'il n'avait d'autres richesses que les pauvres pris en charge par l'Eglise.

 

9 AOUT

Mémoire de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, carmélite, morte dans une chambre à gaz d'Auschwitz-Birkenau en 1942. Juive allemande, philosophe éminente, Edith Stein s'est convertie au christianisme en 1922, est entrée au carmel en 1933 à Cologne. Craignant que sa présence nuise à sa communauté en raison de la haine de la dictature du national socialisme envers les juifs, elle part pour le carmel d'Echt en Hollande. C'est là qu'elle est arrêtée par les SS en même temps que tous les catholiques d'origine juive. Elle laisse un témoignage et une oeuvre philosophique et mystique d'une rare profondeur. Elle a été canonisée par Jean-Paul II en 1998 et proclamée co-patronne de l'Europe en octobre 1999.

 

8 AOUT

Mémoire de Saint Dominique, prêtre, mort à Bologne le 6 août 1221. Originaire de la province de Burgos en Espagne, il revêtit, à 25 ans, l'habit des chanoines réguliers d'Osma. Après avoir établi des religieuses à Prouille, près de Toulouse, il fonda dans cette ville l'Ordre mendiant des Frères Prêcheurs, pour répandre par la prédication la vérité contemplée et approfondie dans l'étude théologique.

A Rome, sur la voie d'Ostie, le martyre des saints Cyriaque, Large, Crescentien, Memmia, Julienne et Smaragde, qui préférèrent mourir plutôt que de renier le Christ leur Sauveur.

 

7 AOUT

En 258, saint Sixte II, pape, victime du second édit de l'empereur Valérien contre les chrétiens. Selon un témoignage contemporain, il fut arrêté pendant qu'il célébrait la liturgie avec quatre diacres, au cimetière de Calixte, à Rome.

 

6 AOUT

Fête de la Transfiguration, mystère par lequel le Christ manifesta sa gloire divine, attestée par la voix du Père et par la présence de Moïse et d'Elie, pour préparer ses disciples à l'épreuve de la croix. Cette fête est solennellement célébrée également en ce jour par les Orientaux byzantins, syriens et coptes, tandis que les Arméniens la reportent au dimanche suivant.

 

5 AOUT

En Cappadoce, vers 374, sainte Nonna, qui avait converti son époux au christianisme. Saint Grégoire le Théologien, son fils, admirait beaucoup sa solide piété et sa dévotion au dimanche, jour du Seigneur.

 

4 AOUT

Mémoire de saint Jean-Marie Vianney, mort en 1859. Ordonné prêtre après de laborieuses études, il fut d'abord vicaire à Ecully. Devenu curé d'Ars trois ans plus tard, il exerça, pendant plus de quarante ans, un rayonnement considérable sur tous ceux qui bénéficièrent de sa prière, des mérites de sa vie austère et de son ministère dans le sacrement de pénitence.

 

3 AOUT

En Ecosse, vers 1160, le bienheureux Waltheof. Ce compagnon d'enfance de saint Aelred devint lui aussi abbé cistercien à Melrose. Père très apprécié pour sa bonté compréhensive et son tact, il savait encourager ses frères, car pendant son noviciat à Rielvaux il avait eu beaucoup de mal à s'adapter aux observances.

 

2 AOUT

A la Mure, au diocèse de Grenoble, en 1868, saint Pierre Jullien Eymard, fondateur de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement qui puisent dans l'Eucharistie l'esprit de leur vie de prière et d'apostolat.

Le même jour, anniversaire de l'indulgence de la Portioncule, chapelle que saint François d'Assise "aimait plus que tout autre endroit au monde, car il y avait obtenu la certitude que tous ses péchés lui avaient été remis et la confiance qu'il respirait dans la grâce de Dieu" (Saint Bonaventure).

 

1er AOUT

Mémoire de saint Alphonse de Liguori. Renonçant à une brillante carrière, cet avocat napolitain se fit prêtre et fonda, en 1746, la Congrégation du Très saint Rédempteur, en vue de soutenir la foi des humbles par la prédication. Elu évêque, il est surtout connu comme moraliste et fut, à ce titre, proclamé Docteur de l'Eglise.

En ce jour, au diocèse de Rodez, vers 1140, le bienheureux Pons de Leras. Noble et riche, mais adonné quelque temps à la rapine, il se convertit. Ayant assuré l'avenir de ses enfants, il entreprit avec quelques compagnons le pèlerinage de Compostelle ; à son retour, il se fixa avec eux au lieu dit Silvanès. Lorsque la communauté s'accrut et sollicita son affiliation à l'Ordre cistercien, il préféra l'état de convers afin de vaquer plus librement au service de la maison et des frères.

