![]() |
AU FIL DE LA LITURGIE |
Bulle d'indiction du Jubilé ordinaire de l'année 2025 : l'espérance ne déçoit pas (lire) |
6 JUILLET 2025 - 14EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (Année C) |
|||||
Evangile selon saint Luc (10, 1-20) Parmi les disciples, Il leur dit : « La moisson est abondante, Priez donc le maître de la moisson Allez ! Voici que je vous envoie Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, Mais dans toute maison où vous entrerez, ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, Restez dans cette maison, Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez Guérissez les malades qui s’y trouvent ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ » Mais dans toute ville où vous entrerez ‘Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, Toutefois, sachez-le : Je vous le déclare : au dernier jour, Les 72 disciples revinrent tout joyeux, « Seigneur, même les démons Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir Toutefois, ne vous réjouissez pas |
|
Pape François Dans l'Evangile de la liturgie de ce dimanche, nous lisons que « le Seigneur nomma soixante-douze autres disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et tous les lieux où il allait». Les disciples ont été envoyés deux par deux, pas individuellement. Partir en mission deux par deux, d'un point de vue pratique, semble avoir plus d'inconvénients que d'avantages. Il y a un risque que les deux ne s'entendent pas, qu'ils aient un rythme différent, que l'un se fatigue ou tombe malade en cours de route, obligeant l'autre à s'arrêter aussi. En revanche, lorsque vous êtes seul, il semble que le trajet devienne plus rapide et plus fluide. Pourtant, Jésus ne le pense pas : devant lui, il n'envoie pas des solitaires, mais des disciples qui vont deux par deux. Mais posons-nous une question : quelle est la raison de ce choix du Seigneur ? La tâche des disciples est d'avancer dans les villages et de préparer les gens à accueillir Jésus ; et les instructions qu'Il leur donne ne portent pas tant sur ce qu'ils doivent dire que sur la manière dont ils doivent être : c'est-à-dire, pas sur le «livret» qu'ils doivent dire, non ; sur le témoignage de vie, le témoignage à rendre plus que sur les paroles à dire. En fait, il les définit comme des travailleurs: c'est-à-dire qu'ils sont appelés à travailler, à évangéliser par leur comportement. Et la première action concrète avec laquelle les disciples accomplissent leur mission est précisément celle d'aller deux par deux. Les disciples ne sont pas des « joueurs en solo », des prédicateurs qui ne savent pas donner la parole à l'autre. C'est surtout la vie même des disciples qui annonce l’Evangile : leur savoir rester ensemble, leur respect mutuel, leur refus de se montrer plus capables que l'autre, la référence unanime à l'unique Maître. La mission évangélisatrice n'est pas basée sur l'activisme personnel, c'est-à-dire sur le «faire», mais sur le témoignage de l'amour fraternel, et aussi à travers les difficultés que comporte le vivre ensemble. (Ang.3.07.22) *** Psaume 65 (66) Acclamez Dieu, toute la terre ; Toute la terre se prosterne devant toi, Il changea la mer en terre ferme : Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : *** |
|
Pour la méditation quotidienne :
http://bibleetviemonastique.free.fr/
|
|
Dieu qui as relevé le monde par les abaissements de ton Fils, donne à tes fidèles une joie sainte : tu les as tirés de l'esclavage du péché ; fais-leur connaître le bonheur impérissable. Par le Christ notre Seigneur. |
![]() |
QUELQUES SAINTS |
|
De J.B. Bossuet
Deuxième panégyrique de Saint Joseph |
|
6 JUILLET En Italie, l'an de grâce 1902, sainte Maria Goretti, qui mourut à l'âge de douze ans en véritable martyre de la chasteté après avoir pardonné à son agresseur.
5 JUILLET Au IXème siècle, saint Pierre l'Hagiorite. D'origine grecque, il avait passé sa jeunesse comme soldat à la cour impériale de Constantinople. Après une captivité de neuf années chez les Arabes, il vint à Rome faire profession monastique, puis partit pour le Mont Athos où il mena la vie hésychaste jusqu'à sa mort. Au siècle suivant, saint Athanase l'Athonite entreprit, non sans difficultés, d'y introduire la vie cénobitique studite en fondant une laure qui devint célèbre et en rédigeant une Règle ou Typicon, qui assura l'essor du monachisme de Mont Athos pendant plusieurs siècles. Les catholiques de rite oriental fêtent saint Pierre l'Hagiorite le 12 juin et saint Athanase l'Athonite le 5 juillet. Au VIème siècle, saint Numérien. Fils d'un sénateur de Trêves, il entra tout jeune au monastère de Remiremont, qu'il quitta en même temps que son frère pour se rendre à Luxeuil. Nommé au siège épiscopal de Trêves, il favorisa la fondation de plusieurs monastères.
