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« Sachant que dés lors tout était achevé, pour que l’Ecriture soit accomplie jusqu’au bout, Jésus dit : ‘J’ai soif’ » (Jn 19,28).
« J’ai soif », ces deux mots de Jésus sur la croix m’ont interpellée depuis mon adolescence. Peut-on refuser de donner à boire à quelqu’un qui crie sa soif ? Et c’est Jésus qui a soif, lui, notre Dieu qui, pour nous, meurt sur la croix après avoir donné toute sa vie pour nous. Comment ne pas essayer de tout faire pour apaiser cette soif, une soif qui ne cessera que lorsque la dernière heure du monde aura sonné ? Cela m’a stimulée dans ma vie chrétienne, j’ai essayé de répondre en mettant la vitalité de ma jeunesse au service de Dieu, et finalement en lui consacrant toute ma vie dans le silence et la prière du cloître. Dans notre monde où la foi en Dieu vacille, j’entends de plus en plus le cri de Jésus : « J’ai soif ». Offrons-lui le « verre d’eau » qu’il attend de nous, chaque jour. Soeur Dominique |
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'' Tes péchés sont pardonnés … lève toi et marche !'' (Mc 2, 5 et 11)
J'avais un ami handicapé, Stéphane (en fauteuil roulant). Il allait témoigner de sa foi vive dans les aumôneries de jeunes. Un jour que j'étais en pélé. à Lourdes, je me suis rendu compte, bien que sur mes deux jambes, j 'étais un grand paralysé, recroquevillé sur moi même. Lui, Stéphane était un grand Vivant et moi, vraiment handicapé. Ma foi, j'ai pu en témoigner à ce moment là et j'ai rencontré le Mouvement Eucharistique des Jeunes où j'ai pu aider aussi des jeunes à cheminer dans leurs vies de chrétiens. Je me suis engagé… et j'ai avancé dans la joie. Cet Évangile de Marc m'a tellement frappé et je l'ai choisi pour la célébration de ma profession solennelle franciscaine. Je ne le regrette pas car lorsque je l'entends à différents moments de l'année, je me rappelle ce moment si important qui m'a remis debout. Frère Gilles à Bruxelles
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Par une matinée ensoleillée de juin, au cours de la messe dominicale où j’allais communier pour la première fois, s’élève un chant :
« Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19,14) (cf. Mc 10,14 et Lc 18,15).
Fulgurante lumière intérieure sur le chemin à prendre, sur la mission à assumer. Emerveillement. Depuis soixante dix sept ans, l’enfance évangélique demeure mon lieu fondateur, toujours neuf, premier et dernier de mon histoire. Aux heures de désolation, de lassitude, de nuit, je reviens à cette source, et reprends, le cœur dilaté, la marche sur le chemin d’éternité. Soeur Marie-Aelred
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" Goûtez et voyez : le Seigneur est bon " (Ps 33,9)
Il y a un verset de psaume avec lequel je me réveille et sur lequel je m’endors : c’est « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon » (Ps 33,9). Il m’empêche d’être triste, de m’appesantir sur mes bêtises et me maintient dans la paix. J’aime aussi à le dire en pensant à mes sœurs quand j’ai envie de critiquer l’une ou l’autre. Je le dis aussi en reprenant ma longue existence maintenant que j’arrive au terme ; c’est alors ma manière de dire ma reconnaissance au Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné à traverser. Je l’entends aussi quand je lis la Bible. Et maintenant il me sert de conclusion à ces quelques lignes. Soeur Marie-Noël
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J’aime revenir à un passage de la Lettre aux Philippiens de Saint Paul qui a le pouvoir de me libérer de tout souci et de m’apaiser : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Ph 4,4-7). Depuis que j’en ai expérimenté un jour la force, j’aime prier ce texte le matin ou le soir, en remettant à Dieu la journée qui commence ou celle qui se termine. Je le prie en suivant les conseils de Paul : je fais connaître mes demandes à Dieu, je les énonce, je les remets entre ses mains, en rendant grâce dans l’assurance d’être écoutée par Dieu. Des situations qui me paraissaient inextricables ont trouvé une solution, des décisions à prendre se sont imposées, des relations difficiles se sont détendues … Cette Parole de Dieu me remet dans ma dépendance d’enfant de Dieu, dans l’abandon et la confiance en sa divine Providence (l’expression est un peu vieillotte mais elle dit bien ce qu’elle signifie), et me laisse le cœur émerveillé de toucher du doigt la présence de Dieu dans le concret de ma vie, sa proximité à mes côtés. Soeur Isabelle |
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