 

31 JUILLET

Mémoire de saint Ignace de Loyola, prêtre, mort en 1556. Converti à l'âge de 30 ans après une aventureuse vie de soldat, il vécut dans la retraite à Montserrat et à Manrèse, puis partit étudier à Paris où il réunit ses premiers disciples, noyau de la Compagnie de Jésus qu'il fonda "pour la plus grande gloire de Dieu et le service de l'Eglise militante".

L'an de grâce 448, saint Germain. D'abord haut fonctionnaire de l'Empire en résidence à Auxerre, il en fut élu évêque. Il établit alors un monastère au-delà de l'Yonne, afin de joindre l'exemple et la prière monastique à l'activité apostolique. Il redonna une vive impulsion à la religion catholique dans les îles britanniques menacées par l'hérésie pélagienne. Père spirituel de sainte Geneviève, il est honoré à Parie en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des rois de France.

 

30 JUILLET

A Césarée de Cappadoce, vers l'an 303, le martyre de sainte Julitte, victime de la persécution de Dioclétien. C'était une riche veuve de Césarée, qu'un notable de la ville fit dépouiller de presque tous ses biens par des moyens frauduleux. Sommée de sacrifier aux idoles, elle déclara "préférer mourir que de dire une impiété contre le Dieu qui l'avait créée".

 

29 JUILLET

Mémoire des saints Marthe, Marie et Lazare. Amis du Seigneur, ils lui donnaient volontiers l'hospitalité dans leur maison de Béthanie, près de Jérusalem. Jésus rappela à Marthe, qui se préoccupait outre mesure de le servir, que l'unique nécessaire était d'écouter sa Parole. Il assura aussi que, partout dans le monde où serait proclamé l'Evangile, on rappellerait l'onction prophétique de Marie.

Vers l'an 478, saint Loup. D'abord moine à Lérins, il devint plus tard évêque de Troyes, puis accompagna saint Germain d'Auxerre en Angleterre pour combattre le pélagianisme. Retenu durant quelque temps comme otage par Attila, il exerça une heureuse influence sur le barbare.

 

28 JUILLET

A Rome, l'an du Seigneur 417, saint Innocent Ier, pape. Il prit énergiquement la défense de saint Jean Chrysostome chassé de Constantinople, et appuya saint Augustin dans sa lutte contre les Donatistes en Afrique, contribuant ainsi à la survie et à l'unité de l'Eglise à l'époque difficile qui vit l'effondrement de l'empire romain.

 

26 JUILLET

Mémoire des saints Joachim et Anne, héritiers des alliances et des promesses d'Israël, de qui est issue la Vierge Marie, Mère de Dieu. Le culte de sainte Anne s'est particulièrement développé en Bretagne depuis les apparitions à Auray en 1623.

 

25 JUILLET

Fête de saint Jacques le Majeur, apôtre. Avec Pierre et Jean, son frère, il fut le témoin privilégié de la Transfiguration et de l'agonie du Seigneur. Selon le livre des Actes, il fut le premier des apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, aux environs de la fête de Pâques de l'an 44. Saint Jacques, spécialement vénéré à Compostelle par toute la chrétienté, est le patron de l'Espagne.

 

24 JUILLET

Au début du IIIème siècle, sainte Christine. Une tradition rapporte que, ne pouvant croire que des objets inanimés fabriqués par les hommes fussent des dieux, mais reconnaissant le Créateur par l'intermédiaire des créatures, elle brisa les idoles de métal précieux de son père et en distribua les morceaux aux pauvres. Son geste, inspiré par la foi et la charité, fut récompensé par la couronne du martyre.

A Rieti en Italie, l'an du Seigneur 1140, saint Baudouin, profès de Clairvaux devenu abbé de San Pastore. Il est surtout connu par la lettre que saint Bernard lui adressa, où il lui conseillait de donner à sa parole "une voix de puissance", c'est-à-dire de montrer "tout ce qui est bon et saint par ses actes plus encore que par la parole".

 

23 JUILLET

A Rome, l'an de grâce 1313, la naissance au ciel de sainte Brigitte, princesse suédoise et mère de famille chrétienne, qui fonda l'Ordre du Saint Sauveur à Vadsténa. Elle fut favorisée de révélations mystiques dans lesquelles "l'Eglise est comparée à une ruche où tous les chrétiens sont rassemblés et vivent dans l'unité de foi et d'amour". Jean-Paul II a proclamé sainte Brigitte co-patronne de l'Europe en octobre 1999.

