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CROIX PETITE QUELQUES SAINTS
 
 

 De J.B. Bossuet

Deuxième panégyrique

de Saint Joseph

 

 

 

19 MARS

Saint Joseph, membre de la Maison de David, suscité par Dieu pour veiller comme un père sur l'enfant Jésus et sa mère, héritiers des promesses et des alliances d'Israël.

 

18 MARS

L'an de grâce 386, la naissance au ciel de saint Cyrille, évêque de Jérusalem et docteur de l'Eglise. Chargé d'abord de la préparation des catéchumènes qu'il initia aux mystères chrétiens, il travailla au service de la vérité et de l'unité dans l'Eglise, au premier concile oecuménique de Constantinople.

 

17 MARS

L'an du Seigneur 461, la naissance au ciel de saint Patrick. Après un séjour monastique à Lérins puis à Auxerre, il retourna évangéliser l'Irlande. Il y fonda l'église d'Armagh qui devint le centre religieux de cette île fertile en sainteté. Sa mémoire est vénérée à Downpatrick, dans le Comté de l'Ulster.

 

15 MARS

A Paris, en 1660, sainte Louise de Marillac, épouse et mère de famille chrétienne qui décida de consacrer sa vie au soin des pauvres après son veuvage. Saint Vincent de Paul fut son guide spirituel et l'aida à fonder la Compagnie des Filles de la Charité, qui, selon la volonté de leurs fondateurs, n'auraient pas d'autre cloître que leurs salles d'hôpitaux.

 

13 MARS

En Thébaïde, vers 412, sainte Euphrasie, vierge. Quand elle fut en âge de se prononcer sur son propre sort, elle choisit de vivre dans la communauté religieuse où sa mère l'avait placée en attendant de la marier. Elle mit son riche héritage à la disposition des pauvres.

 

12 MARS

En 417, la mise au tombeau de saint Innocent 1er. Il étendit la sollicitude de l'Eglise romaine en Orient, en défendant saint Jean Chrysostome chassé du siège de Constantinople ; en Afrique, en soutenant saint Augustin contre l'hérésie donatiste ; et en Italie, en œuvrant contre l'invasion des Visigoths.

 

11 MARS

Vers 640, saint Sophrone. Après avoir passé 20 ans sous la conduite de l'ermite Jean Moschus qui lui dédia son ouvrage "le pré spirituel", il fut placé à la tête de l'église de Jérusalem qu'il vit ravagée par les Sarrasins. Héritier ultime de la tradition monastique palestinienne, il opposa à l'hérésie mono-énergiste une doctrine orthodoxe puisée aux sources de la liturgie et de la contemplation.

 

9 MARS

L'an du Seigneur 1440, la naissance au ciel de sainte Françoise Romaine, épouse et mère de famille chrétienne qui, veuve à 52 ans, anima une communauté d'oblates bénédictines, vouées aux oeuvres charitables. Sainte Françoise Romaine est la patronne de la Congrégation des Servantes des pauvres.

L'an de grâce 1857, saint Dominique Savio, qui mourut à l'âge de 15 ans au collège fondé à Turin par saint Jean Bosco, après avoir donné l'exemple d'une vie de prière, et d'une charité fraternelle enjouée et austère à la fois.

 

8 MARS

L'an de grâce 1550, la naissance au ciel de saint Jean de Dieu. Soudainement converti par saint Jean d'Avila qui prêchait à Grenade la folie de la miséricorde divine, ce portugais d'une quarantaine d'années fut jugé atteint de troubles mentaux et soumis aux mauvais traitements prévus à l'époque pour ce genre de malades. Il décida dès lors de se dévouer auprès de ses compagnons d'infortune en jetant les bases de l'Ordre de la Charité, dont les membres sont plus connus sous le nom de Frères hospitaliers de saint Jean de Dieu.

