![]() |
IMAGE DU TEMPS |
Prière du pape François pour la paix (lire) |
La foi n’est pas déçue ; Dieu répond toujours à la foi qui demande, même s’Il ne le fait pas comme l’attend peut-être le croyant. La foi elle-même ne s’attend à rien de fixe ; elle n’attend que la réponse de la grâce qui va au-delà de l’exaucement. Adrienne von Speyr |
![]() |
QUELQUES SAINTS |
|
De J.B. Bossuet
Deuxième panégyrique de Saint Joseph |
|
6 FEVRIER Mémoire de saint Paul Miki et de ses vingt-cinq compagnons religieux ou laïcs, crucifiés à Nagasaky en 1597, une quarantaine d'années après la mission de saint François Xavier. Tout en pardonnant à ses bourreaux et en priant pour le Japon, Paul proclama du haut de sa croix que "la seule voie du salut était celle des chrétiens". Au désert de Gaza, en Palestine, au VIème siècle, les saints Barsanuphe et Jean, anachorètes, qui ont laissé un grand nombre de billets de direction spirituelle. Après eux, saint Dorothée apparait aussi, par ses "Oeuvres mystiques", comme l'un des docteurs du monachisme. Son disciple, saint Dosithée, fut remarquable par sa docilité dans le service de l'infirmerie du monastère et par sa patience dans la maladie qui devait l'emporter.
5 FEVRIER Mémoire de sainte Agathe, vierge, martyrisée à Catane, au IIIème siècle. Par la puissance du Saint Esprit, elle triompha d'une persécution qui, autour d'elle, avait provoqué de nombreuses apostasies. Plusieurs prodiges la rendirent très célèbre en Sicile et à Rome.
4 FEVRIER En 888, saint Rembert, disciple et successeur de saint Anschaire sur le siège épiscopal de Brême. Lors des invasions normandes, il n'hésita pas à vendre les vases sacrés de son église pour racheter certains de ses fidèles capturés.
3 FEVRIER L'an de grâce 865, saint Anschaire, évêque de Brême-Hambourg. D'abord moine bénédictin à Corbie en Picardie, puis à Corwey en Saxe, il fut appelé à fonder l'Eglise du Christ chez les Danois et les Suédois, méritant ainsi le titre d'Apôtre des Scandinaves. Vers 1230, le bienheureux Hélinand, moine cistercien de Froidmont en Ile-de-France. Trouvère fameux, âgé de trente-cinq ans, il se sentit poursuivi par le Christ et entra au monastère dont il devint Prieur. Ses écrits font de lui un témoin de l'interprétation spirituelle de la Règle et des observances ; ils manifestent également sa grande piété envers la Vierge Marie, "avocate de l'Ordre".
2 FEVRIER Au quarantième jour après Noël, présentation du Seigneur au Temple de Jérusalem, où la Mère de Dieu vint avec son enfant, lumière du monde, à la rencontre de l'espérance séculaire d'Israël. L'an de grâce 1861, le bienheureux Théophane Vénard, prêtre de la Société des Missions Etrangères, originaire du diocèse de Poitiers. Arrêté après huit années d'apostolat clandestin au Tonkin, il subit une dure détention de plusieurs mois et, finalement, fut décapité pour la foi, à l'âge de trente-et-un an.
1er FEVRIER L'an du Seigneur 523, sainte Brigitte de Kildare. Femme d'une générosité et d'une énergie constante, elle forma, avec plusieurs compagnes, l'une de ces premières communautés religieuses d'Irlande qui connut un rayonnement remarquable. Au VIIème siècle, saint Sigebert, roi d'Austrasie, qui gouverna avec sagesse ses Etats et les dota de nombreux monastères. Il fut inhumé dans l'église de l'abbaye Saint-Martin de Metz qu'il avait fondée.
31 JANVIER Mémoire de saint Jean Bosco, prêtre, mort à Turin en 1888. Il fut, par excellence, l'apôtre de la jeunesse ouvrière, en faveur de laquelle il exerça ses charismes de thaumaturge et fonda la Société des Salésiens et la Congrégation des Filles de Marie Auxiliatrice. L'an du Seigneur 410, sainte Marcelle, veuve. Membre d'une illustre famille romaine, elle voua sa vie à la prière et consacra sa fortune au secours des pauvres. A Barcelone, en Espagne, en 1256, saint Pierre Nolasque, prêtre. Originaire du diocèse de Carcassonne, il fonda avec saint Raymond de Penyafort, l'Ordre de Notre-Dame de la Merci, pour le rachat des captifs chrétiens, ses religieux se constituant eux-mêmes prisonniers à la place de leurs frères.