Vers 432, saint Jean Cassien. D'abord moine à Bethléem, il fonda deux communautés monastiques à Marseille, après avoir vécu pendant une quinzaine d'années avec les Pères du désert d'Egypte. Il en a rapporté, pour l'Occident, d'admirables conférences qui le font considérer comme l'un des grands docteurs de la vie monastique.

 

22 JUILLET

Mémoire de sainte Marie Madeleine. Délivrée des démons par le Christ, elle se mit à son service et le suivit jusqu'au Calvaire. Elle fut la première à reconnaître le Seigneur ressuscité, dont elle annonça la résurrection aux Apôtres eux-mêmes. Le culte de sainte Marie Madeleine connut un grand développement à l'abbaye de Vézelay et à la Sainte-Baume dans le diocèse de Toulon-Fréjus.

 

21 JUILLET

Au VIème siècle, saint Arbogast, ermite originaire de l'Aquitaine qui, devenu évêque de Strasbourg, construisit la cathédrale Notre-Dame, puis un monastère dédié à saint Martin.

 

20 JUILLET

A Antioche, à la fin du IIIème siècle, sainte Marguerite, qui consacra son corps au Christ par la virginité et le martyre. Très populaire au Moyen Age, elle fut l'une des "voix" de sainte Jeanne d'Arc.

En 1900, le martyre du bienheureux Léon Ignace Mangin, jésuite lorrain qui confessa sa foi chrétienne jusqu'au sang, avec cinquante quatre catholiques chinois.

 

19 JUILLET

En Cappadoce, l'an de grâce 379, sainte Macrine, soeur de saint Basile le Grand. Au moment de mourir, elle évoqua son passé en rendant grâces ainsi : "Dieu éternel, à qui j'ai toujours consacré mon âme et mon corps depuis la jeunesse jusqu'à présent, puissé-je être reçue en tes mains comme de l'encens devant toi".

En Egypte, l'an du Seigneur 445, saint Arsène, anachorète. Appartenant à une famille sénatoriale de Rome, il fut ordonné diacre par saint Damase, puis vécut pendant une cinquantaine d'années dans le désert de Scété. Gratifié du don des larmes, on lui attribue les grands principes de la vie hésychaste.

 

18 JUILLET

Au désert de Nitrie en Egypte, au IVème siècle, saint Pambon, disciple de saint Antoine. A l'heure de sa mort, il avoua : "Je n'ai jamais rien mangé que je ne l'aie gagné par mon travail. Je n'ai jamais rien dit qui m'ait causé du repentir. Et je m'en vais à Dieu sans avoir même commencé à le servir !"

L'an du Seigneur 640, saint Arnoul. D'abord conseiller du roi d'Austrasie puis chargé de gouverner l'Eglise de Metz, il se retira enfin dans une solitude des Vosges où il fut appelé à soigner des lépreux.

 

17 JUILLET

A Paris, en 1794, le martyre de seize carmélites de Compiègne, qui offrirent leur vie en sacrifice pour la paix de l'Eglise et de la France.

SAINT JOSEPH

 Le Seigneur s'est cherché  

un homme selon son coeur  

(1 S 13, 14)  

Cet homme selon le coeur de Dieu

ne se montre pas dehors,

et Dieu ne le choisit pas sur les apparences,

ni sur le témoignage de la voix publique.

Lorsqu'il envoya Samuel

dans la maison de Jessé pour y trouver David,

le premier de tous qui a mérité cet éloge,

ce grand homme, que Dieu destinait

à la plus auguste couronne du monde,

n'était pas connu dans sa famille.

On présente sans songer à lui

tous ses aînés au prophète ;

mais Dieu,

qui ne juge pas à la manière des hommes,

l'avertissait en secret

de ne regarder pas à leur riche taille,

ni à leur contenance hardie :

si bien que rejetant

ceux que l'on produisait dans le monde,

il fit approcher

celui que l'on envoyait paître les troupeaux ;

et versant sur sa tête l'onction royale,

il laissa ses parents étonnés

d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils,

que Dieu choisissait

avec un avantage si extraordinaire.

Une semblable conduite de la Providence

me fait appliquer aujourd'hui à Joseph,

le fils de David,

ce qui a été dit de David lui-même.

Le temps était arrivé que Dieu cherchât

un homme selon son coeur,

pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ;

je veux dire la personne de son Fils unique,

l'intégrité de sa sainte Mère,

le salut du genre humain,

le secret le plus sacré de son conseil,

le trésor du ciel et de la terre.

Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ;

il s'arrête sur Nazareth ;

et dans cette bourgade inconnue

il va choisir encore un homme inconnu,

un pauvre artisan, Joseph en un mot,

pour lui confier un emploi

dont les anges du premier ordre

se seraient sentis honorés,

afin que nous entendions

que l'homme selon le coeur de Dieu

doit être lui-même cherché dans le coeur,

et que ce sont les vertus cachées

qui le rendent dignes de cette louange.

C'est un vice ordinaire aux hommes,

de se donner entièrement au dehors

et de négliger le dedans,

de travailler à la montre et à l'apparence

et de mépriser l'effectif et le solide,

de songer souvent quels ils paraissent

et de ne penser point quels ils doivent être.

C'est pourquoi les vertus qui sont estimées,

ce sont celles qui se mêlent d'affaires

et qui entrent dans le commerce des hommes :

au contraire les vertus cachées et intérieures,

où le public n'a point de part,

où tout se passe entre Dieu et l'homme,

non seulement ne sont pas suivies,

mais ne sont pas même entendues.

Et toutefois c'est dans ce secret que consiste

tout le mystère de la vertu véritable.

En vain pensez-vous former un bon magistrat,

si vous ne faites auparavant un homme de bien :

en vain vous considérez quelle place

vous pourrez remplir dans la société civile,

si vous ne méditez auparavant

quel homme vous êtes en particulier.

Si la société civile élève un édifice,

l'architecte fait tailler premièrement une pierre,

et puis on la pose dans le bâtiment.

Il faut composer un homme en lui-même,

avant que de méditer

quel rang on lui donnera parmi les autres

et si l'on ne travaille sur ce fonds,

toutes les autres vertus,

si éclatantes qu'elles puissent être,

ne seront que des vertus de parade

et appliquées par le dehors,

qui n'auront point de corps ni de vérité.

Elles pourront nous acquérir de l'estime

et rendre nos moeurs agréables,

enfin elles pourront nous former au gré

et selon le coeur des hommes ;

mais il n'y a que les vertus particulières

qui aient ce droit admirable de nous composer

au gré et selon le coeur de Dieu.

Ce sont ces vertus particulières,

c'est cet homme de bien,

cet homme au gré de Dieu et selon son coeur,

que je veux vous montrer aujourd'hui

en la personne du juste Joseph.

Je veux faire tout ce qui éclate

pour faire l'éloge d'un saint

dont la principale grandeur

est d'avoir été à Dieu sans éclat.

Les vertus mêmes dont je parlerai

ne sont ni de la société ni du commerce ;

tout est renfermé dans le secret de sa conscience.

La simplicité, le détachement,

l'amour de la vie cachée

sont donc les trois vertus du juste Joseph,

que j'ai dessein de vous proposer.

Vous me paraissez étonnés

de voir l'éloge d'un si grand saint

dont la vocation est si haute,

réduit à trois vertus si communes ;

mais sachez qu'en ces trois vertus

consiste le caractère de cet homme de bien

dont nous parlons ;

et il m'est aisé de vous faire voir

que c'est aussi en ces trois vertus

que consiste le caractère du juste Joseph.

Car cet homme de bien que nous considérons,

pour être selon le coeur de Dieu,

il faut premièrement qu'il le cherche ;

en second lieu, qu'il le trouve ;

en troisième lieu, qu'il en jouisse.

Quiconque cherche Dieu,

qu'il cherche en simplicité

celui qui ne peut souffrir les voies détournées.

Quiconque veut trouver Dieu,

qu'il se détache de toutes choses

pour trouver celui qui veut être lui seul

tout notre bien.

Quiconque veut jouir de Dieu,

qu'il se cache et qu'il se retire

pour jouir en repos, dans la solitude,

de celui qui ne se communique point

parmi le trouble et l'agitation du monde.

C'est ce qu'a fait notre patriarche.

Joseph, homme simple, a cherché Dieu ;

Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ;

Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.

Le chemin de la vertu

n'est pas de ces grandes routes

dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté :

au contraire nous apprenons par les saintes Lettres

que ce n'est qu'un petit sentier

et une voie étroite et serrée,

et tout ensemble extrêmement droite.

Par où nous devons apprendre

qu'il faut y marcher en simplicité

et dans une grande droiture.

Si peu non seulement que l'on se détourne,

mais même que l'on chancelle dans cette voie,

on tombe dans les écueils

dont elle est environnée de part et d'autre.