Dans la vallée de la Corrèze, l'an du Seigneur 1159, saint Etienne, abbé d'Obazine. Prêtre, il embrassa la vie érémitique, mais il vit bientôt affluer des disciples. Leur proposant de vivre en commun l'idéal du désert, il les forma à une discipline très austère mais joyeuse. Sur le conseil du Prieur de la Chartreuse, il demanda son agrégation à Cîteaux qui, à la même époque, garantissait ce genre d'observance. Lors du Chapitre Général présidé par le Pape Eugène III, il fut présenté en ces termes par l'abbé de Cîteaux : "Voici un abbé frêle de corps, laid de visage; mais, sachez-le, tout en lui est animé par l'Esprit Saint et la vertu de foi".

 

7 MARS

Mémoire des saintes Perpétue et Félicité, martyrisées dans l'amphithéâtre de Carthage le 7 mars 203. De conditions sociales différentes, ces deux jeunes mères de famille, encore catéchumènes, affrontèrent la mort avec plus de courage que les douleurs de l'enfantement, dans l'espérance que ce ne serait plus elles, mais le Christ qui souffrirait alors en elles et pour elles.

Vers 340, saint Paul le Simple. Egyptien de naissance, il vécut dans le monde jusqu'au jour où, trompé par son épouse, il alla frapper à la porte du monastère de saint Antoine. Avant d'être admis, il fut soumis à telle épreuve que sa parfaite docilité lui fit donner le surnom de "simple".

 

6 MARS

L'an de grâce 766, saint Chrodegang, évêque de Metz, qui fut l'un des premiers à adopter, puis à propager en Gaule la liturgie romaine et le chant grégorien, et à donner aux chanoines une règle de vie fraternelle. Il fut inhumé à l'abbaye de Gorze qu'il avait fondée.

A Gand, en Flandre, vers 1447, sainte Colette, ou Nicole, vierge. Tertiaire franciscaine, elle mena d'abord une vie de recluse près de l'église de Corbie, sa ville natale, puis entreprit de ranimer l'amour et la pratique de la pauvreté évangélique dans l'Ordre des Clarisses, dont elle devint abbesse générale.

 

4 MARS

En 1484, la naissance au ciel de saint Casimir, prince héritier et patron céleste de la Pologne et de la Lituanie. Au milieu du luxe de la cour, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté, et un profond attachement pour la chasteté, grâce à une vie de prière intense.

En Asie Mineure, sous l'empereur Dioclétien, la passion de saint Adrien. Officier païen de l'armée impériale, il fut soudainement converti par la patience surhumaine dont faisaient preuve vingt-trois chrétiens et demanda que son nom soit ajouté à leur liste.

 

3 MARS

En Palestine, l'an du Seigneur 262, la passion des saints Marin et Astère. D'après l'historien Eusèbe, Marin allait être promu au grade de centurion, quand il fut dénoncé comme chrétien par un rival. Contraint de choisir, Marin préféra la palme du martyre aux honneurs militaires. Le sénateur romain Astère, qui avait assisté au suplice, fut mis à mort à son tour pour avoir recueilli son corps.

En 1260, à Cortone en Italie, la vénérable Véronique Laparelli, moniale cistercienne de la Sainte Trinité. Le Seigneur la prévint toute jeune de grâces de choix, puis la conduisit dans la solitude du cloître. Elle était si rayonnante qu'il suffisait de l'approcher pour retrouver la paix.

 

2 MARS

L'an de grâce 1127, le bienheureux Charles-le-Bon, comte de Flandre. Sa charité et sa justice lui valurent la haine de quelques seigneurs qui le firent assassiner à Bruges. Cette mort d'un homme pénétré de l'amour de Dieu fut considérée comme un martyr par la dévotion populaire.

 

1er MARS

Vers 550, saint Aubin. D'abord abbé de Nantilly, près de Saumur, il devint ensuite évêque de la ville d'Angers, dont il est devenu le patron céleste. Rayonnant de charité dans un monde barbare et cruel, il fut l'un des principaux promoteurs du troisième concile d'Orléans, qui réforma l'Eglise franque avec une grande fermeté.

 

29 FEVRIER

L'an du Seigneur 1856, le bienheureux Auguste Chapdelaine, membre de la Société des Missions Etrangères de Paris, et ses compagnons, martyrisés après deux années d'activité missionnaire intense, dans une Chine qui n'avait pas vu de prêtres catholiques depuis plus d'un siècle et demi.