30 JANVIER En 680, la naissance au ciel de sainte Bathilde. Achetée comme esclave et devenue épouse de Clovis II, roi des Francs, elle présida de façon décisive à l'admirable éclosion du monachisme dans son royaume, au VIIème siècle. Elle-même vint finalement partager la vie des moniales de Chelles, près de Paris.
29 JANVIER A Pérouse, vers 180, saint Constance, évêque. Emprisonné pour sa foi, il convertit ses gardiens qui lui rendirent sa liberté pour qu'il pût compléter leur instruction chrétienne. En Roussillon, au Vème siècle, saint Sulpice Sévère. Originaire d'Aquitaine, il exerça d'abord la profession d'avocat. A la mort de sa jeune épouse, il prit l'habit monastique sur le conseil de saint Martin de Tours, dont, plus tard, il écrivit la vie.
28 JANVIER Mémoire de saint Thomas d'Aquin, prêtre de l'Ordre des Prêcheurs. D'abord disciple de saint Albert le Grand, puis lecteur à la Sorbonne, saint Thomas a élaboré, à partir de la Sainte Ecriture et des Pères de l'Eglise, en utilisant le système philosophique aristotélicien, une synthèse théologique magistrale qui l'a fait proclamer Docteur de l'Eglise et patron de l'Université Catholique. Alors qu'il se rendait sur l'ordre du pape au concile de Lyon, il mourut à l'abbaye cistercienne de Fossa Nova le 7 mars 1274, mais son corps fut transféré à Toulouse le 28 janvier 1369. En Palestine, au VIème siècle, saint Jacques, ermite. Il avait succombé à une grave tentation, quand un vieil anachorète, placé sur son chemin, l'invita à ne jamais désespérer de la miséricorde divine. L'an de grâce 1159, saint Amédée. Formé à Clairvaux sous la direction personnelle de saint Bernard, il fut appelé à diriger les moines de Hautecombe. Elu évêque de Lausanne cinq ans plus tard, il regarda comme deux oeuvres capitales de son ministère l'éducation de la jeunesse et la formation d'un clergé pieux et éclairé.
27 JANVIER Commémoration des saints Timothée et Tite, disciples de saint Paul. Timothée, après avoir été baptisé par l'Apôtre et avoir reçu de lui l'imposition des mains, collabora avec lui à l'évangélisation de l'Asie Mineure et se vit confier l'Eglise d'Ephèse. L'Apôtre lui adressa deux lettres dont la seconde constitue comme son testament spirituel avant le martyre. Tite, originaire d'Antioche, fut désigné par saint Paul pour aller rappeler aux Corinthiens la doctrine de la liberté chrétienne à l'égard des pratiques de la loi mosaïque. Il organisa et gouverna ensuite l'Eglise de Crète. A Brescia, en Lombardie, l'an du Seigneur 1540, sainte Angèle Mèrici, vierge. Vivant en plein paganisme de la Renaissance, elle avait remarqué que le désordre dans la société provenait du désordre dans la famille. Elle fonda, dans le but d'y remédier, la Congrégation des Ursulines qui se firent éducatrices des futures mères de famille. L'an de grâce 672, la mise au tombeau de saint Vitalien, pape, qui vit son nom inséré dans les dyptiques de la liturgie byzantine pour avoir travaillé à rétablir les relations entre Rome et Constantinople.
26 JANVIER La fête de nos saints Pères Robert, Albéric et Etienne, fondateurs et successivement abbés de Cîteaux. A saint Robert de Molesme revient cette orientation plus dépouillée du monachisme bénédictin et l'établissement du "Nouveau Monastère" ; à saint Albéric ou Aubry, "qui aimait le lieu et ses frères", la persévérance et l'élaboration des premières institutions. Saint Etienne Harding, après les douze premières fondations, assura l'essor définitif de l'Ordre cistercien en lui donnant la "Charte de Charité".