C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril,

nous avertit si souvent de marcher

dans la voie qu'il nous a marquée,

sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ;

nous enseignant par cette parole

que pour tenir cette voie,

il faut dresser tellement son intention,

qu'on ne lui permette jamais de se relâcher

ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.

C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures

avoir le coeur droit avec Dieu,

et marcher en simplicité devant sa face.

C'est le seul moyen de le chercher

et la voie unique pour aller à lui,

parce que, comme dit le Sage,

"Dieu conduit le juste par les voies droites".

Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur,

et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes,

qui sont toujours les plus droites :

si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche,

lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.

C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent,

il ne veut point ceux qui se détournent,

il ne veut point ceux qui se partagent.

Quiconque prétend partager son coeur

entre la terre et le ciel

ne donne rien au ciel, et tout à la terre,

parce que la terre retient ce qu'il lui engage,

et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.

"Nul ne peut servir deux maîtres".

Dieu ne peut souffrir cette intention louche,

si je puis parler de la sorte,

qui regarde de deux côtés en un même temps.

Les regards ainsi partagés

rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ;

et l'âme se défigure elle-même,

quand elle tourne en deux endroits ses intentions.

"Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple",

c'est-à-dire que votre regard soit unique ;

et pour parler encore en termes plus clairs,

que l'intention pure et dégagée

s'appliquant tout entière à la même fin,

le coeur prenne sincèrement et de bonne foi

les sentiments que Dieu veut.

Mais ce que j'en ai dit en général

se connaîtra mieux dans l'exemple.

Dieu a ordonné au juste Joseph

de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle

pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part,

de regarder comme son fils propre

un enfant qui ne le touche

que parce qu'il est dans sa maison,

de révérer comme son Dieu

celui auquel il est obligé

de servir de protecteur et de gardien.

Dans ces trois choses

où il faut prendre des sentiments délicats

et que la nature ne peut pas donner,

il n'y a qu'une extrême simplicité

qui puisse rendre le coeur docile et traitable.

Dieu, qui a établi son Evangile

sur des contrées mystérieuses,

ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui

et se détachent des autres biens.

Il faut qu'Abraham quitte sa maison

et tous les attachements de la terre

avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu.

Il faut abandonner tout ce qui se voit

pour mériter ce qui ne se voit pas,

et nul ne peut posséder ce grand tout,

s'il n'est au monde comme n'ayant rien.

Si jamais il y eut un homme

à qui Dieu se soit donné de bon coeur,

c'est sans doute le juste Joseph,

qui le tient dans sa maison et entre ses mains,

et à qui il est présent à toutes les heures

beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux.

Voilà un homme qui a trouvé Dieu

d'une façon bien particulière :

aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor

par un détachement sans réserve,

puisqu'il est détaché des passions,

détaché de son intérêt et de son propre repos.

Mystère admirable : Joseph a dans sa maison

de quoi attirer les yeux de toute la terre,

et le monde ne le connaît pas :

il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot :

il est témoin d'un si grand mystère,

et il le goûte en secret sans le divulguer.

Les mages et les pasteurs

viennent adorer Jésus Christ,

Siméon et Anne publient ses grandeurs :

nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage

du mystère de Jésus Christ

que celui qui en était le dépositaire,

qui savait le miracle de sa naissance,

que l'ange avait si bien instruit de sa dignité

et du sujet de son envoi.

Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ?

Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes

qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle

pour célébrer les louanges de Jésus Christ,

n'est pas capable d'ouvrir sa bouche

pour leur découvrir le secret de Dieu

qui lui a été confié.

Erant mirantes,

dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) :

ils paraissaient étonnés,

il semblait qu'ils ne savaient rien :

ils écoutaient parler tous les autres ;

et ils gardaient le silence avec tant de religion,

qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans :

"N'est-ce pas le fils de Joseph ?",

sans qu'on ait rien appris durant tant d'années

du mystère de sa conception virginale.

C'est qu'ils savaient l'un et l'autre

que, pour jouir de Dieu en vérité,

il fallait se faire une solitude,

qu'il fallait rappeler en soi-même

tant de désirs qui errent

et tant de pensées qui s'égarent,

qu'il fallait se retirer avec Dieu

et se contenter de sa vue.

Mais, chrétiens, où trouverons-nous

ces hommes spirituels et intérieurs

dans un siècle qui donne tout à l'éclat ?

Abbaye cistercienne Notre Dame du Val d'Igny, 51170 Arcis Le Ponsart