AU FIL DE LA LITURGIE |
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22 DECEMBRE 2024 - 4EME DIMANCHE DE L'AVENT (Année C) |
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Evangile selon saint Luc (1, 39-45) En ces jours-là, Elle entra dans la maison de Zacharie Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, « Tu es bénie entre toutes les femmes, D’où m’est-il donné Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles *** |
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Baudouin de Ford (Sermon 13) Qui serait capable de concevoir la qualité et la grandeur de cette grâce dont fut comblée, première et unique parmi toutes les femmes, celle qui est nommée comblée de grâce ? Elle enfanterait le Fils de Dieu, plein de grâce et de vérité. Du premier martyr, nous lisons bien qu’il fut rempli de grâce et de puissance. Mais nous croyons que la Vierge fut d’autant plus comblée de grâce qu’elle bénéficiait d’une plus grande capacité pour l’accueillir, puisqu’elle put recevoir dans son cœur, ainsi que dans son sein l’auteur même de la grâce, lui si grand et au-delà de toute mesure, lui que l’univers en sa totalité ne saurait contenir. Nous avons entendu, à propos d’Elisabeth, qu’elle fut remplie de l’Esprit Saint quand, reconnaissant la grâce plus grande présente en la Vierge, elle s’émerveilla d’être visitée et saluée par cette dernière et s’écria : Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Saluée, elle salue à son tour, en toute rectitude, celle par qui le salut devait être transmis. Aussi rend-elle grâce, à travers Marie, à Dieu qui donne aux rois le salut et qui décide de sauver Jacob. Si Marie fut comblée de grâce, avec une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, c’était pour que cette même grâce de Dieu abonde en nous. |
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Pour la méditation quotidienne :
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Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. |
QUELQUES SAINTS |
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De J.B. Bossuet
Deuxième panégyrique de Saint Joseph |
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17 DECEMBRE A Constantinople, en 410, sainte Olympias, diaconesse. Saint Jean Chrysostome, qu'elle secourut dans son exil, la félicita dans une lettre d'avoir "fortifié et entraîné par son exemple ceux qui l'entouraient".
16 DECEMBRE L'an de grâce 1150, le bienheureux Raynard moine de Clairvaux, cinquième abbé de Cîteaux. Ce fils du comte de Bar-sur-Seine se distinguait parmi tous les abbés par sa ferveur. On lui attribue la première collection des Statuts des Chapitres Généraux et des Coutumes de l'Ordre. Avec Pierre le Vénérable, il ménagea la réconciliation d'Abélard et de saint Bernard. Celui-ci déplora son décès en ces termes : "L'abbé de Cîteaux nous a quitté, c'est un grand malheur pour l'Ordre". Au Pays-Bas, en 1266, le bienheureux Richard, moine cistercien de Saint-Bernard d'Aduard. D'origine anglaise, il avait étudié à Paris et s'était déjà croisé, lorsque, sur le point de partir, il se décida pour le cloître. Le Seigneur le combla de charismes : don des larmes, don de prophétie, don de guérison par l'imposition des mains.
15 DECEMBRE En Afrique, au temps du roi arien Genséric, saint Valérien, évêque. Pour avoir refusé de livrer les livres et objets du culte chrétien, il fut, à l'âge de quatre-vingts ans, chassé de son siège épiscopal et condamné à errer sur la voie publique.
14 DECEMBRE Mémoire de saint Jean de la Croix, prêtre et docteur de l'Eglise, mort à Ubeda, en Espagne, en 1591. Il fut amené à collaborer avec sainte Thérèse d'Avila à la réforme de l'Ordre du Carmel ; mais son zèle et le succès de ses efforts lui suscitèrent d'humiliantes épreuves qui lui apprirent à monter, dans la nuit obscure, jusqu'à l'expérience mystique du néant de l'homme devant la Majesté divine. A Chypre, l'an de grâce 348, le trépas du bienheureux Spyridion, père de famille qui, par son sens profond des choses de Dieu, sut convertir un philosophe dédaigneux du christianisme. Simple pâtre, il mérita de devenir pasteur d'hommes.
