TEMOIGNAGES |
|||||
Les femmes qui suivaient Jésus dessins de Eloy Roy |
DES SOEURS RACONTENT LEUR VOCATION
Ma vocation. Je venais d’avoir 8 ans et je me préparais à ma première communion, j’étais très heureuse. Je lisais la vie de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dans une édition pour enfants avec beaucoup d’images. Bien sûr je voulais faire comme elle et devenir carmélite. Mais je n’avais que 8 ans ! C’était un beau rêve qui s’est estompé avec les années, pour revenir durant ma retraite de communion solennelle, comme on disait à cette époque. Puis il s’est de nouveau envolé. Mais le Seigneur avait un projet pour moi et ce projet, Il voulait l’amener à bonne fin. Il sait attendre et surtout Il sait faire. En 1943, j’entre chez les guides. Après la guerre beaucoup de vocations ont germées et l’appel est revenu tout particulièrement durant une veillée au camp. Il était clair que je devais être cistercienne à Igny, que, habitant à Dijon, je connaissais grâce à l’abbaye de Cîteaux. Lors de mes passages à Cîteaux, je rencontrais chaque fois Dom Godefroid, l’abbé, ainsi que le Père Robert. Tous deux me réconfortaient et m’encourageaient : « J’étais bien dans ma vocation ». Alors je rentrais en paix à la maison. A ce moment là, mes parents ne savaient rien de mon projet et ne posaient pas de questions. Tout simplement ils pensaient que j’avais une sortie avec les guides ou une réunion. Seul mon frère Pierre était dans la confidence. Plusieurs guides de Dijon étaient déjà rentrées à Igny, dont Colette, devenue sœur Bernard, avec qui j’avais beaucoup partagé et qui croyait, elle aussi, à ma vocation. En me quittant, en janvier 1946, elle m’avait dit : « Je t’attends ». Et c’est bien ce qui est arrivé. Le 15 mars 1951, Igny m’ouvrait la porte. Hélas, pour deux mois seulement, car je dus sortir pour soigner un ulcère à l’estomac. En 1953, je rentrais pour la deuxième fois, pour ressortir en mai 1955, en principe définitivement. Je dis bien en principe. Quant à moi, ce n’était pas en principe : je rentrerais après les traitements. Ce que j’ai fait. Je rends grâce au Seigneur de m’avoir gardée fidèle à travers les moments d’épreuve. Soeur Marie-Christine |
||
Oui, il faut repartir du Christ, car c'est de lui que sont partis les premiers disciples en Galilée; c'est de lui que sont partis, au cours de l'histoire de l'Église, des hommes et des femmes de toute condition et de toute culture qui, consacrés dans l'Esprit en vertu de leur appel, ont quitté pour lui leur famille et leur patrie et l'ont suivi sans condition, se rendant disponibles pour annoncer le Royaume et faire du bien à tous. La conscience de leur pauvreté et de leur fragilité, et en même temps de la grandeur de l'appel, a souvent conduit à redire avec l'Apôtre Pierre : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur ». Le don de Dieu a pourtant été plus fort que l'incapacité humaine. (Repartir du Christ - n°21) |
|||
"Zachée, descends vite, je veux aller chez toi" (Lc 19,1-10) |