 

28 FEVRIER

Au Vème siècle, saint Romain et saint Lupicin, abbés. Après un séjour dans un monastère lyonnais où il recueillit les traditions transmises par l'Orient à la Provence, Romain se fixa dans le Jura avec son frère Lupicin. Issue de ces deux fondateurs, rapporte leur biographe, la communauté de Condat se développa dans l'unité de la foi et de la charité, et comme une ruche, essaima sous le souffle de l'Esprit dans les régions voisines. Plusieurs localités ont gardé par la suite leur nom.

 

27 FEVRIER

Au diocèse de Metz, vers 975, le bienheureux Jean de Vandières, abbé, principal animateur de tout un mouvement de réforme monastique, à Gorze d'abord, puis dans les pays lorrains et rhénans.

 

26 FEVRIER

En Egypte, vers 326, saint Alexandre, évêque d'Alexandrie. Après avoir essayé vainement de ramener dans le chemin de la vérité Arius, prêtre de son clergé, il convoqua, en 320, un synode qui condamna l'hérésie, en définissant la consubstantialité du Verbe avec le Père. Secondé par son diacre, le futur saint Athanase, il fit triompher cette doctrine au premier concile oecuménique de Nicée en 325, qui promulgua le célèbre symbole de foi.

 

25 FEVRIER

L'an de grâce 369, saint Césaire, frère de saint Grégoire de Nazianze. Médecin à la cour impériale sous Julien l'Apostat, il échappa à la mort lors d'un tremblement de terre ; il renonça alors à sa situation et voua sa vie au Christ.

L'an du Seigneur 1116, le bienheureux Robert d'Arbrissel. Parcourant la Bretagne, le Maine et l'Anjou, ce prêtre cultivé et austère, entraîna à sa suite une foule de disciples qu'il groupa d'abord dans la forêt de Craon puis fixa à Fontevrault.

 

23 FEVRIER

Mémoire de saint Polycarpe, évêque, martyrisé à Smyrne en Asie Mineure, vers 155. Au témoignage de saint Irénée, "il avait conversé avec Jean et d'autres qui avaient connu le Seigneur", et pouvait "parler de ce qu'il savait, par eux, de sa doctrine et de ses miracles". Lié au poteau du bûcher, "il rendit grâces au Père de communier au calice du Seigneur, pour ressusciter à la vie éternelle de l'âme et du corps, dans l'incorruptibilité de l'Esprit-Saint".

 

22 FEVRIER

Fête de la Chaire de Saint Pierre, siège de l'Eglise apostolique qui préside à la charité et confirme dans la vérité, source et fondement de l'unité.

A Hiéropolis en Phrygie, vers 163, le martyre du bienheureux Papias, évêque, qui reçut la doctrine du Christ de saint Polycarpe, lui-même disciple de saint Jean l'évangéliste. Bénéficiaire de cette tradition vivante, il composa un ouvrage sur les "Discours du Seigneur".

A Cortone, en Italie, l'an du Seigneur 1297, sainte Marguerite, qui résolut de racheter par une pénitence publique les scandales qu'elle avait pu causer par sa jeunesse désordonnée. Admise dans le tiers-ordre franciscain, elle y vécut pendant vingt-trois ans, gratifiée par Dieu de nombreuses faveurs mystiques.

 

21 FEVRIER

Mémoire de saint Pierre Damien. D'abord ermite à Font-Avellane, il composa la biographie de saint Romuald, fondateur des moines Camaldules, et chanta la mystère de la vie solitaire dans la communion de l'Eglise. Créé cardinal-évêque d'Ostie vingt ans plus tard, il seconda les efforts du Pape Grégloire VII en réagissant contre la décadence intellectuelle et morale du clergé. Il s'endormit dans le Seigneur en 1072.

L'an du Seigneur 676, saint Gondelbert. Il quitta le siège épiscopal de Sens, au grand regret de ses fidèles, pour se retirer dans une solitude des Vosges où il fonda le monastère de Senones, rattaché, en 1618, à la Congrégation de Saint Vanne.