13 DECEMBRE Mémoire de sainte Lucie, vierge et martyre de Syracuse. Devant son juge, elle déclara qu'elle n'avait d'autre ambition que de plaire au Christ seul. Au VIIème siècle, sainte Odile. Aveugle de naissance, elle fut guérie miraculeusement le jour de son baptême, à l'âge de 15 ans. Plus tard elle devint abbesse du monastère bénédictin de Hohenbourg (aujourd'hui Mont Sainte Odile), fondé par son père, duc d'Alsace.
12 DECEMBRE A Moulins, dans le Massif Central, l'an de grâce 1641, la naissance au ciel de sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Veuve après huit années d'un heureux mariage, elle se consacra d'abord à l'éducation de ses quatre enfants, puis sous la conduite de son directeur spirituel, saint François de Sales qui l'introduisit dans la "vie dévote", elle fonda l'Ordre de la Visitation-Sainte Marie à Annecy. Mémoire de N.D. de Guadalupe. Selon la tradition, le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat, d'abord incrédule, demande au témoin d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant, sa tilma - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en pleine saison sèche. Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s'est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau étoilé couvert d'or et d'une robe rose ornée de trois types de fleurs des collines. Chaque année, des milliers de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice. Son image est exposée dans l'église construite sur le Tepeyac. La Vierge de Guadalupe a été déclarée Patronne des Amériques par le pape Jean-Paul II.
11 DECEMBRE L'an de grâce 384, la naissance au ciel de saint Damase, pape. Il donna son appui à Pierre, patriarche d'Alexandrie, chassé par les hérétiques, confia à saint Jérôme la traduction de la Bible en latin et développa le culte des martyrs romains en ornant leurs tombeaux de célèbres inscriptions métriques. Au début du Vème siècle, saint Daniel le stylite, qui, d'après la liturgie byzantine, était devenu lui-même une colonne de patience.
9 DECEMBRE Saint Pierre Fourier, prêtre. Né à Mirecourt le 30 novembre 1565, brillant étudiant à l'université de Pont-à-Mousson, chanoine régulier à Chaumousey, il est ordonné prêtre le 25 février 1589 à Trèves. Il réforme son abbaye puis devient curé de Mattaincourt pendant trente ans, mettant en pratique sa devise : "Ne nuire à personne, être utile à tous". Avec Alix Le Clerc il fonde en 1597 la Congrégation des Chanoinesses de Notre-Dame pour l'éducation chrétienne des jeunes filles. Il meurt en exil à Gray le 9 décembre 1640. Béatifié le 29 janvier 1730, il est canonisé par Léon XIII le 27 mai 1897. Son corps est conservé en l'église paroissiale de Mattaincourt. Il est le modèle et le patron des prêtres vosgiens.
8 DECEMBRE Solennité de l'Immaculée Conception de la bienheureuse vierge Marie. A Remiremont dans les Vosges, l'an de grâce 653, saint Romary. Courtisan du roi d'Austrasie, il fut converti à la vie monastique par saint Colomban et entra à Luxeuil. De là il fonda un nouveau foyer de prière et d'apostolat qui prit plus tard son nom.
7 DECEMBRE Mémoire de saint Ambroise, docteur de l'Eglise. Il était haut fonctionnaire romain à Milan et encore catéchumène, quand il fut élu évêque par acclamation du peuple chrétien, puis consacré le 7 décembre 374. Il mit alors ses talents oratoires au service de l'Evangile, avec le souci de promouvoir la liturgie chrétienne et la virginité consacrée, et de défendre la justice sociale et la liberté de l'Eglise face au pouvoir impérial.
