AU FIL DE LA LITURGIE |
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6 OCTOBRE 2024 - 27EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (Année B) |
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Evangile selon saint Marc (10, 2-16) Des pharisiens abordèrent Jésus « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs Mais, au commencement de la création, À cause de cela, Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, De retour à la maison, Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, Des gens présentaient à Jésus des enfants Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, Amen, je vous le dis : Il les embrassait *** |
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Pape François Dans l’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui, nous voyons une réaction de Jésus plutôt insolite: il s’indigne. Et le plus surprenant est que son indignation n’est pas causée par les pharisiens qui le mettent à l’épreuve avec des questions sur le caractère licite du divorce, mais par ses disciples qui, pour le protéger de la cohue des gens, réprimandent des enfants qui sont amenés à Jésus. En d’autres termes, le Seigneur ne s’indigne pas contre ceux qui discutent avec Lui mais contre qui, pour soulager sa fatigue, éloigne de Lui les enfants. Pourquoi? C’est une bonne question: pourquoi le Seigneur fait-il cela? Nous nous rappelons — c’était l’Evangile d’il y a deux dimanches — que Jésus, accomplissant le geste d’embrasser un enfant, s’était identifié aux petits : il avait enseigné que ce sont précisément les petits, c’est-à-dire ceux qui dépendent des autres, qui ont besoin et ne peuvent rien donner en retour, qui doivent être servis en premier (cf. Mc 9, 35-37). Qui cherche Dieu le trouve là, chez les petits, chez ceux qui sont dans le besoin: ceux qui manquent non seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés et les détenus. C’est là qu’il se trouve: chez les petits. Voilà pourquoi Jésus s’indigne: tout affront fait à un petit, à un pauvre, à un enfant, à une personne sans défense, est fait à Lui. Aujourd’hui, le Seigneur reprend cet enseignement et le complète. En effet, il ajoute: «Quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n’y entrera pas» (Mc 10, 15). Voilà la nouveauté: le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais se reconnaître lui-même petit. Chacun de nous se reconnaît-il petit devant Dieu? Réfléchissons-y, cela nous aidera. Se savoir petit, savoir que l’on a besoin de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C’est le premier pas pour s’ouvrir à Lui. Mais souvent, nous l’oublions. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l’illusion d’être autosuffisants, de nous suffire à nous-mêmes, de ne pas avoir besoin de Dieu. Frères et sœurs, c’est une illusion, car chacun de nous est un être dans le besoin, un petit. Nous devons chercher notre petitesse et la reconnaître. C’est là que nous trouverons Jésus. Ang. 3.10.21 |
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Pour la méditation quotidienne :
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Dans ton amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t'implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous ta miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l'inquiète et en donnant plus que nous n'osons demander. Par le Christ notre Seigneur. |