25 JANVIER Fête de la conversion de Saint Paul, évènement qui survint six ans environ après l'Ascension du Seigneur. Peu après avoir approuvé le martyre d'Etienne qui mourut en priant pour ses bourreaux, Saul de Tarse, pharisien, ne respirait toujours que menaces contre les adeptes de la Voie du Christ, quand il fut appelé sur le chemin de Damas, par la grâce même de Jésus qu'il persécutait, à ne plus se glorifier que dans la Croix et à devenir un instrument de choix pour l'évangélisation du monde.
24 JANVIER Mémoire de saint François de Sales, évêque de Genève et docteur de l'Eglise. Savoyard de haute naissance, il ramena son pays calviniste dans l'unité catholique par sa prédication et ses publications. Il s'appliqua en outre à introduire les laïcs à la vie spirituelle et fonda avec sainte Jeanne de Chantal l'Ordre de la Visitation. Il mourut à Lyon le 28 décembre 1622, mais son corps fut transféré à Annecy le 24 janvier suivant. Saint François de Sales est le patron des publicistes chrétiens.
23 JANVIER En Egypte, vers 290, saint Asclas, martyr. Sommé d'adorer les idoles pour obéir aux édits impériaux, il déclara qu'il redoutait les jugements de Dieu plus que toutes les menaces des hommes.
22 JANVIER A Bethsaleën, aujour'hui en Irak, saint Anastase, moine, martyrisé au VIIème siècle. Ses reliques furent ramenées à Rome par une communauté persane fuyant la persécution. Guillaume Joseph Chaminade (1761-1850). Né à Périgueux, il est ordonné prêtre en 1785. Au temps de la révolution, il refuse de prêter serment à la constitution civile et fuit en Espagne. De retour en France, il fonde, en 1801, une congrégation pour des laïcs désireux d'approfondir leur foi ; en 1816, l'Institut des soeurs marianistes ; en 1817, la société de Marie qui regroupe des religieux aux méthodes pédagogiques innovantes. Jean-Paul II l'a proclamé bienheureux en l'an 2000.
21 JANVIER Mémoire de sainte Agnès, jeune martyre romaine d'une douzaine d'années, qui, selon saint Ambroise, rendit un double témoignage au Christ par sa chasteté et par sa foi, à la fin du IIIème siècle. A Laval, le bienheureux Jean-Baptiste du Cormier et ses compagnons, dont quatorze prêtres et plusieurs religieuses, martyrisés pendant la révolution française pour leur fidélité à l'Eglise romaine et à leurs engagements sacrés.
20 JANVIER Sur la voie Appienne, au cimetière "ad Catacumbas", vers 303, saint Sébastien. Capitaine de la garde prétorienne en garnison à Milan, il fut condamné à être transpercé de flèches sur le Champ-de-Mars à Rome par ordre de Dioclétien qui commençait à exclure les chrétiens de son armée. Son culte connaît une grande popularité depuis le VIème siècle. Mémoire du Père Cyprien Michaël Tansi. Né au Nigéria de parents païens, il est baptisé à l'âge de 9 ans et ordonné prêtre en 1937. Après plusieurs années de ministère sacerdotal exemplaire, il est envoyé par son évêque à l'abbaye de Mont St Bernard en Angleterre en 1950 pour y être formé comme moine cistercien en vue d'une fondation. En 1963, la communauté de Mont St Bernard essaime à Bamenda au Cameroun. Désigné comme maître des novices, le Père Cyprien, déjà fort malade, ne peut partir. Il meurt en janvier 1964. La réputation de sainteté qu'il a laissée au Nigéria avant de partir pour l'Angleterre n'a cessé de croître. En octobre 1986, sa dépouille est ramenée à Onitsha. C'est là que Jean-Paul II a procédé à la béatification du Père Tansi le 22 mars 1998.
19 JANVIER En 413, saint Bassien. Fils du gouverneur païen de Syracuse, il s'enfuit de la maison paternelle pour embrasser la religion chrétienne dont il devint un ardent défenseur. Il mourut évêque de Lodi, dans le Milanais.
17 JANVIER Mémoire de saint Antoine le Grand. Conformément au conseil de l'Evangile, il distribua aux pauvres tout ce qu'il possédait pour suivre le Christ au désert d'Egypte où les tentations du démon ne lui furent pas épargnées. Par son rayonnement exemplaire et la diffusion de sa "Vie" rédigée par saint Athanase, il suscita une foule de disciples et mérita de devenir le "Père des moines chrétiens". Il mourut en 356, sur la montagne au pied de laquelle s'élève le monastère qui porte son nom. Il est également fêté en ce jour par les Orientaux Coptes, Syriens et Byzantins.