6 DECEMBRE Saint Nicolas est né à Patare, en Lycie. D'abord moine, puis abbé, il devient évêque de Myre en Asie Mineure. Avec une grande charité, il soulage les détresses corporelles et spirituelles. Il est l'un des Pères du Concile de Nicée (325) qui proclame contre l'hérésie arienne la divinité de Jésus-Christ. Il meurt à cette époque. Son culte se répand en Occident après la translation de son corps à Bari en 1087, et particulièrement en Lorraine quand le chevalier Aubert, de Port, rapporte une de ses reliques dans son pays. Une chapelle est fondée sur une terre appartenant à l'abbaye de Gorze, à côté de Varangéville. C'est l'origine du grand pèlerinage de Saint-Nicolas de Port. En 1477 le duc René II proclame saint Nicolas patron de la Lorraine.
5 DECEMBRE Près de Jérusalem, en 532, la naissance au ciel de saint Sabbas, surnommé "la perle de l'Orient". Fondateur et higoumène du monastère qui prit plus tard son nom, il fut l'un des principaux organisateurs du monachisme palestinien. Son culte fut introduit à Rome par ses fils, chassés par les Perses et les Arabes, au VIIème siècle.
3 DECEMBRE Mémoire de saint François Xavier, prêtre de la Compagnie de Jésus. Originaire de Navarre, il fit partie du groupe des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola, à Paris. Envoyé évangéliser les Indes, il y annonça la Bonne Nouvelle pendant une dizaine d'années et y baptisa plusieurs milliers de païens. Il gagna ensuite Ceylan et le Japon, mais mourut en 1552, au moment d'aborder en Chine. Nouvel apôtre des Gentils, il fut proclamé patron des missions catholiques. Son corps repose à Goa, en Inde.
2 DECEMBRE A Rome au IIIème siècle, le martyre de sainte Bibiane. Une tradition rapporte que six mois en compagnie d'une femme impie ne réussirent pas à corrompre sa foi ni sa vertu.
30 NOVEMBRE Fête de l'apôtre saint André. Originaire de Bethsaïde en Galilée et disciple de Jean-Baptiste, il fut l'un des deux premiers apôtres appelés par le Chrsit auquel il présenta son frère, Simon-Pierre. Selon une tradition, il exerça son apostolat dans les Balkans et mourut en croix. Une importante relique de son chef, qui avait été déposée, au XVème siècle, auprès du tombeau de saint Pierre au Vatican, a été restituée aux Orientaux en 1966, en signe de la volonté de communion entre l'Eglise de Rome et l'Eglise de Constantinople. En Palestine, vers 550, le bienheureux Zozime, moine, que saint Théodore Studite appelle "le joyau de l'humilité".
29 NOVEMBRE Au IIIème siècle, saint Sernin, qui fut l'un des sept évêques missionnaires, envoyés par l'Eglise romaine pour évangéliser les Gaules : saint Sernin fonda le siège de Toulouse. Une magnifique basilique romane lui fut dédiée au XIème siècle, figurant parmi l'une des grandes étapes de la route de Compostelle.
27 NOVEMBRE En 1830, au séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris, apparition de la Vierge Marie, "conçue sans péché", qui invita Catherine Labouré à la faire représenter sur une médaille, telle qu'elle lui était apparue. Au Vème siècle, saint Jacques, martyr persan. Chrétien de naissance, il renia d'abord le Christ, aveuglé par l'amitié du roi et ses flatteries. Renié à son tour par sa mère et son épouse comme apostat, il pleura amèrement son péché, proclama courageusement sa foi, pour laquelle il mourut, après avoir été supplicié.
26 NOVEMBRE A Fabriano, dans l'Italie centrale, en 1267, saint Silvestre. L'expérience lui ayant appris à regarder tout comme déchets au prix du gain suréminent qu'est le Christ, il embrassa la vie monastique à laquelle il donna une nouvelle impulsion. La Congrégation des Silvestrins puise dans la Règle de saint Benoît l'esprit de son labeur apostolique.