 

20 FEVRIER

Au VIIIème siècle, saint Léon. Ce chrétien de Ravenne renonça à son riche héritage pour se mettre au service du Christ et de l'Eglise. Il parcourut successivement tous les degrés de la hiérarchie et fut élu évêque de Catane en Sicile. Avec le courage d'un lion dont il portait le nom, il libéra son Eglise de l'idolâtrie, succès qui le fit appeler à la cour de Byzance.

 

19 FEVRIER

Vers 444, saint Quodvultdeus, évêque. Il gouvernait l'Eglise de Carthage quand sa ville épiscopale fut prise, en 430, par Genséric, roi des Vandales. Ce prince arien, n'ayant pu le faire apostasier, le fit embarquer avec son clergé sur des bateaux endommagés dans le dessein de les noyer ; mais ils purent aborder près de Naples où on les reçut avec honneur et où ils moururent exilés en confesseurs de la foi.

 

18 FEVRIER

Sainte Bernadette Soubirous, vierge, qui fut favorisée à Lourdes, à l'âge de 14 ans, de dix-huit apparitions de la Vierge Marie. Après ces événements, elle entra dans la Congrégation des Soeurs de la Charité et de l'Instruction chrétienne de Nevers, où elle n'aspirait qu'à demeurer cachée, en vivant intégralement selon le message qu'elle avait reçu à Lourdes. Après de grandes souffrances, elle obtint, en 1879, le bonheur que lui avait promis Notre Dame.

Le même jour, le martyre de saint Siméon. "Frère du Seigneur" au même titre que saint Jacques auquel il succéda à la tête de la communauté chrétienne de Jérusalem, Siméon organisa l'évacuation des chrétiens lors du siège de la ville en l'an 70. Il fut crucifié par les Romains qui redoutaient une recrudescence du nationalisme juif.

 

17 FEVRIER

Au XIIIème siècle, les sept fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie, marchands florentins qui se libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de la Mère du Christ, dans la prière et l'apostolat.

L'an du Seigneur 603, saint Fintan, abbé de Clonegah. Aux disciples qui vinrent se ranger sous sa conduite, il traça une règle du plus sévère ascétisme, tempérée par sa sincère humilité et sa grande douceur à l'égard de tous. On le considère comme l'un des pères de l'Irlande monastique.

 

16 FEVRIER

A Nicomédie, vers 305, sainte Julienne, vierge et martyre. A son fiancé qui présidait au tribunal au nom et sous la pression de l'autorité impériale, elle répondit : "Si tu crains un empereur mortel, combien davantage je dois craindre mon empereur à moi, qui est immortel".

 

14 FEVRIER

Mémoire des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque. Grecs d'origine, ces deux frères furent envoyés de Constantinople pour évangéliser les Slaves et furent confirmés par l'Eglise romaine dans leurs moyens d'apostolat consistant à traduire la Bible et à célébrer la liturgie en slavon, langue fixée à l'aide d'un nouvel alphabet, appelé "cyrillique". Saint Cyrille mourut à Rome en 869, mais son corps fut rapatrié à Salonique, sa ville natale, en 1976, en signe de la volonté de communion entre l'Eglise latine et les Eglises grecques et slaves.

A Rome, au IIIème siècle, saint Valentin, prêtre, martyrisé pour avoir mis ses pouvoirs de prêtre et ses talents de médecin au service des chrétiens prisonniers pour leur foi.

 

13 FEVRIER

L'an de grâce 1237, le bienheureux Jourdain de Saxe. A la mort de saint Dominique, il fut élu Maître Général de son Ordre, qu'il gouverna pendant quinze ans avec sagesse et prudence. Il prêchait ordinairement les Carêmes dans les Universités de Paris et de Bologne, où il recruta un très grand nombre de disciples. Sa correspondance avec la bienheureuse Diane d'Andalo est exceptionnelle, en tant qu'elle "permet de suivre Jourdain dans ses nombreux voyages et d'assister à la rapide expansion que connut l'Ordre en ce début du XIIIème siècle", mais surtout du fait qu'elle témoigne d'une "amitié spirituelle forte entre un homme et une femme animés par le désir de se soutenir mutuellement dans la recherche de Dieu et l'accomplissement de leur vocation".