16 JANVIER A Rome, sur la voie Salaria, l'an de grâce 309, la mise au tombeau de saint Marcel, pape, qui se consacra à la réorganisation de son Eglise ravagée par la persécution de Dioclétien. Certaines mesures de pardon prises à l'égard des apostats lui valurent l'animosité de quelques chrétiens qui le dénoncèrent à l'empereur et le firent condamner à servir comme esclave dans sa propre église transformée en écurie publique.
15 JANVIER Mémoire des saints Maur et Placide. Saint Grégoire rapporte comment Placide fut un jour sauvé de la noyade grâce à l'obéissance empressée de Maur et aux mérites de leur abbé Benoît. L'an du Seigneur 390, saint Macaire l'Egyptien, fondateur et premier Père du désert de Scété. Sa grande expérience spirituelle lui avait appris que la meilleure façon de prier consistait à étendre les mains et à invoquer le nom du Seigneur, et que l'humilité, la seule vertu que le diable ne puisse singer, donnait de grands pouvoirs à l'homme. Un monastère, formé autour de la dernière cellule de ce moine ivre de Dieu perpétue encore aujourd'hui sa mémoire. De même à Scété, sept ans plus tard, saint Isidore, anachorète qui prenait volontiers en charge les frères négligents ou coléreux et les sauvait par sa longanimité.
14 JANVIER Vers l'an 533 de notre ère, la naissance au ciel de saint Remi, évêque de Reims, à qui revient la gloire d'avoir baptisé Clovis et introduit, de ce fait, le peuple franc dans l'Eglise. C'est avec le saint chrême contenu dans la sainte ampoule utilisée à cette occasion, qu'ont été sacrés la plupart des rois de France.
13 JANVIER Mémoire de saint Hilaire, évêque de Poitiers et docteur de l'Eglise, qui, par ses écrits doctrinaux et son autorité pastorale, sauva la Gaule de l'hérésie arienne condamnée au concile de Nicée. Pour ce motif, il dut subir quatre longues années d'exil en Orient où il composa son célèbre traité sur la Trinité. En accueillant saint Martin, il favorisa l'instauration du monachisme en Gaule. Il s'endormit dans le Seigneur en 368 et son corps fut inhumé à Poitiers dans l'église qui porte encore son nom. L'an de grâce 927, le bienheureux Bernon, abbé de Baume en Jura, qui fonda sur les terres de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine, l'abbaye de Cluny. Dans la charte rédigée à cette occasion, il fut stipulé que "les moines du futur monastère, placé sous la Règle de Saint Benoît, chercheraient à jamais les merveilles d'un entretien avec le ciel".
12 JANVIER En 1167, saint Aelred. A vingt-quatre ans, cet anglais élevé à la Cour d'Ecosse entra au monastère cistercien de Rielvaux. Premier abbé de la fondation de Revesby, il fut rappelé à Rielvaux où durant près de vint ans la charité fut la caractéristique de son abbatiat ; il écrivit même un traité "de l'amitié spirituelle", et les souffrances aigües de ses dernières années ne l'empêchèrent jamais de recevoir amicalement ses frères. Docteur de la vie monastique, il était considéré par ses contemporains comme "presque l'égal de saint Bernard".
11 JANVIER En Thébaïde, vers 330, saint Palamon, ermite, qui initia saint Pacôme à la vie monastique et lui en donna les principes fondamentaux : veiller et prier dans le jeûne et la solitude.
10 JANVIER L'an du Seigneur 400, la naissance au ciel de saint Grégoire, évêque de Nysse en Cappadoce, frère cadet de saint Basile le Grand. Il joua un rôle prépondérant dans l'élaboration de la doctrine ascétique et mystique de l'Orient, en en explicitant les bases bibliques et philosophiques, dans ses célèbres ouvrages de la "Vie de Moïse" et du "Traité de la virginité". A Constantinople, vers 470, saint Marcien, prêtre. Il fit de l'instruction des indigents son emploi de prédilection et usa de la grande fortune de sa famille pour nourrir les pauvres de Jésus-Christ, et bâtir églises et hôpitaux.