24 NOVEMBRE Au diocèse de Bordeaux, vers 380, saint Romain, prêtre d'origine africaine. Après sa mort, les habitants de l'Aquitaine bénéficièrent souvent de sa protection. Il fut titulaire du monastère de Blaye.
23 NOVEMBRE La naissance au ciel de saint Colomban, moine irlandais qui, au cours de ses pérégrinations sur le continent, fonda de nombreux foyers monastiques et missionnaires, dont les principaux centres furent Luxeuil en Gaule, Brégenz sur le lac de Constance et Bobbio en Italie, où il mourut en 615. Les austères traditions celtiques qu'il propagea servirent longtemps de normes aux moines occidentaux, parallèlement à la Règle bénédictine qui finit par les supplanter. Vers 1166, le bienheureux Adam, premier abbé d'Eberbach en Allemagne. Originaire de Cologne, il fut compagnon de noviciat de saint Bernard, puis au nombre des pionniers de Morimond. Durant les quarante années de son abbatiat, il présida à la fondation de huit filiales. Il était pour les abbés un conseiller discret, pour les frères tombés un père miséricordieux, pour tous ceux qui recouraient à lui, un ami dévoué. Tenu en haute estime par l'empereur Frédéric II, il s'efforça de rétablir la paix entre celui-ci et le pape.
22 NOVEMBRE Mémoire de sainte Cécile, vierge et martyre, dont l'Eglise romaine chante la générosité et la mort glorieuse. Ensevelie, par égard à la noblesse de son origine, dans le cimetière des évêques de Rome, son corps fut transféré, au IXème siècle, au-delà du Tibre, dans une basilique qui porte depuis lors son nom.
21 NOVEMBRE A Rome, l'an du Seigneur 496, saint Gélase 1er, pape. Denys le Petit déclare qu'il chercha à servir plus qu'à dominer, qu'il joignit la chasteté aux mérites de la doctrine et qu'il mourut pauvre après avoir enrichi les indigents. On lui a attribué le sacramentaire qui porte son nom.
20 NOVEMBRE En Perse, en 343, la passion de l'évêque saint Marsès et de son disciple saint Joseph. Marsès confessa ainsi sa foi devant le roi Sapor : "Pour moi, octogénaire, j'ai toujours honoré le Dieu unique et véritable. A Dieu ne plaise qu'il m'arrive de rompre mon pacte avec celui qui l'observe, d'ôter ma confiance à celui qui se fie en moi, d'adorer ce soleil qu'il a créé ! ..."
18 NOVEMBRE En Auvergne, vers 576, saint Patrocle, ermite, qui retourna à Dieu après dix-huit années de vie solitaire, passées sous le regard du Témoin céleste.
17 NOVEMBRE A Marbourg, sainte Elisabeth, fille du roi de Hongrie et épouse de Louis, le saint Landgrave de Thuringe. Devenue veuve à vingt ans, elle voua sa vie au service des pauvres, puisant dans l'esprit franciscain le secret de la joie parfaite au milieu des épreuves. Elle mourut en 1231 sous la bure de tertiaire de cet Ordre, à l'âge de vingt-quatre ans.
16 NOVEMBRE Mémoire de sainte Gertrude la Grande, moniale, retournée à Dieu vers 1302. Entrée toute jeune au monastère d'Helfta en Saxe, dont la communauté suivait les coutumes de Cîteaux, elle reçu une solide formation humaine et théologique sous la direction de sainte Mechtilde. Favorisée, à partir de sa vingt-cinquième année, de grâces mystiques, elle se voua au rayonnement du coeur du Christ, dans la célébration de la liturgie et la méditation de l'Ecriture.