 

12 FEVRIER

Mémoire de saint Benoît d'Aniane, abbé, mort en 821 à Inden, aujourd'hui Kornélimünster près d'Aix-la-Chapelle. Elevé à la cour de Pépin-le-Bref, il prit l'habit monastique à Saint-Seine, aux environs de Langres, puis retourna en Aquitaine où il donna une vive impulsion au monachisme. Avec l'appui de Louis-le-Débonnaire, il propagea alors, dans tout l'Occident, la Règle bénédictine.

L'an de grâce 1141, la bienheureuse Humbeline, soeur de saint Bernard. Convertie lors d'une visite à Clairvaux, elle entra deux ans plus tard, avec le consentement de son mari, chez les bénédictines de Juilly dont elle devint prieure.

 

11 FEVRIER

Commémoration de Notre-Dame de Lourdes. En 1858, quatre années à peine après la proclamation solennelle du dogme de l'Immaculée Conception, la Vierge Marie se présentait sous ce vocable à Bernadette Soubirous, et rappelait au monde le message évangélique de la conversion et de la prière.

 

10 FEVRIER

Fête de sainte Scholastique. Consacrée à Dieu depuis son enfance, elle rencontrait une fois l'an son frère saint Benoît, près de son monastère du Mont-Cassin. L'épisode survenu lors de leur dernier entretien atteste la faveur dont elle jouissait auprès de Dieu, à cause de son plus grand amour. Ses reliques sont réparties entre la ville du Mans, dont sainte Scholastique est la patronne, et Juvigny-les-Dames, aujourd'hui dans le diocèse de Verdun.

 

8 FEVRIER

Près de Milan, en 1537, saint Jérôme Emilien. Particulièrement ému par la misère des orphelins, des filles perdues et des enfants abandonnés, il fonda, pour leur venir en aide, la Congrégation des Somasques, du nom de la petite ville où elle naquit. Saint Jérôme Emilien mourut de la peste, qu'il contracta en se dévouant auprès des malheureux atteints de ce mal.

Au VIIème siècle, saint Paul, évêque. Après avoir exercé divers emplois civils à la cour de Clovis II, et mené quelques temps la vie monastique, il fut appelé au service de l'Eglise de Verdun, se souciant d'assurer une vie décente à son clergé démuni et de faire observer le dimanche par ses fidèles.

 

7 FEVRIER

En Phrygie, vers 305, saint Adauque, martyr. Issu d'une illustre famille d'Italie, il fut élevé par les empereurs aux plus hautes dignités, mais n'hésita pas à s'opposer à eux dans le domaine de la foi.

Vers 1150, le bienheureux Nivard, le plus jeune des frères de saint Bernard. "A vous le ciel, à moi la terre, le partage n'est pas égal", aurait-il répondu à Guy, son aîné, qui partant pour Cîteaux lui montrait le château familial. Dès que l'âge le lui permit, il rejoignit ses frères. Profès de Cîteaux, il fut envoyé à Clairvaux et prit part à diverses fondations.

6 FEVRIER

Mémoire de saint Paul Miki et de ses vingt-cinq compagnons religieux ou laïcs, crucifiés à Nagasaky en 1597, une quarantaine d'années après la mission de saint François Xavier. Tout en pardonnant à ses bourreaux et en priant pour le Japon, Paul proclama du haut de sa croix que "la seule voie du salut était celle des chrétiens".

Au désert de Gaza, en Palestine, au VIème siècle, les saints Barsanuphe et Jean, anachorètes, qui ont laissé un grand nombre de billets de direction spirituelle. Après eux, saint Dorothée apparait aussi, par ses "Oeuvres mystiques", comme l'un des docteurs du monachisme. Son disciple, saint Dosithée, fut remarquable par sa docilité dans le service de l'infirmerie du monastère et par sa patience dans la maladie qui devait l'emporter.

 

5 FEVRIER

Mémoire de sainte Agathe, vierge, martyrisée à Catane, au IIIème siècle. Par la puissance du Saint Esprit, elle triompha d'une persécution qui, autour d'elle, avait provoqué de nombreuses apostasies. Plusieurs prodiges la rendirent très célèbre en Sicile et à Rome.