4 JUILLET L'an de grâce 1336, la naissance au ciel de sainte Elisabeth, reine du Portugal, petite nièce de sainte Elisabeth de Hongrie. Mariée à 12 ans au frivole roi Denis de Portugal, elle passa toute sa vie à travailler et à prier pour la paix dans la péninsule ibérique, puis mourut au couvent des Clarisses de Coïmbre qu'elle avait fondé.
3 JUILLET Fête de saint Thomas, apôtre. Outre deux autres interventions de saint Thomas, l'Evangile rapporte la profession de foi pascale de l'Apôtre incrédule devant le Christ ressuscité. Une tradition très ancienne lui assigne un champ d'apostolat allant de la Perse jusqu'à l'Inde où les chrétiens du Malabar le fêtent également en ce jour. En 1316, le bienheureux Raymond Lulle, tertiaire franciscain qui multiplia les démarches auprès des autorités civiles et religieuses pour reprendre contact avec les chrétiens orientaux et avec l'Islam.
2 JUILLET En Angleterre, l'an du Seigneur 863, le retour à Dieu de saint Swithun. Chancelier du roi Egbert et précepteur de son fils, puis conseiller pour les affaires ecclésiastiques et enfin nommé évêque de Winchester, il garda toujours dans ces hautes fonctions le souci des pauvres et un ferme éloignement de toute occasion de chute.
1er JUILLET L'an du Seigneur 533, le retour à Dieu de saint Thierry. Disciple de saint Rémi, il fonda en champagne un nouveau foyer de prière qui prit son nom par la suite.
30 JUIN La naissance au ciel des premiers martyrs de l'Eglise de Rome, chrétiens injustement accusés par Néron de l'incendie de la ville impériale, cité qui, selon l'Apocalypse, "se saoulait du sang des témoins de Jésus".
29 JUIN Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, martyrisés à Rome entre 64 et 67. Saint Pierre, choisi par le Christ, fils du Dieu vivant, après sa profession de foi, pour être le fondement de son Eglise, fut ensuite confirmé dans la fonction de pasteur de son troupeau, après avoir expié son triple reniement par une triple déclaration d'amour. Il subit un supplice semblable à celui de son divin Maître. Saint Paul, qui était citoyen romain, fut décapité, après avoir rempli, par la parole et par ses lettres, sa mission de héraut et de Docteur de l'Evangile à travers l'Asie Mineure et la Grèce, pendant une trentaine d'années. Ces deux "colonnes de l'Eglise" donnèrent ainsi à la Ville éternelle "leur doctrine et leur sang" (cf. Tertullien).
28 JUIN Mémoire de saint Irénée. Il a lui-même rapporté comment il fut disciple de saint Polycarpe de Smyrne, qui avait connu l'apôtre saint Jean, témoin du Verbe de vie. Succédant à saint Pothin sur le siège épiscopal de Lyon, il défendit contre le hérésies gnostiques l'autorité de la prédication évangélique confirmée par la succession apostolique des pasteurs de l'Eglise de Rome, avec laquelle toute autre Eglise doit être en accord. Il couronna par le martyre son oeuvre de Docteur de l'Eglise.
27 JUIN L'an de grâce 444, la naissance au ciel de saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie et Docteur de l'Eglise. Par l'autorité de sa doctrine, il réussit à faire triompher la vérité catholique au concile œcuménique d'Ephèse qui, en 431, condamna l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople, et proclama la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu ou Theotokos.
26 JUIN En Catalogne, à Poblet, le bienheureux Pierre Marginet, moine cistercien. Rien dans ses premières années de vie monastique ne laissait prévoir qu'il serait un jour fugitif. Cependant, après une fugue de deux ans, il revint, assuma parfaitement la discipline régulière de réconciliation, et ce fut le commencement d'une vie de pénitence exemplaire, émouvante même pour la communauté. Plus tard, il obtint la permission de se retirer dans une grotte voisine du Mont Pena où il mourut en 1435. En 1611, les commissaires chargés par le pape Paul V d'instruire sa cause lui firent construire un mausolée.
