LES ORIGINES |
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texte R.B. http://regle-de-saint-benoit.blogspot.fr/ commentaire de la Règle de St Benoît (cliquer ici) |
La vie monastique, sous sa forme chrétienne, est presque aussi ancienne que le christianisme lui-même. Dès la fin du troisième siècle, quelques ascètes se retirent dans les déserts d’Egypte, et bientôt leur genre de vie se propage dans tout l’Orient. Certains se groupent dans les monastères : c’est le début de la vie cénobitique, c’est-à-dire communautaire. Au VIème siècle, en Italie, Benoît de Nursie, reprend cette tradition et l’organise. Il compose pour son monastère du Mont Cassin, au sud de Rome, la Règle qui va s’imposer peu à peu à tout l’Occident et que les fondateurs de Cîteaux, Robert, Albéric, Etienne et leurs compagnons, auront à cœur de pratiquer. C’est en 1098 qu’ils établissent en Bourgogne le Nouveau Monastère qui est à l’origine de l’Ordre. Leur propos est de retrouver l’équilibre voulu et vécu par saint Benoît dans une relation simple avec le Dieu simple. La « Charte de Charité » devient le lien visible unissant les fondations de Cîteaux. (Document sur Cîteaux 1098 : lire) Dès 1125, des femmes poursuivent ensemble cette recherche de Dieu, selon la même tradition, au monastère de Tart (Côte d’Or). Neuf siècles plus tard, ce double projet est toujours d’actualité. L’abbaye Notre Dame du Val d'Igny où nous vivons fait partie de la grande famille cistercienne répandue aujourd’hui dans les cinq continents. Plus précisément, elle appartient à l'Ordre Cistercien de la Stricte Observance, dont les membres sont plus connus sous le nom de "Trappistes". Elle a une longue histoire puisque trois communautés s'y sont succédées avant le regroupement actuel.
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FONDATION D'IGNY
Comme premier abbé, Bernard avait envoyé un homme de valeur, Humbert, son propre prieur. Le 28 avril 1130 eut lieu la dédicace de la première église. Mais Humbert qui languissait de Clairvaux et n'obtenait pas la permission d'y retourner, profita d'une absence de saint Bernard pour revenir, ce qui lui valut une lettre de reproche du saint Abbé. Il courba le dos et resta à Clairvaux ! Bernard envoya alors Guerric qui devint abbé en 1138, âgé d'environ 60 ans. D'abord chanoine et écolâtre de Tournai, Guerric était entré à Clairvaux vers 1120. Il nous a laissé un recueil de 54 sermons liturgiques. Ses reliques sont aujourd'hui conservées dans l'église du monastère et il est vénéré comme bienheureux. Puis il y eut la fondation d'un orphelinat agricole qui ne fut maintenu que quelques années, remplacé ensuite par une chocolaterie bien aménagée qui employa jusqu'à une soixantaine d'ouvriers dont pas mal d'adolescents. Le monastère redevint abbaye et le Père Augustin Marre fut élu abbé. Plus tard, il devint évêque auxiliaire du cardinal Langénieux, puis Abbé Général de l'Ordre. C'est lui qui ordonna prêtre le Père Cassant. Du beau monastère du 14ème siècle, il reste nombre de belles pierres (chapiteaux, fûts de colonnes et bases ...), les fondations sur lesquelles porte toujours l'abbaye actuelle, le système d'égouts magnifiques, le mur de clôture en pierre des champs, l'étang. De celui du 18ème siècle, il reste le portail d'entrée avec deux petits pavillons dont l'un servait d'accueil pour les dames et, près de la grange de Montaon, la résidence de l'abbé commendataire, d'autres vestiges de granges aux alentours. A proximité du monastère se trouve aussi une grosse maison forestière. Dans les années 1960-65 furent mis au jour les vestiges d'une petite chapelle (absidiole de la grande église ? restes d'une petite église antérieure à la venue des moines ?) et l'entrée d'un cellier (?). La reconstruction fut rapide (1928-29) sur le modèle d'un ancien monastère cistercien, le Loc-Dieu en Aveyron, qui existe encore, et en habillant la construction de béton d'un revêtement de pierres venant des précédents monastères ; certaines sont très belles (palmettes). L'extension récente a été revêtue des mêmes pierres anciennes. Les 30 fondatrices quittèrent le monastère de Laval, dans la Mayenne, le soir du 28 novembre 1929 et, après un voyage de nuit, la fondation d'Igny eut lieu le 29 novembre 1929. Quelques jours après, la première postulante frappait à la porte de ce nouveau monastère où les vocations affluèrent, permettant vingt-cinq ans plus tard la fondation de la Clarté-Dieu au Zaïre. |
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