15 NOVEMBRE L'an de grâce 1280, la naissance au ciel de saint Albert le Grand, évêque et docteur de l'Eglise. Originaire de Bavière, il entra chez les Frères Prêcheurs, puis enseigna à Cologne, à Paris et en Italie, et compta parmi ses disciples Frère Thomas d'Aquin. Par ses remarquables travaux scientifiques et philosophiques, il montra que l'hommage de la foi était conforme à la raison, procédant du même Dieu, source unique de la nature et de la grâce. Pie XII l'a proclamé patron de ceux qui étudient les sciences naturelles.
13 NOVEMBRE La fête de tous les saints qui ont milité sous la Règle de saint Benoît, instituée par le pape Paul V.
12 NOVEMBRE A Constantinople, en 826, la naissance au ciel de saint Théodore Studite, abbé. Grand admirateur de la tradition patristique et conscient de la solidarité de l'Ordre monastique qui constituait à ses yeux comme "les nerfs de l'Eglise", il dirigea, surtout par l'autorité de ses catéchèses, le monastère byzantin de Stoudion. Il en fit une véritable pépinière de savants, de saints et même de martyrs victimes de la persécution iconoclaste. Lui-même subit trois fois l'exil pour avoir défendu la sainteté du mariage chrétien face à l'adultère de l'empereur Constantin VI et soutenu ouvertement le culte des saintes icônes.
11 NOVEMBRE Fête de saint Martin, mort à Candes le 8 novembre 397. Fils d'un officier romain en garnison à Pannonie (l'actuelle Hongrie), il vint à Amiens où, après avoir partagé son propre vêtement avec le Christ en la personne d'un pauvre, il déposa les armes, reçut le baptême et vint à Ligugé mener la vie solitaire, dans le rayonnement de saint Hilaire de Poitiers. On le considère ainsi comme l'initiateur du monachisme en Gaule. Elu évêque de Tours, il fonda Marmoutier et se consacra à l'évangélisation des campagnes en créant les premières paroisses rurales.
10 NOVEMBRE Saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Eglise, mort à Rome le 10 novembre 461. Quand se réunit à Chalcédoine le quatrième concile oecuménique, saint Léon envoya une lettre où il exposait la doctrine catholique sur les deux natures dans l'unique personne du Christ. Les Pères conciliaires la reçurent comme la colonne de la foi. A Rome même, il se montra pasteur soucieux de l'instruction de ses fidèles et dut s'opposer aux barbares qui assaillaient la Ville éternelle.
9 NOVEMBRE En France, vers 1190, le bienheureux Geoffroy d'Auxerre. Disciple d'Abélard pris dans les filets de Bernard lors de sa fameuse conférence aux clercs de Paris, il occupa une place privilégiée dans l'amitié de son abbé qui en fit son secrétaire et dont il fut le biographe. Par la suite, il devint tour à tour abbé d'Igny, de Clairvaux, de Fossanova, d'Hautecombe, et mourut légat du Pape en Orient. Les saints Vanne et Hydulphe. Le premier fut évêque de Verdun sous le règne de Clovis. Hydulphe, qui mourut vers 707, fut d'abord évêque auxiliaire de Trèves, puis fonda Moyenmoutier dans les Vosges où il se retira. En 1593, Dom Didier de La Cour entreprit de réformer les deux abbayes de Verdun et de Moyenmoutier, noyau d'une nouvelle congrégation bénédictine qui fut placée sous le patronage des deux saints.
7 NOVEMBRE A Alexandrie, l'an du Seigneur 312, le bienheureux évêque Achillas. Passé maître dans la science philosophique, il se fit disciple de l'Evangile.
4 NOVEMBRE Mémoire de saint Charles Borromée, évêque de Milan, qui consacra ses forces à l'application des décrets du Concile de Trente, spécialement à la visite pastorale. Il s'endormit dans le Seigneur en 1584.