25 JUIN L'an de grâce 1142, saint Guillaume. Après un pèlerinage à Compostelle, il se retira dans la solitude, en Italie, où des disciples le rejoignirent. Ils reçurent de lui une règle orale qui est à l'origine de celle de la Congrégation bénédictine de Montevirgine.
24 JUIN Au sixième mois avant Noël, nativité de saint Jean-Baptiste, événement qui fit la joie de beaucoup et inspira à son père Zacharie le Benedictus, hymne en l'honneur de la fidélité du Dieu d'Israël et prophétie sur la vocation du Précurseur. Le Christ lui-même affirma que parmi les fils de la femme, il ne s'en était pas levé de plus grand que Jean-Baptiste, envoyé pour rendre témoignage à la Lumière du monde et à l'Agneau de Dieu.
23 JUIN L'an du Seigneur 1860, saint Joseph Cafasso, prêtre. Professeur de théologie morale à Turin et directeur spirituel réputé, il forma le clergé piémontais, parmi lequel figurait don Bosco, selon les principes de saint François de Sales et de saint Alphonse de Liguori.
22 JUIN L'an de grâce 431, la naissance au ciel de saint Paulin. Issu d'une famille sénatoriale romaine en résidence à Bordeaux, il renonça à un riche patrimoine foncier pour se mettre au service du Christ et de l'Eglise. Ordonné prêtre à Barcelone, il vint se fixer auprès du tombeau de saint Félix, à Nole en Campagnie. Quand sonna l'heure de son élection épiscopale, il veilla avec sollicitude sur ses fidèles éprouvés par les invasions des Goths. A Londres, l'an du Seigneur 1535, saint John Fisher, professeur l'Université de Cambridge, puis cardinal-évêque de Rochester, et saint Thomas More, Lord-chancelier du roi Henri VIII d'Angleterre. Humanistes de la Renaissance, amis d'Erasme et de Holbein, ils mirent avec un souriant courage, la sagacité de leur intelligence et la loyauté de leur conscience au service de l'honneur moral de la Couronne et de l'unité de l'Eglise, jusqu'à la mort sanglante. Thomas More a été proclamé patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques par Jean-Paul II, en octobre 2000.
21 JUIN A Rome, en 1591, la naissance au ciel de saint Louis de Gonzague. Renonçant au trône de Mantoue et à la carrière militaire, il entra dans la Compagnie de Jésus, où son innocence et son caractère énergique s'épanouirent en une grave mais délicate charité. Il mourut à l'âge de 23 ans en soignant héroïquement un pestiféré. Saint Louis de Gonzague est le patron de la jeunesse chrétienne.
20 JUIN L'an de grâce 981, le retour à Dieu de saint Adalbert. Moine de Saint-Maximin de Trèves, il fut envoyé par l'empereur Othon le Grand à la tête d'un groupe de missionnaires pour évangéliser les Slaves. La mission ayant été massacrée dès son entrée en Russie, Adalbert, qui fut le seul à rentrer, fut placé à la tête de l'Abbaye de Wissembourg, près de Spire, puis choisi comme premier titulaire du nouveau siège épiscopal de Magdebourg, en Saxe.
19 JUIN Mémoire de saint Romuald, abbé, mort au Val del Castro, en Italie centrale, l'an de grâce 1027. "Assoiffé du Dieu vivant et présent au désert", il quitta le monastère bénédictin Saint-Appolinaire-in-Classe près de Ravenne, sa ville natale, trois ans après sa profession. Ses expériences personnelles et "l'inspiration de l'Esprit Saint qui présidait dans son coeur" le conduisirent à organiser à Camaldoli, en Toscane, une nouvelle forme de vie érémitique qu'il considérait comme l'épanouissement de l'ascèse cénobitique. Avec saint Bruno, il est vénéré comme le Père des ermites d'Occident. Le même jour, saint Ursicin, médecin de Ravenne, condamné à mort sous le règne de Néron. Il était sur le point d'apostasier, quand les encouragements de saint Vital l'invitèrent à donner le témoignage suprême de sa foi et de sa charité. Fête de Saint Dié. Evêque de Nevers d'après la tradition, Déodat se démet de sa charge et chemine, en quête de solitude, à travers de nombreuses tribulations : Romont, les rives de la Mortagne, l'Alsace, avant le retour dans les Vosges, au pied du Kemberg qu'il appelle le Val de Galilée. Devant l'insistance de ses disciples, il bâtit aux Jointures (confluent de la Meurthe et du Robache) une église dédiée à Notre-Dame et aux Apôtres, ainsi qu'un monastère sous la Règle de saint Colomban mitigée de celle de saint Benoît. Il y meurt le 19 juin 679, âgé d'environ 90 ans. Il devient le patron principal de la Cathédrale, de la ville de Saint-Dié et du diocèse érigé en 1777.