9 JANVIER La bienheureuse Alix Le Clerc, vierge. Née à Remiremont le 2 février 1576 dans une famille aisée qui s'établit ensuite à Hymont, Alix Le Clerc devient religieuse à 21 ans. Avec saint Pierre Fourier, elle fonde les chanoinesses régulières de saint Augustin de la Congrégation de Notre Dame, vouées à l'éducation des jeunes filles. Poussay, Mattaincourt, Epinal jalonnent la route des fondations en terre lorraine et française. Elle meurt le 9 janvier 1622 au monastère de Nancy, récemment fondé. Pie XII la béatifie le 4 mai 1947. Aujourd'hui encore, ses filles rayonnent son idéal dans le monde.
7 JANVIER La naissance au ciel de saint Raymond, Maître Général de l'Ordre dominicain. Originaire de Penyafort en Espagne, il mourut centenaire le 6 janvier 1275, au couvent de Barcelone. Erudit célèbre par sa science du droit canonique, ministre insigne du sacrement de la pénitence et co-fondateur avec saint Pierre Nolasque de l'Ordre de la Merci, il est honoré par l'Eglise pour son immense amour des pécheurs et des prisonniers.
5 JANVIER A Londres, l'an de grâce 1066, saint Edouard le Confesseur, roi d'Angleterre. Aussi éminent par sa piété que par sa générosité, il sut se faire l'ami des petites gens et fut vite l'objet d'un culte populaire. Il fut inhumé à l'Abbaye de Westminster qu'il avait restaurée.
4 JANVIER L'an du Seigneur 1309, la bienheureuse Angèle de Foligno. Après s'être convertie d'une vie frivole, elle entra dans le Tiers-Ordre franciscain et fut l'objet de grâces mystiques. Au diocèse de Baltimore aux Etats-Unis, en 1821, sainte Elisabeth Seton. Née à New-York, l'année même où éclatait la guerre d'indépendance, puis mariée à dix-neuf ans, elle fut mère d'une famille de cinq enfants. Convertie au catholicisme après son veuvage, elle se voua alors au service de la société et de l'Eglise en fondant un Institut religieux qui donna naissance au réseau scolaire et hospitalier américain.
3 JANVIER Vers l'an 500, la naissance au ciel de sainte Geneviève, patronne de Paris. Née à Nanterre et consacrée au Christ dès son enfance par saint Germain d'Auxerre, elle obtint, par sa prière, la délivrance de l'île de la Cité assiégée par Attila. Vers 305, saint Gordius, centurion martyrisé à Césarée de Cappadoce. Selon saint Basile, il mourut en "se souvenant du premier centurion qui assista, sur le Calvaire, à la mort du Sauveur et qui proclama sa divinité".
2 JANVIER Mémoire des saints Basile le Grand et Grégoire de Nazianze. La profonde amitié qui naquit entre eux au cours de leurs études à Athènes, les réunit dans une même retraite monastique. Devenus évêques : Basile à Césarée de Cappadoce, sa ville natale, Grégoire à Sasimes puis à Constantinople, ils contribuèrent de façon décisive, surtout par leurs écrits, à faire triompher la doctrine trinitaire orthodoxe au Concile oecuménique de Constantinople de 381. Saint Benoît recommande "la Règle de notre Père saint Basile" comme l'un des meilleurs guides de vie monastique. Vers 408, saint Macaire d'Alexandrie, marchand de fruits qui, à l'âge de quarante ans, se retira au désert des Cellules, en Basse-Egypte. Ordonné prêtre, il exerça un grand rayonnement sur les anachorètes qui se réunissaient chaque dimanche pour la liturgie.
1er JANVIER En l'octave de Noël, solennité de la bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu, proclamée Theotokos au Concile d'Ephèse, pour avoir conçu et enfanté, selon la chair, la personne même du Verbe divin, venu apporter la paix aux hommes de bonne volonté. A Rome, l'an du Seigneur 391, saint Almachius, martyrisé dans l'arène où il avait tenté d'empêcher des jeux païens meurtriers, célébrés le premier jour de l'an. Au VIème siècle, saint Fulgence. A la lecture des oeuvres de saint Augustin, il renonça à une brillante carrière pour embrasser la vie monastique. Devenu plus tard évêque de Ruspe, aujourd'hui Alfaque sur la côte tunisienne, il fut, pour sa foi en la divinité du Christ, exilé en Sardaigne où il fonda le monastère de Cagliari. |
|
Le Seigneur s'est cherché un homme selon son coeur (1 S 13, 14)
Cet homme selon le coeur de Dieu ne se montre pas dehors, et Dieu ne le choisit pas sur les apparences, ni sur le témoignage de la voix publique.