3 NOVEMBRE A Lima, au Pérou, en 1639, la naissance au ciel de saint Martin de Porrès, frère dominicain qui, dans l'accomplissement de sa charge d'infirmier, fit preuve d'une grande démission de soi. Grand thaumaturge, il orientait ses faveurs au service des malheureux. En 727, saint Hubert. Ce seigneur d'Aquitaine se consacra à l'évangélisation des Ardennes après avoir été rappelé au devoir de la sanctification du dimanche par un cerf portant dans ses bois une croix lumineuse. Devenu évêque, il transféra le siège épiscopal de Maastricht à Liège.
2 NOVEMBRE Commémoration de tous les fidèles défunts, jour où l'Eglise intercède pour ses membres endormis dans la mort et qui souffrent dans une ultime purification avant d'entrer dans la gloire. Cette célébration liturgique doit son origine à saint Odilon, abbé de Cluny, qui la prescrivit, le premier, pour tous les monastères bénédictins. En Syrie, au IVème siècle, saint Marcien, ermite. A un moine qui, un jour, refusa la nourriture offerte en signe d'hospitalité, il répondit : "Nous estimons plus le jeûne que la nourriture, mais nous savons que la charité est plus agréable encore à Dieu". L'an de grâce 1521, la bienheureuse Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon, petite fille du bon roi René et aïeule de Henri IV. Après avoir élevé chrétiennement ses enfants et s'être dévouée auprès des pauvres, elle était entrée chez les clarisses d'Argentan.
1er NOVEMBRE Solennité de tous les saints, multitude des baptisés de toutes races, langues et nations, glorifiés à jamais avec le Christ, le seul Saint. Au IIIème siècle, saint Mathurin, noble gallo-romain qui se convertit au christianisme avec toute sa famille. Devenu prêtre, il évangélisa le Gâtinais. Son renom de sainteté fut tel que l'empereur Maximien le fit appeler à Rome pour guérir sa fille Théodora. Saint Mathurin lui rendit la santé par le signe de la Croix. |
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Le Seigneur s'est cherché un homme selon son coeur (1 S 13, 14)
Cet homme selon le coeur de Dieu ne se montre pas dehors, et Dieu ne le choisit pas sur les apparences, ni sur le témoignage de la voix publique.
Lorsqu'il envoya Samuel dans la maison de Jessé pour y trouver David, le premier de tous qui a mérité cet éloge, ce grand homme, que Dieu destinait à la plus auguste couronne du monde, n'était pas connu dans sa famille. On présente sans songer à lui tous ses aînés au prophète ; mais Dieu, qui ne juge pas à la manière des hommes, l'avertissait en secret de ne regarder pas à leur riche taille, ni à leur contenance hardie : si bien que rejetant ceux que l'on produisait dans le monde, il fit approcher celui que l'on envoyait paître les troupeaux ; et versant sur sa tête l'onction royale, il laissa ses parents étonnés d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils, que Dieu choisissait avec un avantage si extraordinaire.
Une semblable conduite de la Providence me fait appliquer aujourd'hui à Joseph, le fils de David, ce qui a été dit de David lui-même.
Le temps était arrivé que Dieu cherchât un homme selon son coeur, pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ; je veux dire la personne de son Fils unique, l'intégrité de sa sainte Mère, le salut du genre humain, le secret le plus sacré de son conseil, le trésor du ciel et de la terre.
Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ; il s'arrête sur Nazareth ; et dans cette bourgade inconnue il va choisir encore un homme inconnu, un pauvre artisan, Joseph en un mot, pour lui confier un emploi dont les anges du premier ordre se seraient sentis honorés, afin que nous entendions que l'homme selon le coeur de Dieu doit être lui-même cherché dans le coeur, et que ce sont les vertus cachées qui le rendent dignes de cette louange.
C'est un vice ordinaire aux hommes, de se donner entièrement au dehors et de négliger le dedans, de travailler à la montre et à l'apparence et de mépriser l'effectif et le solide, de songer souvent quels ils paraissent et de ne penser point quels ils doivent être.