17 JUIN En Egypte, dans la seconde moitié du IVème siècle, saint Bessarion, anachorète. La tradition en fait un disciple de saint Antoine et de saint Macaire de Scété, et le présente serrant toujours sous son bras le saint Evangile, qui constituait toute sa bibliothèque. Mémoire du bienheureux Joseph-Marie Cassant. Il entre en 1894, à l'âge de 16 ans, à l'abbaye cistercienne de Sainte Marie du Désert. Sa devise est : "Tout pour Jésus, tout par Marie". Compris et aidé par son Père Abbé, il grandit dans la fidélité au Christ au milieu de la communauté de ses frères. Il prononce ses voeux solennels en 1900, est ordonné prêtre en 1902 et, miné par la maladie, meurt en 1903, à l'âge de 25 ans, en offrant ses souffrances pour l'amour de Jésus et de l'Eglise. Jean-Paul II l'a béatifié à Rome le 10 octobre 2004.
16 JUIN Au diocèse de Namur en Belgique, l'an du Seigneur 1246, le retour à Dieu de sainte Lutgarde. Née à Tongres au Limbourg et devenue prieure du monastère bénédictin de Sainte-Catherine où elle avait été élevée, elle résolut d'abandonner cette charge et de passer à la communauté d'Aywières prête à devenir cistercienne. Elle porta douloureusement l'épreuve que l'hérésie albigeoise faisait subir à l'Eglise et fit deux fois un jeûne de sept ans à cette intention. Elle fut favorisée de grâces mystiques par le Christ, dans le mystère du Sacré Coeur qui fut sa seule lumière dans sa cécité à la fin de sa vie.
15 JUIN A Clermont, en Auvergne, vers 480, saint Abraham, moine. Originaire de Perse, il s'exila pour fuir la persécution et visiter les Pères du désert d'Egypte. De là, il gagna la Gaule où il mit en pratique ce qu'il avait appris. Au VIIème siècle, le retour à Dieu de saint Landelin. Brigand célèbre en Artois, il se convertit et décida de vivre en reclus à Lobbes, dans le Hainaut, puis à Crespin. Ces ermitages devinrent, par la suite, d'intenses foyers de vie monastique. A Pibrac, dans le diocèse de Toulouse, en 1601, le retour à Dieu de sainte Germaine Cousin. Orpheline et infirme, cette bergère mourut à l'âge de 22 ans, maltraitée par ses maîtres, mais favorisée par le Très-Haut qui prend soin même des fleurs des champs.
14 JUIN L'an de grâce 1046, le retour à Dieu du bienheureux Richard, abbé de Saint Vanne de Verdun, qui, après un séjour à Cluny, ranima le monachisme en Lorraine, en Rhénanie et en Flandre. En 1138, le bienheureux Gérard, frère de saint Bernard, qu'il suivit dans la vie monastique à Cîteaux puis à Clairvaux dont il fut le cellérier intelligent et dévoué. Il passa vers le Père dans un transport de joie en chantant le psaume 148. L'abbé de Clairvaux, au chapitre, interrompit le commentaire du Cantique des Cantiques pour faire son éloge et le pleurer.
13 JUIN Mémoire de saint Antoine, franciscain portugais qui, au retour d'une mission en terre d'Islam, dut prêcher en Lombardie, puis en Limousin où il fonda le couvent de Brive. Ses sermons riches en citations scripturaires, lui ont valu le titre de Docteur évangélique. Il mourut à Padoue en 1231.