 

4 FEVRIER

En 888, saint Rembert, disciple et successeur de saint Anschaire sur le siège épiscopal de Brême. Lors des invasions normandes, il n'hésita pas à vendre les vases sacrés de son église pour racheter certains de ses fidèles capturés.

 

3 FEVRIER

L'an de grâce 865, saint Anschaire, évêque de Brême-Hambourg. D'abord moine bénédictin à Corbie en Picardie, puis à Corwey en Saxe, il fut appelé à fonder l'Eglise du Christ chez les Danois et les Suédois, méritant ainsi le titre d'Apôtre des Scandinaves.

Vers 1230, le bienheureux Hélinand, moine cistercien de Froidmont en Ile-de-France. Trouvère fameux, âgé de trente-cinq ans, il se sentit poursuivi par le Christ et entra au monastère dont il devint Prieur. Ses écrits font de lui un témoin de l'interprétation spirituelle de la Règle et des observances ; ils manifestent également sa grande piété envers la Vierge Marie, "avocate de l'Ordre".

2 FEVRIER

Au quarantième jour après Noël, présentation du Seigneur au Temple de Jérusalem, où la Mère de Dieu vint avec son enfant, lumière du monde, à la rencontre de l'espérance séculaire d'Israël.

L'an de grâce 1861, le bienheureux Théophane Vénard, prêtre de la Société des Missions Etrangères, originaire du diocèse de Poitiers. Arrêté après huit années d'apostolat clandestin au Tonkin, il subit une dure détention de plusieurs mois et, finalement, fut décapité pour la foi, à l'âge de trente-et-un an.

1er FEVRIER

L'an du Seigneur 523, sainte Brigitte de Kildare. Femme d'une générosité et d'une énergie constante, elle forma, avec plusieurs compagnes, l'une de ces premières communautés religieuses d'Irlande qui connut un rayonnement remarquable.

Au VIIème siècle, saint Sigebert, roi d'Austrasie, qui gouverna avec sagesse ses Etats et les dota de nombreux monastères. Il fut inhumé dans l'église de l'abbaye Saint-Martin de Metz qu'il avait fondée.

SAINT JOSEPH

 Le Seigneur s'est cherché  

un homme selon son coeur  

(1 S 13, 14)  

Cet homme selon le coeur de Dieu

ne se montre pas dehors,

et Dieu ne le choisit pas sur les apparences,

ni sur le témoignage de la voix publique.

Lorsqu'il envoya Samuel

dans la maison de Jessé pour y trouver David,

le premier de tous qui a mérité cet éloge,

ce grand homme, que Dieu destinait

à la plus auguste couronne du monde,

n'était pas connu dans sa famille.

On présente sans songer à lui

tous ses aînés au prophète ;

mais Dieu,

qui ne juge pas à la manière des hommes,

l'avertissait en secret

de ne regarder pas à leur riche taille,

ni à leur contenance hardie :

si bien que rejetant

ceux que l'on produisait dans le monde,

il fit approcher

celui que l'on envoyait paître les troupeaux ;

et versant sur sa tête l'onction royale,

il laissa ses parents étonnés

d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils,

que Dieu choisissait

avec un avantage si extraordinaire.

Une semblable conduite de la Providence

me fait appliquer aujourd'hui à Joseph,

le fils de David,

ce qui a été dit de David lui-même.

Le temps était arrivé que Dieu cherchât

un homme selon son coeur,

pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ;

je veux dire la personne de son Fils unique,

l'intégrité de sa sainte Mère,

le salut du genre humain,

le secret le plus sacré de son conseil,

le trésor du ciel et de la terre.

Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ;

il s'arrête sur Nazareth ;

et dans cette bourgade inconnue

il va choisir encore un homme inconnu,

un pauvre artisan, Joseph en un mot,

pour lui confier un emploi

dont les anges du premier ordre

se seraient sentis honorés,

afin que nous entendions

que l'homme selon le coeur de Dieu

doit être lui-même cherché dans le coeur,

et que ce sont les vertus cachées

qui le rendent dignes de cette louange.

C'est un vice ordinaire aux hommes,

de se donner entièrement au dehors

et de négliger le dedans,

de travailler à la montre et à l'apparence

et de mépriser l'effectif et le solide,

de songer souvent quels ils paraissent

et de ne penser point quels ils doivent être.