Lorsqu'il envoya Samuel dans la maison de Jessé pour y trouver David, le premier de tous qui a mérité cet éloge, ce grand homme, que Dieu destinait à la plus auguste couronne du monde, n'était pas connu dans sa famille. On présente sans songer à lui tous ses aînés au prophète ; mais Dieu, qui ne juge pas à la manière des hommes, l'avertissait en secret de ne regarder pas à leur riche taille, ni à leur contenance hardie : si bien que rejetant ceux que l'on produisait dans le monde, il fit approcher celui que l'on envoyait paître les troupeaux ; et versant sur sa tête l'onction royale, il laissa ses parents étonnés d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils, que Dieu choisissait avec un avantage si extraordinaire.
Une semblable conduite de la Providence me fait appliquer aujourd'hui à Joseph, le fils de David, ce qui a été dit de David lui-même.
Le temps était arrivé que Dieu cherchât un homme selon son coeur, pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ; je veux dire la personne de son Fils unique, l'intégrité de sa sainte Mère, le salut du genre humain, le secret le plus sacré de son conseil, le trésor du ciel et de la terre.
Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ; il s'arrête sur Nazareth ; et dans cette bourgade inconnue il va choisir encore un homme inconnu, un pauvre artisan, Joseph en un mot, pour lui confier un emploi dont les anges du premier ordre se seraient sentis honorés, afin que nous entendions que l'homme selon le coeur de Dieu doit être lui-même cherché dans le coeur, et que ce sont les vertus cachées qui le rendent dignes de cette louange.
C'est un vice ordinaire aux hommes, de se donner entièrement au dehors et de négliger le dedans, de travailler à la montre et à l'apparence et de mépriser l'effectif et le solide, de songer souvent quels ils paraissent et de ne penser point quels ils doivent être.
C'est pourquoi les vertus qui sont estimées, ce sont celles qui se mêlent d'affaires et qui entrent dans le commerce des hommes : au contraire les vertus cachées et intérieures, où le public n'a point de part, où tout se passe entre Dieu et l'homme, non seulement ne sont pas suivies, mais ne sont pas même entendues. Et toutefois c'est dans ce secret que consiste tout le mystère de la vertu véritable.
En vain pensez-vous former un bon magistrat, si vous ne faites auparavant un homme de bien : en vain vous considérez quelle place vous pourrez remplir dans la société civile, si vous ne méditez auparavant quel homme vous êtes en particulier. Si la société civile élève un édifice, l'architecte fait tailler premièrement une pierre, et puis on la pose dans le bâtiment. Il faut composer un homme en lui-même, avant que de méditer quel rang on lui donnera parmi les autres et si l'on ne travaille sur ce fonds, toutes les autres vertus, si éclatantes qu'elles puissent être, ne seront que des vertus de parade et appliquées par le dehors, qui n'auront point de corps ni de vérité.
Elles pourront nous acquérir de l'estime et rendre nos moeurs agréables, enfin elles pourront nous former au gré et selon le coeur des hommes ; mais il n'y a que les vertus particulières qui aient ce droit admirable de nous composer au gré et selon le coeur de Dieu.
Ce sont ces vertus particulières, c'est cet homme de bien, cet homme au gré de Dieu et selon son coeur, que je veux vous montrer aujourd'hui en la personne du juste Joseph.
Je veux faire tout ce qui éclate pour faire l'éloge d'un saint dont la principale grandeur est d'avoir été à Dieu sans éclat. Les vertus mêmes dont je parlerai ne sont ni de la société ni du commerce ; tout est renfermé dans le secret de sa conscience.
La simplicité, le détachement, l'amour de la vie cachée sont donc les trois vertus du juste Joseph, que j'ai dessein de vous proposer.
Vous me paraissez étonnés de voir l'éloge d'un si grand saint dont la vocation est si haute, réduit à trois vertus si communes ; mais sachez qu'en ces trois vertus consiste le caractère de cet homme de bien dont nous parlons ; et il m'est aisé de vous faire voir que c'est aussi en ces trois vertus que consiste le caractère du juste Joseph.
Car cet homme de bien que nous considérons, pour être selon le coeur de Dieu, il faut premièrement qu'il le cherche ; en second lieu, qu'il le trouve ; en troisième lieu, qu'il en jouisse.
