OGIER DE LOCEDIO | ||
"Tiens encore ma main !"
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Tu m'as recherché, tu es venue vers moi et tu m'as trouvé, ô Marie. Mais dans quel état m'as tu trouvé et en quel lieu ! Tu le sais et moi aussi je le sais et dès lors, tu en es témoin, j'éprouve à mon sujet une extrême confusion. Alors, je te le demande, par celui que tu as mis au monde, ne me quitte pas, ne m'abandonne pas : car même si j'ai commis des erreurs, je n'ai pas cependant renié ton fils, et bien que je ne me sois pas attaché à toi comme je le devais, maintenant je m'attache à toi et j'aspire après toi de tout mon être. Je te bénis, je te loue, je t'honore, je te rends grâces : par ton fils, tu m'as recherché quand je faisais fausse route, tu m'as trouvé alors que je me cachais dans des buissons d'épines, tu as relevé l'épuisé, tu as soigné le malade, tu as fais revenir l'égaré, tu as redonné courage au désespéré, et par toi, j'ai été réconcilié à mon Dieu, à mon Christ, à ton Fils. Tiens encore ma main, et conduis moi où tu veux ; ne permets pas que je m'écarte du chemin qu'est ton Fils, mais tiens moi et dirige moi, afin que je puisse, d'un bon pas, d'un pas heureux, parvenir à la vision de ton Fils dans le bonheur de ses élus. A lui honneur et gloire, mais aussi à toi, dans les siècles des siècles ! Louanges de la Mère de Dieu |
OGIER DE LOCEDIO (vers 1140 - 1214)
Originaire de la petite ville de Trino, non loin de Verceil, en Italie, Ogier fut moine de Locedio, abbaye cistercienne voisine. Il en devint l'abbé en 1205.
Nous avons de lui deux ouvrages : un traité sur les louanges de la Mère de Dieu et une série de quinze sermons sur la Cène du Seigneur.
S'exprimantdans un langage clair et simple, Ogier excelle dans le style méditatif. |