12 JUIN L'an du Seigneur 1245, le bienheureux Guy de Cortone, chrétien de condition modeste qui choisit de vivre plus pauvrement encore, à la suite d'une visite de saint François d'Assise. Sa culture lui permit de recevoir le sacerdoce pour le service de ses frères. L'an de grâce 1249, chez les cisterciennes de La Cambre, près de Bruxelles, sainte Alice de Schaarbeck. A vingt-deux ans, la lèpre la contraignit à mener la vie de recluse dans une cellule adossée à l'église. Elle devint aveugle et, sur la fin de sa vie, n'avait plus qu'un membre sain, sa langue, pour chanter les louanges de Dieu.
11 JUIN Mémoire de saint Barnabé. Sans avoir été l'un des Douze, il reçut le titre d'Apôtre en raison du rôle important qu'il joua dans la primitive Eglise. C'est lui qui introduisit Saul auprès des Apôtres, l'emmena à Antioche et l'accompagna, lors de son premier voyage missionnaire. Barnabé quitta ensuite saint Paul pour aller évangéliser Chypre.
9 JUIN A Edesse de Syrie, l'an de grâce 373, la naissance au ciel de saint Ephrem, diacre et docteur de l'Eglise. Théologien soucieux d'orthodoxie et poète de grand talent, il composa en l'honneur du Christ et de sa Mère, d'innombrables hymnes liturgiques qui lui valurent le surnom de "Harpe du Saint Esprit". Dans l'île d'Iona, au large de l'Ecosse, l'an du Seigneur 597, saint Colomba, abbé. L'un de ses successeurs trace de lui ce portrait : "Nature d'élite, brillant dans ses paroles, grand dans ses conseils, plein d'amour envers tous, rempli au fond du coeur de la sérénité et de la joie du Saint Esprit".
8 JUIN L'an de grâce 560, saint Médard, qui fut sacré évêque de Noyon par saint Rémi de Reims. Sa renommée eut un tel rayonnement que la reine Radegonde voulut recevoir de lui le voile des religieuses quand elle quitta la cour. Une abbaye s'éleva sur son tombeau à Soissons.
7 JUIN En Angleterre, l'an du Seigneur 1159, saint Robert. Issu d'une humble famille du comté d'York, il put cependant faire des études et les poursuivre à Paris. C'était un prêtre cultivé chargé d'une paroisse quand il se fit moine bénédictin à Wytby ; il se joignit ensuite aux frères de cette communauté qui fondèrent Fountains pour y mener la vie cistercienne. Cinq ans plus tard, il était envoyé comme premier abbé à la fondation de Newminster, aux frontières de l'Ecosse, où son zèle pastoral fut couronné par l'établissement de trois autres monastères.
6 JUIN L'an de grâce 1134, la naissance au ciel de saint Norbert, fondateur de l'Ordre canonial de Prémontré, dont les membres se consacrent au ministère pastoral, dans la communion fraternelle et la célébration de la liturgie. Devenu archevêque de Magdebourg, en Saxe, il se montra l'un des plus grands artisans de la réforme grégorienne. Son corps a été transféré à Prague.
5 JUIN Mémoire de saint Boniface. Moine bénédictin anglais envoyé en mission en Germanie, il y organisa l'Eglise en créant de nouveaux évêchés et en fondant des monastères. Nommé archevêque de Mayence par le Siège romain auquel il se référait très fidèlement, il fut martyrisé en plein labeur alors qu'il venait évangéliser la Frise. Son corps fut enseveli à l'abbaye de Fulda qu'il avait fondée en 744 et où il est resté l'objet de la vénération de toute l'Allemagne catholique.
4 JUIN L'an de grâce 545, la naissance au ciel de sainte Clotilde. Après avoir eu la joie de convertir Clovis et de faire ainsi de sa nation "la fille aînée de l'Eglise romaine", elle eut, devenue veuve, la douleur d'être privée de ses petits-fils tragiquement assassinés. Elle se retira alors à Tours, près du tombeau de saint Martin et favorisa le monachisme par plusieurs fondations.
3 JUIN Mémoire de saint Charles Lwanga et de ses compagnons, martyrs. En 1886, sept ans après l'arrivée des premiers missionnaires en Ouganda, une centaine de jeunes chrétiens, catholiques et anglicans, furent mis à mort pour avoir voulu rester fidèles à la grâce de leur baptême dans la chasteté et la prière. Vingt-deux catholiques furent canonisés en 1964 et saint Charles Lwanga a été proclamé patron de la jeunesse africaine.