Quiconque cherche Dieu, qu'il cherche en simplicité celui qui ne peut souffrir les voies détournées. Quiconque veut trouver Dieu, qu'il se détache de toutes choses pour trouver celui qui veut être lui seul tout notre bien. Quiconque veut jouir de Dieu, qu'il se cache et qu'il se retire pour jouir en repos, dans la solitude, de celui qui ne se communique point parmi le trouble et l'agitation du monde.
C'est ce qu'a fait notre patriarche. Joseph, homme simple, a cherché Dieu ; Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ; Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.
Le chemin de la vertu n'est pas de ces grandes routes dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté : au contraire nous apprenons par les saintes Lettres que ce n'est qu'un petit sentier et une voie étroite et serrée, et tout ensemble extrêmement droite.
Par où nous devons apprendre qu'il faut y marcher en simplicité et dans une grande droiture. Si peu non seulement que l'on se détourne, mais même que l'on chancelle dans cette voie, on tombe dans les écueils dont elle est environnée de part et d'autre. C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril, nous avertit si souvent de marcher dans la voie qu'il nous a marquée, sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ; nous enseignant par cette parole que pour tenir cette voie, il faut dresser tellement son intention, qu'on ne lui permette jamais de se relâcher ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.
C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures avoir le coeur droit avec Dieu, et marcher en simplicité devant sa face. C'est le seul moyen de le chercher et la voie unique pour aller à lui, parce que, comme dit le Sage, "Dieu conduit le juste par les voies droites". Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur, et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes, qui sont toujours les plus droites : si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche, lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.
C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent, il ne veut point ceux qui se détournent, il ne veut point ceux qui se partagent. Quiconque prétend partager son coeur entre la terre et le ciel ne donne rien au ciel, et tout à la terre, parce que la terre retient ce qu'il lui engage, et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.
"Nul ne peut servir deux maîtres". Dieu ne peut souffrir cette intention louche, si je puis parler de la sorte, qui regarde de deux côtés en un même temps. Les regards ainsi partagés rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ; et l'âme se défigure elle-même, quand elle tourne en deux endroits ses intentions. "Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple", c'est-à-dire que votre regard soit unique ; et pour parler encore en termes plus clairs, que l'intention pure et dégagée s'appliquant tout entière à la même fin, le coeur prenne sincèrement et de bonne foi les sentiments que Dieu veut.
Mais ce que j'en ai dit en général se connaîtra mieux dans l'exemple.
Dieu a ordonné au juste Joseph de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part, de regarder comme son fils propre un enfant qui ne le touche que parce qu'il est dans sa maison, de révérer comme son Dieu celui auquel il est obligé de servir de protecteur et de gardien. Dans ces trois choses où il faut prendre des sentiments délicats et que la nature ne peut pas donner, il n'y a qu'une extrême simplicité qui puisse rendre le coeur docile et traitable.
Dieu, qui a établi son Evangile sur des contrées mystérieuses, ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui et se détachent des autres biens. Il faut qu'Abraham quitte sa maison et tous les attachements de la terre avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu. Il faut abandonner tout ce qui se voit pour mériter ce qui ne se voit pas, et nul ne peut posséder ce grand tout, s'il n'est au monde comme n'ayant rien.
Si jamais il y eut un homme à qui Dieu se soit donné de bon coeur, c'est sans doute le juste Joseph, qui le tient dans sa maison et entre ses mains, et à qui il est présent à toutes les heures beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux. Voilà un homme qui a trouvé Dieu d'une façon bien particulière : aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor par un détachement sans réserve, puisqu'il est détaché des passions, détaché de son intérêt et de son propre repos.
Mystère admirable : Joseph a dans sa maison de quoi attirer les yeux de toute la terre, et le monde ne le connaît pas : il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot : il est témoin d'un si grand mystère, et il le goûte en secret sans le divulguer.
Les mages et les pasteurs viennent adorer Jésus Christ, Siméon et Anne publient ses grandeurs : nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage du mystère de Jésus Christ que celui qui en était le dépositaire, qui savait le miracle de sa naissance, que l'ange avait si bien instruit de sa dignité et du sujet de son envoi.
Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ? Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle pour célébrer les louanges de Jésus Christ, n'est pas capable d'ouvrir sa bouche pour leur découvrir le secret de Dieu qui lui a été confié.
Erant mirantes, dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) : ils paraissaient étonnés, il semblait qu'ils ne savaient rien : ils écoutaient parler tous les autres ; et ils gardaient le silence avec tant de religion, qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans : "N'est-ce pas le fils de Joseph ?", sans qu'on ait rien appris durant tant d'années du mystère de sa conception virginale.