C'est pourquoi les vertus qui sont estimées, ce sont celles qui se mêlent d'affaires et qui entrent dans le commerce des hommes : au contraire les vertus cachées et intérieures, où le public n'a point de part, où tout se passe entre Dieu et l'homme, non seulement ne sont pas suivies, mais ne sont pas même entendues. Et toutefois c'est dans ce secret que consiste tout le mystère de la vertu véritable.
En vain pensez-vous former un bon magistrat, si vous ne faites auparavant un homme de bien : en vain vous considérez quelle place vous pourrez remplir dans la société civile, si vous ne méditez auparavant quel homme vous êtes en particulier. Si la société civile élève un édifice, l'architecte fait tailler premièrement une pierre, et puis on la pose dans le bâtiment. Il faut composer un homme en lui-même, avant que de méditer quel rang on lui donnera parmi les autres et si l'on ne travaille sur ce fonds, toutes les autres vertus, si éclatantes qu'elles puissent être, ne seront que des vertus de parade et appliquées par le dehors, qui n'auront point de corps ni de vérité.
Elles pourront nous acquérir de l'estime et rendre nos moeurs agréables, enfin elles pourront nous former au gré et selon le coeur des hommes ; mais il n'y a que les vertus particulières qui aient ce droit admirable de nous composer au gré et selon le coeur de Dieu.
Ce sont ces vertus particulières, c'est cet homme de bien, cet homme au gré de Dieu et selon son coeur, que je veux vous montrer aujourd'hui en la personne du juste Joseph.
Je veux faire tout ce qui éclate pour faire l'éloge d'un saint dont la principale grandeur est d'avoir été à Dieu sans éclat. Les vertus mêmes dont je parlerai ne sont ni de la société ni du commerce ; tout est renfermé dans le secret de sa conscience.
La simplicité, le détachement, l'amour de la vie cachée sont donc les trois vertus du juste Joseph, que j'ai dessein de vous proposer.
Vous me paraissez étonnés de voir l'éloge d'un si grand saint dont la vocation est si haute, réduit à trois vertus si communes ; mais sachez qu'en ces trois vertus consiste le caractère de cet homme de bien dont nous parlons ; et il m'est aisé de vous faire voir que c'est aussi en ces trois vertus que consiste le caractère du juste Joseph.
Car cet homme de bien que nous considérons, pour être selon le coeur de Dieu, il faut premièrement qu'il le cherche ; en second lieu, qu'il le trouve ; en troisième lieu, qu'il en jouisse.
Quiconque cherche Dieu, qu'il cherche en simplicité celui qui ne peut souffrir les voies détournées. Quiconque veut trouver Dieu, qu'il se détache de toutes choses pour trouver celui qui veut être lui seul tout notre bien. Quiconque veut jouir de Dieu, qu'il se cache et qu'il se retire pour jouir en repos, dans la solitude, de celui qui ne se communique point parmi le trouble et l'agitation du monde.
C'est ce qu'a fait notre patriarche. Joseph, homme simple, a cherché Dieu ; Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ; Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.
Le chemin de la vertu n'est pas de ces grandes routes dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté : au contraire nous apprenons par les saintes Lettres que ce n'est qu'un petit sentier et une voie étroite et serrée, et tout ensemble extrêmement droite.
Par où nous devons apprendre qu'il faut y marcher en simplicité et dans une grande droiture. Si peu non seulement que l'on se détourne, mais même que l'on chancelle dans cette voie, on tombe dans les écueils dont elle est environnée de part et d'autre. C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril, nous avertit si souvent de marcher dans la voie qu'il nous a marquée, sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ; nous enseignant par cette parole que pour tenir cette voie, il faut dresser tellement son intention, qu'on ne lui permette jamais de se relâcher ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.
C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures avoir le coeur droit avec Dieu, et marcher en simplicité devant sa face. C'est le seul moyen de le chercher et la voie unique pour aller à lui, parce que, comme dit le Sage, "Dieu conduit le juste par les voies droites". Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur, et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes, qui sont toujours les plus droites : si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche, lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.