2 JUIN La passion des saints Pothin, évêque, Blandine, vierge, et de leurs compagnons, premiers martyrs de la Gaule, livrés les uns au glaive, les autres aux bêtes dans l'amphithéâtre de Lyon, l'an du Seigneur 177. Leur glorieuse confession de foi est rapportée dans l'admirable lettre adressée par les "serviteurs du Christ qui habitent Vienne et Lyon, à leurs frères orientaux qui ont la même foi et la même espérance dans la rédemption". Au juge qui les interrogeait, ils répondirent unanimement qu'ils étaient chrétiens, "trouvant là un soulagement dans la joie du témoignage, dans l'amour du Christ et dans l'Esprit du Père".
1er JUIN Mémoire de saint Justin, martyrisé vers l'an 165. Né en Palestine, il chercha d'abord la vérité dans différentes écoles philosophiques, avant de découvrir, dans la doctrine chrétienne, la seule sûre et véritable sagesse. Il mit alors sa science au service de l'Eglise romaine et laissa plusieurs ouvrages, parmi lesquels une précieuse apologie du christianisme adressée à l'empereur, où il décrit les sacrements du Baptême et de l'Eucharistie. A Césarée de Palestine, le bienheureux Pamphile, prêtre, martyrisé en 390 avec plusieurs autres chrétiens. Après son ordination sacerdotale, il dirigea une école théologique créée par Origène qu'il admirait beaucoup. Le plus illustre de ses élèves fut l'historien Eusèbe de Césarée. Avec saint Pamphile confessèrent leur foi le diacre Valens, qui connaissait les Ecritures comme personne, et le bienheureux Paul, qui bouillonnait de l'ardeur du Saint Esprit. En Espagne, au début du XIème siècle, le retour à Dieu de saint Inigo, anachorète. Devenu abbé d'Onia, où l'on venait d'adopter l'observance clunisienne, il donna un nouvel essor au monachisme. A sa mort, juifs, musulmans et chrétiens le pleurèrent unanimement. |
|
Le Seigneur s'est cherché un homme selon son coeur (1 S 13, 14)
Cet homme selon le coeur de Dieu ne se montre pas dehors, et Dieu ne le choisit pas sur les apparences, ni sur le témoignage de la voix publique.
Lorsqu'il envoya Samuel dans la maison de Jessé pour y trouver David, le premier de tous qui a mérité cet éloge, ce grand homme, que Dieu destinait à la plus auguste couronne du monde, n'était pas connu dans sa famille. On présente sans songer à lui tous ses aînés au prophète ; mais Dieu, qui ne juge pas à la manière des hommes, l'avertissait en secret de ne regarder pas à leur riche taille, ni à leur contenance hardie : si bien que rejetant ceux que l'on produisait dans le monde, il fit approcher celui que l'on envoyait paître les troupeaux ; et versant sur sa tête l'onction royale, il laissa ses parents étonnés d'avoir si peu jusqu'alors connu ce fils, que Dieu choisissait avec un avantage si extraordinaire.
Une semblable conduite de la Providence me fait appliquer aujourd'hui à Joseph, le fils de David, ce qui a été dit de David lui-même.
Le temps était arrivé que Dieu cherchât un homme selon son coeur, pour déposer en ses mains ce qu'il avait de plus cher ; je veux dire la personne de son Fils unique, l'intégrité de sa sainte Mère, le salut du genre humain, le secret le plus sacré de son conseil, le trésor du ciel et de la terre.
Il laisse Jérusalem et les autres villes renommées ; il s'arrête sur Nazareth ; et dans cette bourgade inconnue il va choisir encore un homme inconnu, un pauvre artisan, Joseph en un mot, pour lui confier un emploi dont les anges du premier ordre se seraient sentis honorés, afin que nous entendions que l'homme selon le coeur de Dieu doit être lui-même cherché dans le coeur, et que ce sont les vertus cachées qui le rendent dignes de cette louange.
C'est un vice ordinaire aux hommes, de se donner entièrement au dehors et de négliger le dedans, de travailler à la montre et à l'apparence et de mépriser l'effectif et le solide, de songer souvent quels ils paraissent et de ne penser point quels ils doivent être.
C'est pourquoi les vertus qui sont estimées, ce sont celles qui se mêlent d'affaires et qui entrent dans le commerce des hommes : au contraire les vertus cachées et intérieures, où le public n'a point de part, où tout se passe entre Dieu et l'homme, non seulement ne sont pas suivies, mais ne sont pas même entendues. Et toutefois c'est dans ce secret que consiste tout le mystère de la vertu véritable.