C'est qu'ils savaient l'un et l'autre que, pour jouir de Dieu en vérité, il fallait se faire une solitude, qu'il fallait rappeler en soi-même tant de désirs qui errent et tant de pensées qui s'égarent, qu'il fallait se retirer avec Dieu et se contenter de sa vue.
Mais, chrétiens, où trouverons-nous ces hommes spirituels et intérieurs dans un siècle qui donne tout à l'éclat ? |
![]() |
AU FIL DE LA LITURGIE |
Bulle d'indiction du Jubilé ordinaire de l'année 2025 : l'espérance ne déçoit pas (lire) |
9 FEVRIER 2025 - 5EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (Année C) |
|||||
Evangile selon saint Luc (5, 1-11) La foule se pressait autour de Jésus Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, « Avance au large, Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; Et l’ayant fait, Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque Ceux-ci vinrent, A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, « Éloigne-toi de moi, Seigneur, En effet, un grand effroi l’avait saisi, Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, Alors ils ramenèrent les barques au rivage *** Psaume 137 (138) De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce : Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, Tous les rois de la terre te rendent grâce Ta droite me rend vainqueur. |
|
Pape François Jésus monte sur la barque de Simon. Pour quoi faire ? Pour enseigner. Il choisit précisément cette barque, qui n’est pas pleine de poissons, mais qui est revenue vide sur la rive, après une nuit de labeur et de déception. C’est une belle image pour nous aussi. Chaque jour, la barque de notre vie quitte les rives de notre maison pour voguer sur la mer des activités quotidiennes ; chaque jour, nous essayons de pêcher au large, de cultiver des rêves, de poursuivre des projets, de vivre l’amour dans nos relations. Mais souvent, comme Pierre, nous faisons l’expérience de la « nuit des filets vides » — la nuit des filets vides —, de la déception d’un engagement important qui ne porte pas les résultats désirés : « Nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre », dit Simon. Combien de fois, nous aussi, nous nous retrouvons avec un sentiment de défaite, tandis que la déception et l’amertume naissent dans nos cœurs. Deux sentiments très dangereux. Que fait alors le Seigneur ? Il choisit de monter dans notre barque. De là, il veut proclamer l’Evangile. Cette barque vide, symbole de notre incapacité, devient la « chaire » de Jésus, le pupitre d’où il proclame la Parole. C’est ce que le Seigneur aime faire — le Seigneur est le Seigneur des surprises, des miracles dans les surprises — : monter dans la barque de notre vie quand nous n’avons rien à lui offrir ; entrer dans nos vides et les remplir de sa présence ; se servir de notre pauvreté pour annoncer sa richesse, de nos misères pour proclamer sa miséricorde. Souvenons-nous de ceci : Dieu ne veut pas d’un bateau de croisière, une pauvre barque « déglinguée » lui suffit, pourvu que nous l’accueillions. Cela oui, l’accueillir, peu importe sur quelle barque, il faut l’accueillir. Mais nous — je me pose la question — le laissons-nous monter sur la barque de notre vie ? Mettons-nous à sa disposition le peu que nous avons ? Parfois, nous nous sentons indignes de Lui parce que nous sommes pécheurs. Mais c’est une excuse qui ne plait pas au Seigneur, car elle l’éloigne de nous ! Il est le Dieu de la proximité, de la compassion, de la tendresse, et il ne cherche pas le perfectionnisme, il cherche l’accueil. A toi aussi, il dit : « Laisse-moi monter sur la barque de ta vie » — « Mais Seigneur, regarde... » — « Laisse-moi monter, telle qu’elle est ». Pensons-y. C’est ainsi que le Seigneur reconstruit la confiance de Pierre. Il en va de même pour nous : si nous accueillons le Seigneur sur notre barque, nous pouvons avancer en eau profonde. Avec Jésus, nous naviguons sur la mer de la vie sans crainte, sans céder à la déception lorsque nous n’attrapons rien, et sans céder au « il n’y a plus rien à faire ». Toujours, dans la vie personnelle comme dans la vie de l’Eglise et de la société, il y a quelque chose de beau et de courageux que l’on peut faire, toujours. Ang. 6.02.22 |
|
Pour la méditation quotidienne :
|
|
Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par le Christ notre Seigneur. |