C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent, il ne veut point ceux qui se détournent, il ne veut point ceux qui se partagent. Quiconque prétend partager son coeur entre la terre et le ciel ne donne rien au ciel, et tout à la terre, parce que la terre retient ce qu'il lui engage, et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.
"Nul ne peut servir deux maîtres". Dieu ne peut souffrir cette intention louche, si je puis parler de la sorte, qui regarde de deux côtés en un même temps. Les regards ainsi partagés rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ; et l'âme se défigure elle-même, quand elle tourne en deux endroits ses intentions. "Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple", c'est-à-dire que votre regard soit unique ; et pour parler encore en termes plus clairs, que l'intention pure et dégagée s'appliquant tout entière à la même fin, le coeur prenne sincèrement et de bonne foi les sentiments que Dieu veut.
Mais ce que j'en ai dit en général se connaîtra mieux dans l'exemple.
Dieu a ordonné au juste Joseph de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part, de regarder comme son fils propre un enfant qui ne le touche que parce qu'il est dans sa maison, de révérer comme son Dieu celui auquel il est obligé de servir de protecteur et de gardien. Dans ces trois choses où il faut prendre des sentiments délicats et que la nature ne peut pas donner, il n'y a qu'une extrême simplicité qui puisse rendre le coeur docile et traitable.
Dieu, qui a établi son Evangile sur des contrées mystérieuses, ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui et se détachent des autres biens. Il faut qu'Abraham quitte sa maison et tous les attachements de la terre avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu. Il faut abandonner tout ce qui se voit pour mériter ce qui ne se voit pas, et nul ne peut posséder ce grand tout, s'il n'est au monde comme n'ayant rien.
Si jamais il y eut un homme à qui Dieu se soit donné de bon coeur, c'est sans doute le juste Joseph, qui le tient dans sa maison et entre ses mains, et à qui il est présent à toutes les heures beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux. Voilà un homme qui a trouvé Dieu d'une façon bien particulière : aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor par un détachement sans réserve, puisqu'il est détaché des passions, détaché de son intérêt et de son propre repos.
Mystère admirable : Joseph a dans sa maison de quoi attirer les yeux de toute la terre, et le monde ne le connaît pas : il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot : il est témoin d'un si grand mystère, et il le goûte en secret sans le divulguer.
Les mages et les pasteurs viennent adorer Jésus Christ, Siméon et Anne publient ses grandeurs : nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage du mystère de Jésus Christ que celui qui en était le dépositaire, qui savait le miracle de sa naissance, que l'ange avait si bien instruit de sa dignité et du sujet de son envoi.
Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ? Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle pour célébrer les louanges de Jésus Christ, n'est pas capable d'ouvrir sa bouche pour leur découvrir le secret de Dieu qui lui a été confié.
Erant mirantes, dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) : ils paraissaient étonnés, il semblait qu'ils ne savaient rien : ils écoutaient parler tous les autres ; et ils gardaient le silence avec tant de religion, qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans : "N'est-ce pas le fils de Joseph ?", sans qu'on ait rien appris durant tant d'années du mystère de sa conception virginale.
C'est qu'ils savaient l'un et l'autre que, pour jouir de Dieu en vérité, il fallait se faire une solitude, qu'il fallait rappeler en soi-même tant de désirs qui errent et tant de pensées qui s'égarent, qu'il fallait se retirer avec Dieu et se contenter de sa vue.
Mais, chrétiens, où trouverons-nous ces hommes spirituels et intérieurs dans un siècle qui donne tout à l'éclat ? |
IMAGE DU TEMPS |
Prière du pape François pour la paix (lire) | |
"On dirait que le temps a changé".
Ces mots me remplirent de joie, comme si la vie profonde, le surgissement de combinaisons différentes qu'ils impliquaient dans la nature, devait annoncer d'autres changements,
ceux-là se produisant dans ma vie, et y créer des possibilités nouvelles.
Marcel Proust |