C'est pourquoi les vertus qui sont estimées,

ce sont celles qui se mêlent d'affaires

et qui entrent dans le commerce des hommes :

au contraire les vertus cachées et intérieures,

où le public n'a point de part,

où tout se passe entre Dieu et l'homme,

non seulement ne sont pas suivies,

mais ne sont pas même entendues.

Et toutefois c'est dans ce secret que consiste

tout le mystère de la vertu véritable.

En vain pensez-vous former un bon magistrat,

si vous ne faites auparavant un homme de bien :

en vain vous considérez quelle place

vous pourrez remplir dans la société civile,

si vous ne méditez auparavant

quel homme vous êtes en particulier.

Si la société civile élève un édifice,

l'architecte fait tailler premièrement une pierre,

et puis on la pose dans le bâtiment.

Il faut composer un homme en lui-même,

avant que de méditer

quel rang on lui donnera parmi les autres

et si l'on ne travaille sur ce fonds,

toutes les autres vertus,

si éclatantes qu'elles puissent être,

ne seront que des vertus de parade

et appliquées par le dehors,

qui n'auront point de corps ni de vérité.

Elles pourront nous acquérir de l'estime

et rendre nos moeurs agréables,

enfin elles pourront nous former au gré

et selon le coeur des hommes ;

mais il n'y a que les vertus particulières

qui aient ce droit admirable de nous composer

au gré et selon le coeur de Dieu.

Ce sont ces vertus particulières,

c'est cet homme de bien,

cet homme au gré de Dieu et selon son coeur,

que je veux vous montrer aujourd'hui

en la personne du juste Joseph.

Je veux faire tout ce qui éclate

pour faire l'éloge d'un saint

dont la principale grandeur

est d'avoir été à Dieu sans éclat.

Les vertus mêmes dont je parlerai

ne sont ni de la société ni du commerce ;

tout est renfermé dans le secret de sa conscience.

La simplicité, le détachement,

l'amour de la vie cachée

sont donc les trois vertus du juste Joseph,

que j'ai dessein de vous proposer.

Vous me paraissez étonnés

de voir l'éloge d'un si grand saint

dont la vocation est si haute,

réduit à trois vertus si communes ;

mais sachez qu'en ces trois vertus

consiste le caractère de cet homme de bien

dont nous parlons ;

et il m'est aisé de vous faire voir

que c'est aussi en ces trois vertus

que consiste le caractère du juste Joseph.

Car cet homme de bien que nous considérons,

pour être selon le coeur de Dieu,

il faut premièrement qu'il le cherche ;

en second lieu, qu'il le trouve ;

en troisième lieu, qu'il en jouisse.

Quiconque cherche Dieu,

qu'il cherche en simplicité

celui qui ne peut souffrir les voies détournées.

Quiconque veut trouver Dieu,

qu'il se détache de toutes choses

pour trouver celui qui veut être lui seul

tout notre bien.

Quiconque veut jouir de Dieu,

qu'il se cache et qu'il se retire

pour jouir en repos, dans la solitude,

de celui qui ne se communique point

parmi le trouble et l'agitation du monde.

C'est ce qu'a fait notre patriarche.

Joseph, homme simple, a cherché Dieu ;

Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ;

Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.

Le chemin de la vertu

n'est pas de ces grandes routes

dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté :

au contraire nous apprenons par les saintes Lettres

que ce n'est qu'un petit sentier

et une voie étroite et serrée,

et tout ensemble extrêmement droite.

Par où nous devons apprendre

qu'il faut y marcher en simplicité

et dans une grande droiture.

Si peu non seulement que l'on se détourne,

mais même que l'on chancelle dans cette voie,

on tombe dans les écueils

dont elle est environnée de part et d'autre.

C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril,

nous avertit si souvent de marcher

dans la voie qu'il nous a marquée,

sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ;

nous enseignant par cette parole

que pour tenir cette voie,

il faut dresser tellement son intention,

qu'on ne lui permette jamais de se relâcher

ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.

C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures

avoir le coeur droit avec Dieu,

et marcher en simplicité devant sa face.