En vain pensez-vous former un bon magistrat, si vous ne faites auparavant un homme de bien : en vain vous considérez quelle place vous pourrez remplir dans la société civile, si vous ne méditez auparavant quel homme vous êtes en particulier. Si la société civile élève un édifice, l'architecte fait tailler premièrement une pierre, et puis on la pose dans le bâtiment. Il faut composer un homme en lui-même, avant que de méditer quel rang on lui donnera parmi les autres et si l'on ne travaille sur ce fonds, toutes les autres vertus, si éclatantes qu'elles puissent être, ne seront que des vertus de parade et appliquées par le dehors, qui n'auront point de corps ni de vérité.
Elles pourront nous acquérir de l'estime et rendre nos moeurs agréables, enfin elles pourront nous former au gré et selon le coeur des hommes ; mais il n'y a que les vertus particulières qui aient ce droit admirable de nous composer au gré et selon le coeur de Dieu.
Ce sont ces vertus particulières, c'est cet homme de bien, cet homme au gré de Dieu et selon son coeur, que je veux vous montrer aujourd'hui en la personne du juste Joseph.
Je veux faire tout ce qui éclate pour faire l'éloge d'un saint dont la principale grandeur est d'avoir été à Dieu sans éclat. Les vertus mêmes dont je parlerai ne sont ni de la société ni du commerce ; tout est renfermé dans le secret de sa conscience.
La simplicité, le détachement, l'amour de la vie cachée sont donc les trois vertus du juste Joseph, que j'ai dessein de vous proposer.
Vous me paraissez étonnés de voir l'éloge d'un si grand saint dont la vocation est si haute, réduit à trois vertus si communes ; mais sachez qu'en ces trois vertus consiste le caractère de cet homme de bien dont nous parlons ; et il m'est aisé de vous faire voir que c'est aussi en ces trois vertus que consiste le caractère du juste Joseph.
Car cet homme de bien que nous considérons, pour être selon le coeur de Dieu, il faut premièrement qu'il le cherche ; en second lieu, qu'il le trouve ; en troisième lieu, qu'il en jouisse.
Quiconque cherche Dieu, qu'il cherche en simplicité celui qui ne peut souffrir les voies détournées. Quiconque veut trouver Dieu, qu'il se détache de toutes choses pour trouver celui qui veut être lui seul tout notre bien. Quiconque veut jouir de Dieu, qu'il se cache et qu'il se retire pour jouir en repos, dans la solitude, de celui qui ne se communique point parmi le trouble et l'agitation du monde.
C'est ce qu'a fait notre patriarche. Joseph, homme simple, a cherché Dieu ; Joseph, homme détaché, a trouvé Dieu ; Joseph, homme retiré, a joui de Dieu.
Le chemin de la vertu n'est pas de ces grandes routes dans lesquelles on peut s'étendre avec liberté : au contraire nous apprenons par les saintes Lettres que ce n'est qu'un petit sentier et une voie étroite et serrée, et tout ensemble extrêmement droite.
Par où nous devons apprendre qu'il faut y marcher en simplicité et dans une grande droiture. Si peu non seulement que l'on se détourne, mais même que l'on chancelle dans cette voie, on tombe dans les écueils dont elle est environnée de part et d'autre. C'est pourquoi le Saint Esprit voyant ce péril, nous avertit si souvent de marcher dans la voie qu'il nous a marquée, sans jamais nous détourner à droite ou à gauche ; nous enseignant par cette parole que pour tenir cette voie, il faut dresser tellement son intention, qu'on ne lui permette jamais de se relâcher ni de faire le moindre pas de côté ou d'autre.
C'est ce qui s'appelle dans les Ecritures avoir le coeur droit avec Dieu, et marcher en simplicité devant sa face. C'est le seul moyen de le chercher et la voie unique pour aller à lui, parce que, comme dit le Sage, "Dieu conduit le juste par les voies droites". Car il veut qu'on le cherche avec grande ardeur, et ainsi que l'on prenne les voies les plus courtes, qui sont toujours les plus droites : si bien qu'il ne croit pas qu'on le cherche, lorsqu'on ne marche pas droitement à lui.