C'est le seul moyen de le chercher

et la voie unique pour aller à lui,

parce que, comme dit le Sage,

"Dieu conduit le juste par les voies droites".

Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur,

et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes,

qui sont toujours les plus droites :

si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche,

lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.

C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent,

il ne veut point ceux qui se détournent,

il ne veut point ceux qui se partagent.

Quiconque prétend partager son coeur

entre la terre et le ciel

ne donne rien au ciel, et tout à la terre,

parce que la terre retient ce qu'il lui engage,

et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.

"Nul ne peut servir deux maîtres".

Dieu ne peut souffrir cette intention louche,

si je puis parler de la sorte,

qui regarde de deux côtés en un même temps.

Les regards ainsi partagés

rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ;

et l'âme se défigure elle-même,

quand elle tourne en deux endroits ses intentions.

"Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple",

c'est-à-dire que votre regard soit unique ;

et pour parler encore en termes plus clairs,

que l'intention pure et dégagée

s'appliquant tout entière à la même fin,

le coeur prenne sincèrement et de bonne foi

les sentiments que Dieu veut.

Mais ce que j'en ai dit en général

se connaîtra mieux dans l'exemple.

Dieu a ordonné au juste Joseph

de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle

pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part,

de regarder comme son fils propre

un enfant qui ne le touche

que parce qu'il est dans sa maison,

de révérer comme son Dieu

celui auquel il est obligé

de servir de protecteur et de gardien.

Dans ces trois choses

où il faut prendre des sentiments délicats

et que la nature ne peut pas donner,

il n'y a qu'une extrême simplicité

qui puisse rendre le coeur docile et traitable.

Dieu, qui a établi son Evangile

sur des contrées mystérieuses,

ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui

et se détachent des autres biens.

Il faut qu'Abraham quitte sa maison

et tous les attachements de la terre

avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu.

Il faut abandonner tout ce qui se voit

pour mériter ce qui ne se voit pas,

et nul ne peut posséder ce grand tout,

s'il n'est au monde comme n'ayant rien.

Si jamais il y eut un homme

à qui Dieu se soit donné de bon coeur,

c'est sans doute le juste Joseph,

qui le tient dans sa maison et entre ses mains,

et à qui il est présent à toutes les heures

beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux.

Voilà un homme qui a trouvé Dieu

d'une façon bien particulière :

aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor

par un détachement sans réserve,

puisqu'il est détaché des passions,

détaché de son intérêt et de son propre repos.

Mystère admirable : Joseph a dans sa maison

de quoi attirer les yeux de toute la terre,

et le monde ne le connaît pas :

il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot :

il est témoin d'un si grand mystère,

et il le goûte en secret sans le divulguer.

Les mages et les pasteurs

viennent adorer Jésus Christ,

Siméon et Anne publient ses grandeurs :

nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage

du mystère de Jésus Christ

que celui qui en était le dépositaire,

qui savait le miracle de sa naissance,

que l'ange avait si bien instruit de sa dignité

et du sujet de son envoi.

Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ?

Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes

qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle

pour célébrer les louanges de Jésus Christ,

n'est pas capable d'ouvrir sa bouche

pour leur découvrir le secret de Dieu

qui lui a été confié.

Erant mirantes,

dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) :

ils paraissaient étonnés,

il semblait qu'ils ne savaient rien :

ils écoutaient parler tous les autres ;

et ils gardaient le silence avec tant de religion,

qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans :

"N'est-ce pas le fils de Joseph ?",

sans qu'on ait rien appris durant tant d'années

du mystère de sa conception virginale.

C'est qu'ils savaient l'un et l'autre

que, pour jouir de Dieu en vérité,

il fallait se faire une solitude,

qu'il fallait rappeler en soi-même

tant de désirs qui errent

et tant de pensées qui s'égarent,

qu'il fallait se retirer avec Dieu

et se contenter de sa vue.

Mais, chrétiens, où trouverons-nous

ces hommes spirituels et intérieurs

dans un siècle qui donne tout à l'éclat ?

Abbaye cistercienne Notre Dame du Val d'Igny, 51170 Arcis Le Ponsart