C'est pourquoi il ne veut point ceux qui s'arrêtent, il ne veut point ceux qui se détournent, il ne veut point ceux qui se partagent. Quiconque prétend partager son coeur entre la terre et le ciel ne donne rien au ciel, et tout à la terre, parce que la terre retient ce qu'il lui engage, et que le ciel n'accepte pas ce qu'il lui offre.
"Nul ne peut servir deux maîtres". Dieu ne peut souffrir cette intention louche, si je puis parler de la sorte, qui regarde de deux côtés en un même temps. Les regards ainsi partagés rendent l'abord d'un homme choquant et difforme ; et l'âme se défigure elle-même, quand elle tourne en deux endroits ses intentions. "Il faut, dit le Fils de Dieu, que votre oeil soit simple", c'est-à-dire que votre regard soit unique ; et pour parler encore en termes plus clairs, que l'intention pure et dégagée s'appliquant tout entière à la même fin, le coeur prenne sincèrement et de bonne foi les sentiments que Dieu veut.
Mais ce que j'en ai dit en général se connaîtra mieux dans l'exemple.
Dieu a ordonné au juste Joseph de recevoir la divine vierge comme son épouse fidèle pendant qu'elle devient mère sans qu'il y ait part, de regarder comme son fils propre un enfant qui ne le touche que parce qu'il est dans sa maison, de révérer comme son Dieu celui auquel il est obligé de servir de protecteur et de gardien. Dans ces trois choses où il faut prendre des sentiments délicats et que la nature ne peut pas donner, il n'y a qu'une extrême simplicité qui puisse rendre le coeur docile et traitable.
Dieu, qui a établi son Evangile sur des contrées mystérieuses, ne se donne qu'à ceux qui se contentent de lui et se détachent des autres biens. Il faut qu'Abraham quitte sa maison et tous les attachements de la terre avant que Dieu lui dise : Je suis ton Dieu. Il faut abandonner tout ce qui se voit pour mériter ce qui ne se voit pas, et nul ne peut posséder ce grand tout, s'il n'est au monde comme n'ayant rien.
Si jamais il y eut un homme à qui Dieu se soit donné de bon coeur, c'est sans doute le juste Joseph, qui le tient dans sa maison et entre ses mains, et à qui il est présent à toutes les heures beaucoup plus dans le coeur que devant les yeux. Voilà un homme qui a trouvé Dieu d'une façon bien particulière : aussi s'est-il rendu digne d'un si grand trésor par un détachement sans réserve, puisqu'il est détaché des passions, détaché de son intérêt et de son propre repos.
Mystère admirable : Joseph a dans sa maison de quoi attirer les yeux de toute la terre, et le monde ne le connaît pas : il possède un Dieu-Homme, et il n'en dit mot : il est témoin d'un si grand mystère, et il le goûte en secret sans le divulguer.
Les mages et les pasteurs viennent adorer Jésus Christ, Siméon et Anne publient ses grandeurs : nul autre ne pouvait rendre meilleur témoignage du mystère de Jésus Christ que celui qui en était le dépositaire, qui savait le miracle de sa naissance, que l'ange avait si bien instruit de sa dignité et du sujet de son envoi.
Quel père ne parlerait pas d'un fils si aimable ? Et cependant l'ardeur de tant d'âmes saintes qui s'épanchent devant lui avec tant de zèle pour célébrer les louanges de Jésus Christ, n'est pas capable d'ouvrir sa bouche pour leur découvrir le secret de Dieu qui lui a été confié.
Erant mirantes, dit l'Evangéliste (des parents de l'enfant) : ils paraissaient étonnés, il semblait qu'ils ne savaient rien : ils écoutaient parler tous les autres ; et ils gardaient le silence avec tant de religion, qu'on dit encore dans leur ville au bout de trente ans : "N'est-ce pas le fils de Joseph ?", sans qu'on ait rien appris durant tant d'années du mystère de sa conception virginale.
C'est qu'ils savaient l'un et l'autre que, pour jouir de Dieu en vérité, il fallait se faire une solitude, qu'il fallait rappeler en soi-même tant de désirs qui errent et tant de pensées qui s'égarent, qu'il fallait se retirer avec Dieu et se contenter de sa vue.
Mais, chrétiens, où trouverons-nous ces hommes spirituels et intérieurs dans un siècle qui donne tout à l'éclat ? |
![]() |
IMAGE DU TEMPS |
Prière du pape François pour la paix (lire) |
Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s'ouvrent dans leur coeur !
Psaume 83
Photo Martine Aptel |